Jean Bédard se donne à fond pour les disparus COMMUNAUTAIRE editionap.ca
rigé une demande formelle d’aide au quar- tier général de la SQ à Montréal. J’ai reçu mon accréditation afin de recevoir la liste des personnes disparues, liste confiden- tielle du corps de police. Après cela, tous les corps de police m’ont ouvert leur porte dans tout le Canada.» Jean se souvient d’un cas majeur à Cor- nwall. Celui de la disparition, le 13 décembre 2010, de Denise Vernier, retrouvée morte un mois plus tard dans un boisé. L’Associa- tion a travaillé dur en posant des affiches de recherche, en discutant avec la population et en travaillant en étroite collaboration avec la détective Jennifer Paiement, de la police de Cornwall. « Ça m’a pris du temps à m’en remettre.» Suite à cette enquête et cette découverte, le mari de Denise, Mike Vernier, s’est joint à la petite équipe de Jean en devenant le directeur de l’Association. Jocelyne Temblay en est la vice-présidente. Ces associations, qui fluctuent à travers le monde, sont importantes et doivent être reconnues par les hautes instances de police pour travailler avec ces derniers. Les personnes y gravitant sont bénévoles et donnent de leur temps afin d’aider non seulement les forces de l’ordre mais aussi les familles qui, bien souvent, ne désirent parler qu’à ces bénévoles. Cependant, ces associations travaillent avec les moyens du bord. Celle de Jean, par L’instigatrice de l’événement, Micheline Martel, professeur d’éducation physique, a organisé une journée mémorable et touchante pour venir en aide à la famille de la petite Madison qui devra rester à l’hôpital au moins jusqu’à l’été prochain. «Cette collecte de fonds, a-t-elle dit, a été mise sur pieds pour venir en aide à la famille de Madison. Une telle nouvelle dans une famille donne un choc.» Le père de Madison a mis en veilleuse son travail
ANNIE LAFORTUNE annie.lafortune@eap.on.ca
I l y a c i nq ans, J e an B éd ar d n e sava it pas d u to u t qu e l a v ie l ’am è n e ra it sur un e ar tè r e ô c o m bie n di ff é r e n te de c elle sur l aqu elle il avança it avan t. Jusqu’au j o ur de l a di spar i - tio n de l a j e un e Céd r i ka P r o v e nc he r . Lorsque Cédrika disparaît de son domicile de Trois-Rivières, au Québec, le 31 juillet 2007, Jean, alors à la retraite, se réveille en pleine nuit avec la forte sensation qu’il doit s’investir. Il reçoit un message clair, celui de construire un site Internet pour rechercher la jeune fille disparue qui n’a jamais été retrouvée à ce jour. Originaire lui-même de Trois-Rivières mais habitant Cornwall de- puis plus de 30 ans, Jean se met au travail. « À partir de ce moment, tout a commencé », explique l’ancien animateur de radio. Son premier site de recherche s’appelait Le ré- seau national enfants disparus. Aujourd’hui, l’ Association des enfants et adultes disparus inc. est son nouveau nom web et on peut y accéder en tapant le www.mcaa-aead.ca . « J’ai dû casser bien des murs pour gagner la confiance. La toute première personne à m’avoir ouvert les portes est la caporale Nathalie Frigon, de la Sûreté du Québec, à Trois-Rivières, raconte Jean Bédard. Elle a di-
Photo Annie Lafortune
J ea n B édard , deva n t sa camio nn ette p orta n t le lo g o de so n associatio n .
exemple, n’a jamais reçu de subvention, ne serait-ce que pour acheter de nouveaux ordinateurs, des imprimantes, des logiciels spéciaux pour personnes disparues ou en- core des radios à communications privées. Qu’à cela ne tienne. Quand le cœur y est,
Jean ne compte pas. « Je n’arrêterai jamais, tant et aussi longtemps que j’ai la santé. Je travaillerai toujours pour les victimes et les familles.» Pour Jean Bédard, ce nouveau ‘’travail’’ depuis cinq ans est un réel défi « mais la réalité est tout autre », conclut-il.
Collecte de fonds réussie pour la Journée Madison
ANNIE LAFORTUNE annie.lafortune@eap.on.ca
On a p er ç oit , ici , le co u si n de M adiso n, C o n- n or P rimea u, jo u e u r de hoc k e y b ie n co nnu à C or n wall , la g ra n d - mama n, C olette P rimea u, et l ’ o n cle , Guy P rimea u, qu i se so n t f ait un devoir d ’ê tre p rése n ts ce jo u r - l à .
C ORNWALL - C ’ e s t le v e n d r edi , 14 s e p- te m b r e de rn ie r, qu e le s élè v e s de l ’ é c ole Sa i n te -Luc ie , à Co rnwa ll , o n t par ti c i p é à l a c olle c te de fo n d s p o ur le ur camara de , Ma di s o n P r i m e au, a ttei n te d u canc e r d u c e rv e au .
afin d’être le plus possible aux côtés de sa fille de sept ans, tandis que la mère s’occupe des deux jeunes frères jumeaux à la maison. Cette collecte de fonds a été un réel succès puisque cette journée sportive a permis d’amasser en peu de temps 4600$.
Photo Annie Lafortune
P hoto de droite. T o u s les él è ves de l ’ école o n t p artici p é avec joie à la J o u r n ée M adiso n P rimea u a fin d ’ a pp orter à le u r amie un so u tie n t d u coe u r.
Photo Annie Lafortune
M icheli n e M artel , l ’ i n sti g atrice de la collecte de f o n ds , lors de la jo u r n ée s p ortive p o u r M adiso n .
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