FNH N° 1133

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ECONOMIE

FINANCES NEWS HEBDO

JEUDI 14 DÉCEMBRE 2023

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Transport routier de voyageurs

◆ Les offres existantes actuellement sont insuffisantes pour répondre à la demande. ◆ Le gouvernement concentre son intérêt sur les grandes villes, marginalisant les petites agglomérations qui font avec les moyens de bord. Pourquoi il faut investir de nouvelles pistes de mobilité

vés, les habitants n’ont que le transport clandestin pour se déplacer. C’est une solu-

désagrément et de perte de temps», ajoute-t-il. En dépit des efforts alloués dans les grandes métropoles à travers le lancement de nouvelles lignes de tram- ways, du renouvellement du parc des autobus, l’offre de transport est nettement infé- rieure à ce qui existe dans les grandes métropoles à l’international. «Aucun réseau de métro ou de RER n’existe au Maroc. Ces moyens de transport sont incontournables pour les villes de plus d’un mil- lion d’habitants comme c’est le cas pour Casablanca ou Rabat. On évoque des consi- dérations techniques pour ne pas réaliser ce genre de chantiers, notamment la présence de nappes phréa- tiques en abondance. Sauf qu’il existe des villes qua- siment dans l’eau, comme Amsterdam ou Copenhague, qui bénéficient de ce type de transports depuis des décennies. Il faut une volonté politique pour installer ces projets. Ils sont très coûteux, mais ils peuvent être financés par des bailleurs de fonds mondiaux comme ce fut le cas pour le TGV. Ce sont des investissements qui ont des effets d’entraînement à plusieurs niveaux» , explique pour sa part Mohamed Amrani, économiste. ◆

tion qui présente toute- fois un risque majeur en matière de sécurité pour les voyageurs» , souligne Bouazza Kharrati, pré- sident de la Fédération des associations de pro- tection des consomma-

Le métro devient incontournable pour résoudre les pro- blèmes de transport dans les grandes villes.

teurs. Et de déplorer que «le gou- vernement concentre son intérêt sur les grandes villes, marginalisant les petites villes qui font avec les moyens de bord. Ces cités disposent de flottes vieillissantes et un nombre de véhicules limités pour répondre à la demande. Plusieurs citoyens vivent un véritable calvaire au quoti- dien, avec beaucoup de

leurs propres moyens de locomotion. Aussi bien en ville que dans l’interurbain, l’offre est nettement en deçà des attentes de la population, de l’évolution et du carac- tère touristique du Royaume. Dans certains villages encla-

L e gouvernement a octroyé, il y a quelques mois, une nouvelle subvention aux transporteurs de voyageurs. Depuis le lan- cement de cette opération, le cumul de l’aide donnée aux professionnels frôle les 6 milliards de DH. C’est un lourd fardeau pour le budget de l’Etat, mais il est incon- tournable pour stabiliser les prix et lutter contre l’infla- tion. Mais ce genre d’initia- tives a un aspect temporel, au moment où le secteur a besoin de réformes plus pro- fondes pour jouer le rôle qui lui incombe. «Le transport est un service très sollicité par les citoyens marocains, d’autant que la plupart d’entre eux n’ont pas Par C. Jaidani

Les applications véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC) connaissent un véritable essor partout dans le monde. Mais au Maroc, leur présence est restreinte à cause de nombreuses contraintes. Tout d’abord, il y a un vide juridique encadrant ce genre de prestations. Le lobby des transporteurs, dont les taxieurs, met la pression pour qu’elles ne soient pas opérationnelles. Certaines d’entre elles sont tolérées par le ministère de l’Intérieur sans pour autant être dûment autorisées. Utilisant une plateforme technologique afin de mettre en contact les conducteurs avec les utilisateurs, ces applica- tions sont très utilisées par les citoyens. Quid des applications VTC ?

Le cumul de l’aide donnée aux profes- sionnels du transport rou- tier frôle les 6 milliards de DH.

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