Carillon 2025 05 21

ACTUALITÉS DARQUISE DELORME : PLANTER DES GRAINES AVEC L’ART GREGG CHAMBERLAIN nouvelles@eap.on.ca

elle a obtenu un diplôme en graphisme. Elle note que l’influence principale de cer- taines de ses œuvres provient de l’école impressionniste. Elle ajoute que Renoir est l’un de ses préférés pour ses scènes extérieures de cafés parisiens et de campagne française. Sa première exposition professionnelle a eu lieu en 2017 dans le cadre de l’une des expositions organisées par le Conseil des arts de Prescott-Russell (CAPRAC). Elle est maintenant la dernière artiste locale à qui le Comité de la bibliothèque Alfred-Plantagenet a demandé de participer à son projet Art in the Libraries (L’art dans les bibliothèques). La plupart des œuvres de Mme Delorme sont réalisées à l’aquarelle ou à l’acrylique. Un jour, elle pourrait essayer de peindre à l’huile. Mais l’aquarelle, ajoute-t-elle, est son médium préféré parce qu’elle s’adapte mieux à son emploi du temps. Elle peut interrompre son travail sur une œuvre, puis y revenir et la retravailler, même si la peinture a séché. Une œuvre à l’acrylique doit d’abord être adoucie avant que le travail interrompu puisse reprendre. Ses œuvres vont des paysages aux natures mortes de fleurs et de papillons. Le délicat insecte est l’un de ses sujets préférés.

Ne jamais avoir peur d’essayer est le principal conseil que Darquise Delorme donne à tout le monde. « Essayez et essayez encore, et n’ayez pas peur d’essayer, a déclaré Mme Delorme lors d’un entretien à la bibliothèque publique de Curran, où plusieurs de ses œuvres sont désormais exposées. Il faut planter ses graines et voir ce qui surgit ». Mme Delorme plante ses graines artis- tiques depuis son enfance, curieuse de voir ce qui se passerait lorsqu’elle poserait un crayon ou un pinceau sur le papier. « J’ai toujours dessiné, dit-elle, et essayé de nouvelles choses quand j’étais petite, juste pour voir si ça marcherait ». L’artiste Plantagenet, âgée de 41 ans, a eu beaucoup de temps et d’occasions d’expérimenter et de développer ses ins- tincts artistiques et son talent au cours de sa jeunesse.

Les œuvres de l’artiste de Plantagenet Darquise Delorme font leurs débuts à la bibliothèque publique de Curran dans le cadre du projet Art in the Libraries du comité de la bibliothèque Alfred-Plantagenet. (Gregg Chamberlain, EAP)

métamorphose de la chrysalide en papillon. Il y a un moment de repos. Elles en res- sortent différentes ». Au printemps, Delorme passe de nom- breuses heures à l’extérieur pour photo- graphier des jardins. Certaines de ces photos, notamment celles qu’elle prend dans la région d’Ottawa pendant le festival annuel des tulipes, se retrouvent dans ses peintures.

qui est «essentiel» pour ajuster l’économie canadienne. «M. Carney tend la main aux provinces», a-t-il dit. «Et ça, à mon avis, c’est absolument essentiel pour faire fonctionner le pays. On est un pays très décentralisé et, si on veut que le pays fonctionne efficacement, il faut absolument une coordination entre les deux paliers de gouvernement.» En campagne électorale, de passage à Calgary, la capitale canadienne du pétrole, M. Carney avait déclaré vouloir faire du Canada «une superpuissance énergétique», notamment par le développement des éner- gies «conventionnelles». Les premiers ministres des provinces et territoires et le premier ministre Carney se rencontreront en personne à Saskatoon dans deux semaines. En annonçant la tenue de la réunion, M. Carney avait précisé que les élus se concentraient sur le renforcement de la résilience économique du Canada. Le spectre d’une séparation de l’Alberta, qu’évoque publiquement sa première ministre Danielle Smith, planera sur la ren- contre, mais son homologue ontarien Doug Ford s’est enthousiasmé que M. Carney témoigne de l’«affection» pour les deux provinces énergétiques des prairies. En répondant à une question d’un pané- liste, M. Charest, qui a composé avec le mouvement souverainiste québécois, a jugé que le séparatisme albertain doit être pris au sérieux. Plus tôt, il avait jugé que les Albertains «ont raison» d’être frustrés en constatant que le pays n’était pas au même diapason dans les dernières années lorsqu’il était question de projets d’énergie. Quant au mouvement pour l’indépen- dance du Québec, «il ne disparaîtra jamais», a soutenu M. Charest, sans s’étaler. Delorme de pouvoir voir le monde qui l’entoure. « Je dis toujours aux gens que si je devais perdre un sens, je ne voudrais pas perdre la vue, dit-elle. Je veux toujours être capable de voir et de dessiner des choses ». En dehors de ses activités artistiques, Mme Delorme occupe son temps à Ottawa, où elle travaille pour le gouvernement fédéral, et chez elle, à Plantagenet, où elle s’occupe de sa famille, de son jardin et d’une petite ménagerie composée de deux chats, d’un chien et d’une petite couvée de poulets. « Tout cela me permet de garder les pieds sur terre », dit-elle en souriant.

« J’étais souvent seule, il n’y avait pas d’enfants de mon âge dans le quartier, dit-elle. Il y avait toujours des moyens de s’exprimer. C’était extrêmement facile pour moi. Tout ce dont j’avais besoin, c’était d’un stylo ou d’un crayon et d’une feuille de papier ». Plus tard, lorsqu’elle a fréquenté La Cité, RELATION CANADA-ÉTATS-UNIS: «LE TIMING EST TRÈS BON», JUGE JEAN CHAREST « C’est la transformation qu’ils su- bissent, dit-elle en faisant référence à la « Je jardine beaucoup et je viens d’une famille d’agriculteurs, dit-elle en souriant. Je suis donc toujours à l’extérieur. Je recherche parfois le symbolisme ». En tant qu’artiste, il est important pour

(...) Ma vie est bonne. Je suis très actif. Je continue à m’impliquer en politique avec un grand «P» sur les enjeux de politiques publiques. Alors, je n’envisage aucun retour en politique.» M. Charest a catégoriquement refusé de commenter la défaite des conservateurs lors des récentes élections fédérales et l’absence d’un budget fédéral printanier, si ce n’est que pour se vanter d’en avoir présenté «de très bons» lorsqu’il était à la tête du Québec. Pipelines Appelé à commenter l’idée de construire un pipeline pour transporter le pétrole bitu- mineux de l’Ouest vers la côte Est du pays et ainsi diversifier les marchés, il a affirmé que «tout ça est jouable dans la mesure où il y a une volonté politique de le faire». Or, ce n’était pas le cas à l’époque où le projet Énergie Est de TransCanada – dont il a été conseiller – était sur la table, ce qui a empêché que les morceaux tombent en place. «La guerre en Ukraine a changé la pers- pective, et la relation avec les États-Unis change la perspective», a noté M. Charest. Cela dit, il insiste que, pour l’instant, il n’y a pas de projet et que l’enjeu de faire pas- ser le tuyau par toutes les provinces est hypothétique. Jeudi, le premier ministre du Québec, François Legault, avait continué d’ouvrir la porte à des projets d’oléoduc en réponse à la guerre tarifaire menée par Donald Trump, arguant qu’il sent de l’ouverture de la part des Québécois. Il évoquait même un projet qui passerait au nord de la province et qui déboucherait au port de Sept-Îles. Ce qui «réjouit beaucoup» M. Charest est de constater qu’il y a davantage de concertation fédéral-provincial depuis l’arrivée du nouveau premier ministre, ce

MICHEL SABA La Presse Canadienne

Le Canada jouit d’un moment propice face aux États-Unis, juge l’ancien pre- mier ministre du Québec et membre du Conseil du premier ministre Mark Carney sur les relations canado-améri- caines Jean Charest. «Le «timing» est très bon. À mon avis, on est bien partis», a-t-il déclaré en entrevue avec La Presse Canadienne en marge d’un événement de l’industrie pharmaceutique, jeudi, à Ottawa. À son avis, la rencontre de M. Carney avec le président américain Donald Trump à la Maison-Blanche «a été un succès, a été bonne», y compris au niveau de «l’approche» et de «la connexion» entre les deux hommes. Ils se retrouveront d’ailleurs le mois prochain à Kananaskis, en Alberta, où M. Carney présidera le sommet du G7. «C’est une occasion pour le président américain d’avoir un président de G7 qui va le connaître et qui va lui permettre d’atteindre les objectifs qu’il va se fixer», a souligné M. Charest. L’ancien premier ministre, qui était l’invité d’honneur lors de l’événement de clôture, s’est dit «optimiste» face à l’avenir et pro- jette que «cette histoire de droits de douane» va prendre fin. «Il (Donald Trump) migre vers le processus du budget. Et il a les élections de mi-mandat qui approchent. Les sondages des 100 premiers jours sont très mauvais pour lui», a noté M. Charest. Selon lui, si M. Trump ne remonte pas la pente et que les républicains performent mal lors des élections de mi-mandat, il pourrait bien devenir «un canard boiteux», soit un élu en fin de mandat qui perd en influence. M. Charest, qui est revenu à la pratique

du droit, a dit constater que «de toute évi- dence» Mark Carney est respecté par le président Trump. Selon lui, les deux hommes négocieront «un grand compromis» qui comprendra non seulement les enjeux commerciaux, mais également ceux de sécurité. «Et en élargissant la conversation, il y a davantage de chances que l’on aboutisse à un endroit où l’on est satisfaits avec l’entente», a-t-il déclaré aux conférenciers. Sourire en coin, il leur a dit de garder à l’esprit que, «à la fin», Donald Trump doit pouvoir dire qu’il a gagné. «C’est absolument essentiel. Quoi qu’il arrive, les amis, il a gagné et nous avons perdu», a insisté M. Charest. En entrevue, M. Charest, qui avait échoué, face à Pierre Poilievre, à devenir chef du Parti conservateur du Canada en septembre 2022, a écarté toute possibilité d’un retour en politique. «Non, non», a-t-il répondu du tac au tac avant même la fin de la question. «J’ai fait mon tour de piste, a-t-il poursuivi. J’ai fait ce que je voulais faire. Je suis très heureux dans le cabinet d’avocats où je suis. L’ancien premier ministre du Québec, Jean Charest, membre du Conseil du premier ministre sur les relations canado-américaines, s’adresse aux journalistes lors d’une retraite du cabinet au Château Montebello, à Montebello, au Québec, le mardi 21 janvier 2025. LA PRESSE CANADIENNE/Sean Kilpatrick

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