Argenteuil 2025 01 31

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FRANCIS LEGAULT Initiative de Journalism Local (IJL) L’Argenteuil francis.legault@eap.on.ca ÉCLOSION DE ROUGEOLE À L’HÔPITAL DE LACHUTE au virus. Les symptômes comprennent fièvre, congestion et écoulement nasal, toux, conjonctivite, sensibilité à la lumière et malaise généralisé. Par la suite, des rougeurs apparaissent au visage puis sur le corps.

Le Centre intégré de santé et services sociaux (CISSS) des Laurentides pré- vient que la rougeole circule énormé- ment dans la région. Or, l’hôpital de Lachute se retrouve au cœur d’une éclosion alors qu’au moins trois cas déclarés ont fréquenté différents ser- vices du centre hospitaliers entre les 17 et 24 janvier. On savait que le Québec vivait depuis décembre une éclosion de rougeole, une maladie considérée comme pratiquement éliminée en Amérique du Nord. Mais en date du 28 janvier, sur les 16 cas recensés dans la province, dix sont situés sur le territoire des Laurentides. Or, trois d’entre eux ont fréquenté l’hôpital de Lachute en l’espace d’une semaine, ce qui incite les autorités sanitaires à appeler la population à être vigilante. Certains cas ont été recensés chez le personnel de l’hôpital mais le CISSS n’a pas indiqué combien d’employés étaient touchés. Le premier cas recensé a fréquenté l’urgence de l’hôpital le 17 janvier, entre 7h30 et 17h. Les autres cas ont fréquenté d’autres services de l’hôpital entre les 19 et 24 janvier, majoritairement en avant-midi. Certains cas ont aussi visité des commerces de la région, soit le Dépanneur T-O (84, rue Principale, Lachute) et le Carrefour Argen- teuil (505, avenue Béthany, Lachute). Toutes les informations concernant les endroits, les dates et les heures où les personnes atteintes ont fréquenté certains lieux publics sont disponibles sur le site quebec.ca/ rougeole. Les personnes qui auraient fréquenté les lieux apparaissant sur la liste du ministère de la Santé aux moments indiqués doivent surveiller l’apparition de symptômes dans les 7 à 21 jours après avoir été exposées

La plupart des gens se remettent de la rougeole en deux ou trois semaines. Cependant, les bébés de moins d’un an, les femmes enceintes non vaccinées et les personnes immunosupprimées sont considé- rés comme à risque et peuvent développer des complications allant de l’encéphalite à une défaillance respiratoire et même la mort. Au Québec, selon le calendrier régulier de vaccination, les enfants reçoivent le vaccin contre la rougeole à 12 et 18 mois. Cepen- dant, la vaccination est offerte gratuitement à toute personne née à partir de 1970 qui n’a jamais reçu le vaccin contre la rougeole ou qui n’a jamais eu cette maladie. La prise de rendez-vous pour obtenir le vaccin contre la rougeole est accessible sur www.clicsante. ca ou par téléphone au 1 877 644-4545, du lundi au vendredi, de 8 h à 18 h. Vérifier sa protection Éric Goyer, directeur de la Santé publique du CISSS des Laurentides, a déclaré au micro du 98,5 FM que les personnes qui ont été exposées à la maladie devaient vérifier si elles sont adéquatement protégées contre celle-ci. « On veut sensibiliser les gens à consul- ter le site quebec.ca/rougeole pour voir s’ils ont fréquenté ces milieux-là et vérifier s’ils sont adéquatement protégés, a-t-il déclaré. Pour certaines de ces personnes plus à risque, on peut offrir des traitements aux anticorps. » Les personnes qui auraient été exposées à la maladie peuvent vérifier leur statut de protection en consultant la section « Personnes considérées comme protégées » sur Québec.ca/rougeole ou en téléphonant au 1 877 644-4545. Elles doivent aussi rester isolées et surveiller l’apparition de symptômes.

La rougeole provoque fièvre, congestion et écoulement nasal, toux, conjonctivite, sensibilité à la lumière et malaise généralisé. Par la suite, des rougeurs apparaissent au visage puis sur le corps. (Photo Facebook)

« La rougeole est l’une des maladies les plus contagieuses. Par exemple, une personne atteinte peut entrer et sortir d’une pièce et si une autre personne entre après le départ de la personne atteinte, elle peut être exposée au virus quand même!, explique monsieur Goyer. La rougeole, on n’a quasiment plus de cas depuis des années, à l’exception d’éclosions comme celle-ci qui sont introduites par des gens qui voyagent à l’étranger. Avec la vaccination, on est sous le seuil d’élimination de la maladie en Amé- rique du Nord. C’est pour cela qu’on met tant d’efforts pour interrompre les chaînes de transmission. » Pour une rare fois, ce sont les personnes plus âgées qui sont les moins à risque de développer des complications liées à la rougeole. En fait, les personnes nées avant 1970 sont considérées comme immunisées à la maladie. « C’est une maladie tellement conta- gieuse que dans ces années-là, ça circulait tellement que l’on considère que les gens nés avant cette date ont déjà rencontré ce virus dans leur vie, souligne Éric Goyer. C’est pour ça que ce sont les gens nés après 1970 qui sont considérés comme plus à risque. »

En attendant, des mesures ont été prises afin de limiter la propagation de la maladie à l’hôpital lachutois, notamment avec le port du masque obligatoire à l’urgence et dans certaines unités de soins. « On regarde avec l’établissement s’il y a des mesures qui peuvent être prises pour assurer la protection des travailleurs, des patients et de leurs accompagnateurs, affirme Éric Goyer. On fait enquête pour retra- cer le plus possible les gens qui auraient pu être en contact avec ces cas de rougeole. » Au Québec, depuis l’introduction du programme de vaccination contre la rou- geole dans le milieu des années 70, la plus importante épidémie de cette maladie a eu lieu en 1989 alors que plus de 10 000 personnes, majoritairement des enfants d’âge scolaire, ont été touchées. De ce nombre, 656 malades ont été hospitalisés et sept d’entre eux sont décédés. L’actuelle éclosion de rougeole est la sixième du genre depuis 2001 au Québec. Lorsqu’il n’y a pas d’éclosions, la province enregistre entre zéro et quatre cas par année. Pour la plupart, il s’agit de cas ayant acquis la maladie à l’étranger, dans des pays où la rougeole est endémique. pu identifier certaines des 13 victimes qui n’avaient aucune connaissance de ce qui leur était arrivé. Deux femmes tombées dans les griffes de Moderie n’ont d’ailleurs jamais été identifiées. En décembre 2023, Moderie avait plaidé coupable à 23 chefs d’accusation, majoritairement à caractère sexuel. Il a fallu attendre au 22 janvier dernier pour qu’il soit condamné à 25 ans de prison, une peine sans précédent au Québec. Le juge Pierre Dupras, qui présidait le procès, a pris en considération le nombre de victime, les conséquences sur celles-ci ainsi que la violence qu’il a démontrée lors de ses gestes. Or, il ne s’agit pas de la première fois que Moderie est condamné pour de telles actions. En 2018, il avait été arrêté pour avoir utilisé exactement le même procédé, c’est-à-dire droguer, filmer et violer au moins trois femmes à leur insu. Il avait été condamné à deux ans de pénitencier en 2019 et a été libéré en 2020. Soumis à trois ans de probation, il a récidivé dès 2022. Les victimes ont exprimé leur soulage- ment face à la peine imposée selon des commentaires rapportés par plusieurs médias.

PEINE EXEMPLAIRE POUR UN VIOLEUR EN SÉRIE puisqu’il a aussi été déclaré délinquant à contrôler.

FRANCIS LEGAULT francis.legault@eap.on.ca

La preuve reposait d’ailleurs fortement sur ces « souvenirs » que conservait le violeur. C’est ainsi que les policiers ont

Les gestes reprochés se seraient pro- duits sur une période de quelques mois seulement, de juillet 2022 à janvier 2023. Le résident de St-Zotique, en Montérégie, a été arrêté le 1er février 2023. Son ‘modus operandi’ était assez iden- tique d’une victime à l’autre : après l’avoir contactée via une application de rencontre, Moderie se rendait chez la victime où il la droguait à son insu. Une fois inerte, il en abusait de mille et une façons, filmant souvent ses gestes avec son cellulaire.

Samuel Moderie, surnommé « le vio- leur de Tinder », a été condamné à plus de 25 ans de pénitencier pour avoir drogué et agressé sexuellement plus d’une douzaine de femmes rencontrées sur des applications de rencontre. Il aurait fait au moins une victime à Brownsburg-Chatham. Moderie, aujourd’hui âgé de 30 ans, sera par ailleurs soumis à une surveillance accrue pendant dix ans après sa sortie de prison

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Samuel Moderie a fait au moins une victime dans Argenteuil. (Photo gracieuseté SPVM)

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