FNH N° 1133

S OCIÉTÉ

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FINANCES NEWS HEBDO

JEUDI 14 DÉCEMBRE 2023

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Education nationale

◆ Malgré l’accord signé entre le gouvernement et les centrales syndicales, les Coordinations nationales font de la résistance. Les Coordinations ne décolèrent pas

coordinations nationales, qui disent vouloir poursuivre leur mouvement de grève.

poraire ou de suspension des salaires, ou de procès fictifs contre le corps enseignant». «Nous avons repris les cours aujourd’hui (lundi 11 décembre, ndlr) après une semaine de vacances scolaires. Nous avons eu un cours d’une heure ce matin et un autre l’après- midi. J’imagine que mardi ce sera à peu près la même chose, soit une séance de cours de deux à trois heures. Toutefois, les autres jours de la semaine, à savoir mercredi, jeudi, vendredi et samedi, nous n’aurons pas de cours. Cette situation commence sérieuse- ment à peser sur nous et l’envie d’étudier a presque disparu. Nous avons l’impression d’être pris au piège, comme si on nous forçait à faire une année blanche. Au début de l’année, j’étais vraiment enthousiaste, mais c’est compliqué de le rester dans de telles circons- tances» , s’insurge un élève d’un collège de Casablanca. Dans la même veine, un direc- teur provincial de l'éducation nationale regrette l’entêtement des Coordinations. « Malgré l’accord conclu entre le gou- vernement et les syndicats, les Coordinations des enseignants vont quand même faire la grève dans les jours qui viennent, comme ça a été le cas ces deux derniers mois. Les élèves et leurs parents se sentent réellement dépassés par les événements et expriment leur exaspération à chaque fois que l’occasion se présente. Nous avons les mains liées et nous ignorons quelle sera l’issue de cette crise» , déplore-t-il. ◆

«Pris au piège» La Coordination nationale du

secteur de l’éducation a fait savoir sa volonté de mener une grève de quatre jours cette semaine, joignant ainsi sa voix à la Coordination nationale des ensei- gnants du secondaire qui avait auparavant commu-

Les tensions semblent ne pas s’être apaisées du côté des Coordinations nationales qui disent vouloir poursuivre leur mouvement de grève.

niqué sur une grève nationale durant les 13, 14, 15 et 16 décembre. Et ce, tout en conti- nuant à boycotter les tâches administratives qui ne relèvent pas de leurs spécialités. «Nous continuerons le boycott de toutes les formations pré- vues par le ministère, y com- pris le projet de l'école de lea- dership, les visites de classe, la suspension de l'adhésion à tous les conseils de l'établis- sement, ainsi que les activités des clubs éducatifs et spor- tifs. En outre, nous refusons de recevoir les enseignants sta- giaires et nous maintiendrons le boycott des procédures liées à la surveillance de tous les examens, quel que soit leur type» , peut-on lire dans un récent communiqué des coor- dinations. Qui plus est, les coordinations disent condamner toutes les formes de pression sur le droit à la grève et les mouvements de protestation pacifiques entamés par les militants du corps enseignant et des cadres de soutien. Mais aussi «toute tentative de répression, tem-

statut et grade, d'un mon- tant mensuel net fixé à 1.500 dirhams, à verser en deux tranches égales (1 er janvier 2024 - 1 er janvier 2025). A cet effet, Benmoussa a sou- ligné l'importance capitale que le gouvernement attache aux femmes et aux hommes de l'éducation et à leur rôle cen- tral dans la qualification du capital humain. Et de préciser que cette importance est reflé- tée par «l'amélioration de leurs revenus et l’attention accordée à leurs conditions sociales et professionnelles». Le ministre a estimé que l'aug- mentation des salaires des enseignants décidée par le gouvernement est «historique et exceptionnelle», faisant observer qu'elle «coûtera 9 milliards de dirhams en deux ans». Par ailleurs, suite à la signa- ture dudit accord, les cen- trales syndicales ont appelé au retour aux classes. Toutefois, les tensions semblent ne pas s’être apaisées du côté des

Par M. Boukhari

L e gouvernement et les centrales syn- dicales du secteur de l’éducation ont signé dimanche 10 décembre un accord quali- fié d’«historique», portant sur l’amélioration des salaires des enseignants et le règlement de certains dossiers catégoriels. L’accord a été signé lors d’une réunion tenue sous la présidence du chef du gou- vernement, Aziz Akhannouch, en présence du ministre de l’Education nationale, Chakib Benmoussa, du ministre de l'Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l'Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, et du ministre délé- gué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, en plus des dirigeants des centrales syndicales les plus représentatives. Ainsi, ledit accord prévoit une augmentation générale des salaires de tous les ensei- gnants, quels que soient leur

«Cette situa- tion com-

mence sérieu- sement à peser sur nous et l’envie d’étu- dier a presque disparu», se désole un col- légien.

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