Finances News Hebdo N° 1069

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BOURSE & FINANCES

FINANCES NEWS HEBDO

JEUDI 16 JUIN 2022

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Inflation Attention, épargne en danger !

Dans les marchés financiers ? Les principaux indices (MASI…) connaissent une tendance fortement baissière depuis le mois de février dernier. Et sachant que la vente à découvert, soit la spéculation sur

la baisse, n’est pas autorisée, quel intérêt un investisseur ou un spéculateur a-t-il à y aller ? A moins qu’il ne s’inscrit dans une logique de placement à long terme, mais l’urgence actuelle- ment réside ailleurs. Revenons maintenant à nos

Le contexte infla- tionniste rogne de plus en plus le pouvoir d'achat des ménages.

petits épargnants. Car pour ces der- niers, il n’y a pas 36 choix, vu le faible niveau de financiarisation et de diversification de notre économie. Premièrement, ils ont à leur dispo- sition les comptes sur carnet que toutes les familles connaissent. Plutôt liquides contrairement à d’autres placements, ces derniers peuvent être mobilisés sous forme liquide à tout moment par l’épar- gnant en cas d’urgence, grâce à son application ou à une carte bancaire dédiée à ce compte. Mais là où le bât blesse, c’est au niveau de leur taux de rémunération qui est, disons-le, anecdotique. Les taux minima de rémunération sont fixés actuellement à 1,05%. Certaines banques pro- posent un taux boosté la première année, suivi d’un taux de 1,5% pour les années d’après. Cela permet de résorber une petite partie de l’infla- tion ni plus ni moins. Acheter de l’or ? A moins d’avoir une épargne importante qui pourrait vous permettre d’investir dans des OPCVM indexés sur les performances de l’or et être prêt à payer 20% d’impôt sur votre plus-value, votre unique alternative serait d’acheter de l’or physique. Les bons vieux Napoléon appelés populairement «louise» . Cependant, et contrairement à un mythe répandu, le métal jaune ne crée pas de valeur et ne vous en fait

ressent au niveau des citoyens les plus précaires sous la forme d’un impôt invisible. Certains optimistes diront oui, mais l’inflation a certains côtés béné- fiques, puisqu’elle est le cauchemar des rentiers. Car à moins de voir passivement leur trésor accumulé perdre jour après jour de sa valeur, ils seront amenés à consommer ou à investir cet argent. Je veux bien mais investir où ? Quel secteur au Maroc aujourd’hui peut offrir un taux de profit supérieur à 5%, soit supé- rieur à l’inflation de cette année ? L’immobilier ? Ce secteur contrai- rement aux apparences subit une crise profonde et multifactorielle, due principalement au renchérisse- ment des matériaux de construction à l’international, à la contraction de la demande et à la frilosité des banques dans un contexte d’absence totale de visibilité économique sur le court et le moyen terme.

Par Rachid Achachi, chroniqueur, DG d'Arkhé Consulting

R evenons à nouveau au sujet épineux de l’infla- tion, mais sous un angle nouveau, celui de son impact sur l’épargne des Marocains. Notamment celle des petits épargnants qui certes ne sont pas légions, mais qui aimeraient bien ne pas voir leur petit pécule fondre comme neige au soleil. Nous avons déjà expliqué lors d’une précédente chronique qu’il s’agit au Maroc d’une inflation principale- ment importée. Mais pour le citoyen lambda, ça lui fait une belle jambe que de le savoir, car l’impact sur son pouvoir d’achat est au final le même. Comme disait quelqu’un, l’in- flation est un impôt sur les pauvres, puisqu’elle permet à l’Etat de voir sa dette libellée en Dirham allégée en valeur réelle, mais le prix à payer se

Quel secteur au Maroc aujourd’hui peut offrir un taux de profit supérieur à 5%, soit supé- rieur à l’infla- tion de cette année ?

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