Quelques-uns de nos projets spéciaux pour les filles et les femmes
Femmes dans nos pays d’engagement : de quoi on préfère ne pas parler
Guinée Ecole primaire et secondaire à ActionVIVRE Nord
Un sujet important des Objectifs du développement durable est l’égalité entre les genres et la promotion de la libre disposition de soi-même pour toutes les femmes et les filles. Le fait de vouloir encourager les filles et les femmes autant que les jeunes gens et les hommes est évident de longue date pour SAM global, d’autant plus qu’elles sont souvent défavorisées et discrimi- nées dans nos pays d’engagement. Certains projets mettent spécialement l’accent sur elles : Cameroun CEFM (Centre Evangélique de Formation Ménagère et Artisanale) Groupe cible : Jeunes femmes de 14 à 20 ans qui n’ont jamais fréquenté l’école ou qui ont dû l’arrêter prématurément pour travailler à la maison. Offre : Les jeunes femmes approfondis- sent pendant deux ans leurs connaissan- ces en lecture, écriture et calcul. Il y a en outre une offre abondante en d’autres matières : jardinage, couture, informa- tique appliquée, gestion du budget, hy- giène et nutrition. Effets : Lors de sa création, le CEFM visait à préparer les filles à leur rôle d’épouses et de mères. Aujourd’hui, les femmes sont formées en tant que membres à part en- tière de la société et de partenaires d’égale valeur à celle de leurs maris. Certaines rat- trapent leur diplôme de fin d’étude au CEFM et poursuivent leur formation dans une école professionnelle, d’autres ou- vrent un atelier de couture ou créent un petit commerce.
acquérant une base solide pour des étu- des. Quelques-unes assument aussi des responsabilités pour la famille, l’Eglise et la société en dépit de leur jeune âge.
Népal ProUDYAMI
Groupe cible : Garçons et filles de 6 à 16 ans Offre : L’école accueille les garçons et les filles exactement de la même façon. La direction de l’école a très à cœur de trai- ter les deux sexes de la même manière en leur offrant les mêmes possibilités de formation. Effets : En raison de l’égalité clairement affichée entre les sexes, l’école réussit à atteindre une proportion de presque 50% de filles, ce qui est rare en Guinée ! Les pa- rents sont sensibilisés au fait que la forma- tion scolaire est importante aussi pour les filles et peu d’entre elles sont retirées de l’école pour les travaux ménagers ou pour les marier encore mineures.
Amérique du Sud – Brésil : la violence domestique et le féminicide Le Brésil figure au 92 ème rang du « Global Gender Gap Report » (rapport sur l’égalité des sexes au ni- veau mondial). Dans les domaines de l’économie et de la politique en particulier, les femmes sont particulièrement désavantagées. La criminalité et la violence policière sont aussi de gros problèmes, particulièrement à l’encontre des habitantes afro- brésiliennes des favelas. A quoi il faut ajouter la vio- lence domestique largement répandue, ainsi qu’un nombre effrayant de féminicides : assassinats de femmes. En 2015, une « loi contre le féminicide » a été adoptée mais depuis, l'objectif est de libéraliser la loi sur les armes, ce qui menace de nouveau beau- coup les femmes. Asie – Népal, Sri Lanka, Cambodge, Inde et Chine : il faut de la chance pour être femme et survivre En Asie, le statut de la femme dans la société varie considérablement d’un pays à l’autre. Alors qu’au Népal, au Cambodge, au Sri Lanka et en Inde, les problématiques du mariage forcé, du mariage d’enfants, du viol, de la prostitution et du com- merce de femmes sont largement répandues, il existe en Chine un phénomène encore bien plus choquant : l’infanticide systématique des fœtus et bébés féminins. Le surplus des hommes en Chine est aujourd’hui de 34 millions. L’ampleur du meur- tre des bébés filles montre combien l’idée qu’elles auraient moins de valeur que les garçons est en- core bien répandue dans la société. D’une manière paradoxale, les décennies de l’enfant unique entre 1979 et 2015, leur donnaient la chance de survivre à la naissance et à l’enfance. Les filles ont beaucoup pu profiter d’un système moderne d’éducation et d’une économie relativement ouverte avec quanti- té de possibilités de travail pour les femmes. Afrique – Angola, Burkina Faso, Cameroun, Tchad, Guinée : polygamie, mutilations génitales et mortalité infantile Dans les pays africains de culture majoritairement musulmane ou animiste, les problématiques com-
me la mutilation sexuelle des filles, le mariage forcé ou de mineures, tout comme la discrimina- tion dans l’éducation sont encore très répandues. Il faut toutefois constater qu’il existe souvent des prescriptions légales qui condamnent ces pra- tiques, mais que dans la réalité elles ne sont pas mi- ses en œuvre et respectées. Le non-respect des lois se rencontre aussi en Angola où la polygamie est normalement interdite. Les médias ont récemment fait état d’une famille qui remplit un village tout en- tier : un homme avec 42 femmes et 166 enfants. En Angola et au Tchad, le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans est le plus haut du monde. En raison du manque de soins médicaux, le nombre de femmes qui meurent durant l’accouchement est extrêmement haut. Des défis supplémentaires apparaissent en particulier pour les femmes seules dans les régions de campagne car aucun système de sécurité sociale étatique n’existe. Dans certai- nes régions, il est par exemple traditionnellement interdit aux femmes de posséder des terres et de les cultiver. Nous avons encore un long chemin devant nous Nous sommes encore loin de l’égalité dans la plu- part de nos pays d’engagement et la situation des femmes dans certains lieux me rend très triste : la mutilation génitale en Guinée en particulier, qui se pratique encore sur 97% des filles, me touche beau- coup. Même s’il existe une base légale, les filles n’ont souvent aucune chance de se défendre contre ce genre de traditions, sans parler de recevoir une protection juridique effective. Cela vaut la peine de lutter ensemble. Il y a ici en effet encore beaucoup à faire, mais il est extrêmement beau d’entendre que les mesures de sensibilisation exercées durant des années commencent maintenant à porter leurs fruits. Cela me donne du courage !
Groupe cible : Les femmes en général
Offre : ProUDYAMI offre aux femmes une formation économique et pra- tique d’entrepreneuses. ProUDYAMI met l’accent sur les femmes, car beaucoup d’hommes quittent quotidiennement le Népal pour trouver du travail à l’étranger, laissant souvent les femmes seules avec leurs enfants, parents et beaux-parents. Comme il n’est pas certain que les maris puissent envoyer de l’argent ni combien, la responsabilité du revenu de la famille repose sur elles. L’expérience montre en outre que les femmes gèrent l’argent de façon très responsable et l’utilisent pour le bien de leurs familles. Effets : Le projet encourage les femmes dans leurs activités économiques. Elles disposent d’un plan d’affaires ingénieux, gèrent leurs finances de façon économe, comprennent le contexte économique et peuvent donc nourrir leur famille. Certai- nes créent également des places de tra- vail et renforcent l’économie locale.
Cambodge Lighthouse Battambang
Groupe cible : Jeunes entre 13 et 19 ans
Offre : La possibilité de loger à Lighthouse permet aux jeunes femmes et jeunes gens d’origine rurale de fréquenter l’école secondaire ou le lycée en ville. Les élèves montrant des aptitudes prometteuses en termes de leadership sont soutenus au moyen d’un programme spécifique de re- lève. Pour l’instant, seules des femmes le suivent. Effets : Des jeunes femmes réussissent le baccalauréat grâce à la bonne formation,
Andreas Zurbrügg, responsable des pays du Sahel
De quoi rêves-tu ? « Je rêve d’une famille en bonne santé – mon mari est diabétique et a dû faire plusieurs séjours à l’hôpital – et que mes cinq enfants suivent Jésus, puissent fonder un jour leur propre famille et progresser professionnellement. Mon souhait est de pouvoir transmettre mes connaissances aux per- sonnes internes et externes à la communauté évangélique, en particulier en ce qui concerne les aspects médicaux. Par des conférences et au travers de mon exemple, j’aimerais contribuer à faire régresser dans la société les maladies qui peuvent être évitées. » Suzana Tiago, 46 ans, d’Angola. Suzana est la deuxième femme au sein de notre partenaire, l’association d’églises IESA, qui ait achevé un master. Elle est responsable du centre médical de Mapunda, qui propose des consultations médicales générales, le traitement de la lèpre et de la tuberculose, ainsi que des travaux de laboratoire et de rééducation.
Michelle Pfister, co-responsable de la communication chez SAM global
Sources : Amnesty International / Gender Gap Report / Wikipedia
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