Des femmes qui m’impressionnent Naomi est en fin de trentaine. Elle a suivi une école de disciples de « Jeunesse en Mission » au Nigeria durant laquelle elle a déjà écrit quelque chose sur sa vision de travailler parmi les enfants. Lorsqu’elle est revenue au Cameroun, elle s’est engagée comme secrétaire dans l’administration de l’Œuvre médicale de l’Eglise. En parallèle, elle a commencé à travailler avec notre ancienne collaboratrice Vreni Kohli et lui a parlé de sa vi- sion. Naomi se sentait de plus en plus au mauvais endroit dans le travail de secrétariat. Finalement, elle a donné son congé afin de se former pour le travail parmi les enfants au sein de l’équipe « Kids-Team ». Depuis lors, elle est heureuse dans ses activités. Lorsque les collaborateurs de SAM global ont dû quitter le Cameroun, elle a repris le travail parmi les enfants qui venait de démarrer et a continué à le développer. Naomi forme et ac- compagne des aides pour l’école du dimanche de diverses dénominations et des responsables de clubs d’enfants, elle organise des camps, mobi- lise des jeunes gens pour la prière, a commen- cé un club pour les adolescents et utilise aussi beaucoup son talent musical. Son activité est multiplicatrice. Dieu seul sait combien d’enfants ont pu apprendre à connaître Jésus grâce à son travail et combien de participants aux cours ont été stimulés pour le travail parmi les enfants ! Ce qui me semble remarquable aussi, et progressis- te dans le contexte camerounais, c’est sa vision globale : elle n’est pas fixée sur « sa » dénomina- tion mais investit ses dons partout où une porte s’ouvre. Naomi représente une exception. C’est une Africaine qui sait ce qu’elle veut et ce qu’elle peut. Elle a une vocation claire et la vit pleine- ment. Andreas Zurbrügg, responsable pour le Cameroun
Sans les femmes, rien ne marche, Dieu Lui-même l’a dit. Avez-vous déjà remarqué que dans le récit de la Création (Genèse 1.1-31), chaque jour se termine par : « Et Dieu vit que cela était bon. » Une seule chose n’était pas bonne. Nous lisons dans Genèse 2.18 : « L’Eternel Dieu dit : Il n’est pas bon que l’homme soit seul. Je lui ferai une aide qui sera son vis-à-vis. » Dieu a alors créé la femme, et c’est à ce moment seulement que la Créa- tion a été parfaite. C’est justement dans le travail interculturel qu’il ap- paraît que les femmes sont bien plus qu’un complément aux hommes. Le travail de SAM global est inimaginable sans les femmes. Selon notre ex- périence, le service interculturel est délicat pour un homme sans épouse. Tous les hommes dont l’engagement a duré des dizaines d’années avaient une épouse à leur côté. Je n’ai connu qu’une exception durant les trente der- nières années de SAM global : seul un homme célibataire a tenu jusqu’à sa retraite. Il semble que le service interculturel soit particulièrement difficile à la longue pour les hommes seuls. Sans les femmes, cela ne marcherait pas Je pourrais par contre nommer plusieurs femmes admirables qui ont œuvré jusqu’à la retraite ou qui travaillent depuis des dizaines d’années avec SAM global sans se fatiguer, abandonner ni perdre leur vision, et cela sans un mari
à leur côté ! Cela n’a pas été et n’est certainement pas facile pour plusieurs d’entre elles, mais elles y arrivent. Il y a par exemple une quantité appréciable de services médicaux en Angola, en Guinée, au Cameroun et au Tchad qui n’existeraient pas du tout ou n’auraient pas démarré sans les femmes. De même, en ma- tière de formation ou de travail parmi les enfants, bien des cho- ses représentant aujourd’hui une part importante de SAM glo- bal n’auraient même pas démarré. Nous ne pouvons pas imagi- ner à quoi ressemblerait notre travail actuellement sans toutes ces femmes courageuses ! Un cœur ardent pour les défavorisés Et les hommes ? Qu’en est-il du sexe dit « fort » ? Pourquoi donc les hommes sont-ils plutôt le sexe « faible » en ce qui concer- ne le travail interculturel par comparaison avec les femmes ? Je pense d’une part qu’il est plus difficile pour des hommes seuls de s’en sortir, à plusieurs points de vue. Cela touche entre autres le domaine de la sexualité. En outre, les hommes envisagent nettement moins un engagement à l’étranger par eux-mêmes. Pourquoi donc ? Ils sont nombreux à vouloir faire carrière d’une façon ou d’une autre. Par contre, les femmes ont souvent un
cœur ardent pour les défavorisés et la disponibilité à servir les au- tres et répondre à leurs besoins. Je connais plusieurs femmes qui seraient prêtes à partir, mais dont le mari n’a pas la même disponi- bilité. Dommage !
Hommes et femmes sont absolument nécessaires
Car on aurait réellement besoin d’hommes dans le travail inter- culturel, beaucoup de cultures restreignant le travail des femmes avec et parmi les hommes (l’inverse est bien sûr vrai aussi). Il y a également des domaines dans lesquels l’absence d’hommes serait difficile. Sans eux, nous devrions probablement fermer les centres de formation professionnelle duale pour les maçons, menuisiers, mécaniciens auto et en machines agricoles. C’est pourquoi il nous faut des hommes et des femmes pour servir hommes et femmes et pouvoir leur apporter la Bonne Nouvelle !
Jürg Pfister, directeur de SAM global
16
Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online