Argenteuil_2023_04_14

ACTUALITÉS

MYLÈNE DESCHAMPS mylene.deschamps@eap.on.ca CHAUFFEURS D’AUTOBUS: LES NÉGOCIATIONS SONT ARDUES et que l’on se parle pour s’entendre, d’évo- quer la chauffeuse, qui voit les difficultés à recruter de nouveaux bras. En 15 ans, je crois que j’ai eu environ 2$ d’augmentation de salaire. On a davantage d’élèves dans nos autobus, nos circuits sont plus longs et plus nombreux, on doit gérer des troubles de comportement tout en faisant face aux conditions routières avec davantage d’intem- péries.» Avec ces conditions, il est clair que les compagnies ont de la difficulté à recruter et à retenir la main-d’œuvre.

d’entente. À titre d’exemple, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire Gérald Séguin–CSN ont adopté à 94 % une entente de principe intervenue le 27 mars dernier leur donnant une augmentation de plus de 24%. Le taux horaire des voyages a aussi augmenté de 5,50 $ l’heure. Le syndicat avait déclenché une grève générale illimitée le lundi 13 mars dernier. Climat tendu Lors du retour scolaire mardi matin dernier, ce sont des gardiens de sécurité qui accueillaient les chauffeurs du secteur public dans les stationnements d’Autobus Campeau. Mme Demers s’est dit insulté de voir autant de sécurité autour d’eux. «On se gère, on ne perdra pas notre nom pour ça. On l’aime notre travail et on veut juste un bon contrat de travail.» Parce que du travail à environ 20$ l’heure, ça se trouve. Mais l’amour du métier ferait en sorte que des personnes comme Karine Demers demeure au rendez-vous matin et soir. Autobus Cam- peau a fait parvenir un communiqué en fin de journée mentionnant qu’un médiateur aurait été engagé pour poursuivre les négociations et trouver un terrain d’entente d’ici lundi. Lors de leurs récentes négociations avec le gouvernement, les transporteurs scolaires ont reçu des bonifications impor- tantes dans leurs contrats. Les chauffeurs veulent une juste part : «Ça nous fait 160 visages à reconnaître par jour!», s’exclame Mme Demers. Ils reçoivent des subventions pour transformer nos autobus en autobus électriques. Un autobus électrique ne va pas améliorer mon sort. Je vais avoir les mêmes factures et dépenses d’épicerie pour faire vivre ma famille à la fin de ma semaine.» Le 1 er mai 2017, le salaire minimum était de 11,25$ l’heure. Le 1 er mai 2023, il passera à 15,25$ l’heure, une augmentation de 4 dollars en 6 ans pour tous les travail- leurs. Les chauffeurs d’autobus veulent un salaire convenable, étant donné leurs responsabilités. Notons que le gouvernement a aussi ajouté un programme d’aide financière pour la rétention des conducteurs d’autobus scolaire, pour l’année 2022-2023. Il s’agit d’une aide financière maximale de 2400$ pour l’année (investissement de 35M$ au global) pour des chauffeurs d’autobus ayant un contrat de travail à temps plein et ayant travaillé 97% du temps, selon 3 périodes de paiements durant toute l’année scolaire.

Les négociations entre le syndicat Teamsters Canada et leur employeur Autobus Campeau sont ardues. Sans contrat de travail depuis juin 2022, les chauffeurs d’autobus ont voté un mandat de grève pour le lundi 17 avril. De son côté, Autobus Campeau a décidé jeudi dernier de mettre 10 chauffeurs du Séminaire du Sacré- Cœur en lock out la semaine précédente (voir autre texte). Selon la nouvelle représentante d’un des 5 groupes syndiqués, Karine Demers, qui a remplacé l’ancienne déléguée à pied levée voilà un mois, les conditions de travail des chauffeurs d’autobus scolaire ne se seraient pas améliorées au fil des années. Mme De- mers travaille dans le milieu depuis 15 ans. Elle adore son travail et les enfants. «Moi je suis chanceuse, j’ai une bonne relation avec mes parents. Je suis maternelle avec les élèves et les parents l’apprécient, explique la dame, dont le conjoint travaille sur un des circuits du Séminaire du Sacré-Cœur. Mais je les comprends d’être frustrés (les parents): tu paies des taxes et des impôts pour avoir un service d’autobus et tu ne l’as pas tout le temps.» En effet, depuis le début de la rentrée scolaire, plusieurs circuits d’autobus sont en bris de service. Les écoles ainsi que les parents apprennent souvent à la dernière minute que leurs enfants ne pourront être transportés. «Je m’attendais à ce que l’on s’assoit

Les chauffeurs d’autobus commencent tôt et terminent tard. Mme Demers explique que voilà 15 ans, les chauffeurs avaient en majorité une ronde le matin et une ronde l’après-midi. En raison des forts coûts de service, le Centre de services scolaire de la Rivière-du-Nord travaille très fort pour réduire les effectifs en allongeant les circuits et en haussant le nombre d’élèves par autobus. C’est ainsi que les chauffeurs exécutent, selon les horaires des écoles modifiés (les écoles primaires débutant autour de 7h35, le Séminaire du Sacré-Cœur à 8h et l’école polyvalente Lavigne à 9h30), deux rondes le matin et deux rondes l’après-midi, une pour le primaire et une pour le secondaire. «Ce n’est pas d’avoir des chiffres coupés et travailler sur une longue période qui nous dérangent, ça on le sait quand on débute, rétorque Mme Demers. À mon arrivée, on me parlait de 20-25 heures semaine, mais moi, je n’ai jamais connu ça. Je n’ai jamais fait moins de 30 heures.» Il est difficile d’établir une moyenne

Les chauffeurs d’autobus étaient fidèles au poste mercredi dernier devant l’école Saint- Alexandre de Lachute, malgré le lockout émis par les autobus Campeau contre 10 de leurs collègues du Séminaire du Sacré-Coeur. -photo Mylène Deschamps salariale puisque chacun des groupes syndiqués, 5 avec les Teamsters, un avec la CSN et un autre non-syndiqué n’ont pas obtenu les mêmes conditions de travail dans le passé. Il y a aussi des conducteurs d’autobus, de véhicules scolaires et de ber- line, certains sont payés à la sortie, d’autres aux kilométrages et d’autres à l’heure. De plus, le nombre de congé de maladie et les vacances sont différents pour chacun des groupes. On parlerait d’un salaire oscillant autour de 20$ l’heure, moins pour des conducteurs de berline. «On vit une crise avec une pénurie de chauffeurs et c’est de cette façon qu’on discute avec nous, En majorité, on se tient ensemble, on ne se lâchera pas. Mais il y a beaucoup de retrai- tés qui n’ont pas de gros fond de pension. Les retraites du gouvernement, c’est pas très haut. Certains sont moins chaud à l’idée de tomber en grève.» Pourtant, le ministre de l’éducation Bernard Drainville est sorti sur la place publique le 1 er février dernier pour appuyer les revendications actuelles des chauffeurs. C’est une augmentation de 11% qui aurait été offert par Autobus Campeau, ce qui ne convenait pas aux membres. Un mandat fort de grève a été voté et sera effectif dès lundi prochain si on ne trouve pas un terrain

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