24
SOCIÉTÉ
FINANCES NEWS HEBDO
JEUDI 16 JUIN 2022
www.fnh.ma
vague BA.1), alors peut-être que la vague BA.5 sera plus forte, puisque les réinfections sont possibles entre les BA.5 et BA.1. Il est vrai qu’il y a une ressemblance et une corrélation du BA.5 et du BA.2; il est donc pos- sible que pour les pays qui ont fait
le BA.2, leur vague sera moins forte que les autres. Mais, scien- tifiquement, cela reste encore à confirmer. F.N.H. : Le relâchement de la population en ce qui concerne les mesures bar- rières est considérable.
La vaccination est for- tement recommandée,
surtout pour les personnes âgées de plus de 60 ans qui souffrent de maladies chro- niques ou sous traitement.
Qu’en dites-vous ? Dr T. H. : Le relâchement total de la population est un constat unanime. Impossible de le nier ou le cacher, c’est désormais un fait. Mais un fait réel et malheureux. Il faut en tirer les leçons nécessaires. Une grande partie de la population marocaine est peu respectueuse des mesures barrières; il est impératif de revenir à la raison et faire un effort dans ce sens, pour se protéger et épargner nos proches et notre entourage. Ce n’est pas juste par rapport à Omicron ou au BA.5, mais c’est parce que durant la période hivernale, le BA.5 sera prédominant au Maroc. Évidemment, on aura d’autres virus, notamment la grippe. C’est pour cette raison qu’il faut bien se prémunir et se protéger. On connaît la dangero- sité de la combinaison de la Covid-19 et la grippe. Revenir aux mesures sanitaires, et prioritairement les per- sonnes vulnérables, est notre arme la plus efficace pour se défendre contre les infections en général, sans oublier les épidémies qui risquent de se mani- fester. Ces mesures, il faut les adopter une fois pour toutes et prendre l’habi- tude de les intégrer dans notre quoti- dien, comme le fait de manger, boire, respirer. Si la Covid-19 prend fin un jour, d’autres épidémies s’installeront. A ce sujet, nous assistons à un éven- tail de pathologies comme l’hépatite d’origine inconnue, la variole du singe, la grippe de la tomate… et la liste est longue. En conclusion, la vaccination est fortement recommandée, surtout pour les plus vulnérables, les per- sonnes de plus de 60 ans; les espaces clos et les rassemblements inutiles sont à éviter; et il faut respecter les mesures barrières. ◆
de la maladie. Je conseille vivement aux personnes âgées de 60 ans et plus ou qui souffrent de maladies chroniques de se dépêcher pour finaliser leur schéma vaccinal. Par ailleurs, il faut savoir que 95% des contaminations ont lieu dans les espaces clos. Il faut absolument les éviter, et si on ne peut pas, il faut aérer. Privilégier les espaces ouverts est une excellente alternative. Même vaccinée, une personne vulnérable doit porter un masque dans les situations à risque pour se protéger, il vaut mieux prévenir que guérir. Dans les dernières vagues du sous- variant BA.5 qui ont sévi en Afrique du sud et au Portugal, nous avons constaté que leurs systèmes de santé ont résisté. Au Maroc, deux tiers de la population ont reçu la 2 ème dose et seu- lement 17% des concitoyens ont fait la 3 ème injection : c’est insuffisant. A mon sens, on ne va pas s’attendre à de nouvelles restrictions, et il ne faut pas compter sur les restrictions pour se protéger. Il faut savoir prendre les devants et se prémunir seul, sans compter sur les autres. Chaque per- sonne est responsable, et si elle est fragile, elle doit redoubler d’efforts et se plier aux gestes barrières afin de protéger la famille et l’entourage. On ne peut pas obliger toute la population
à subir les restrictions; c’est à chacun de nous de prendre ses responsabilités et de se faire vacciner, car le virus est mortel. F.N.H. : Qu’est-ce que les don- nées scientifiques actuelles montrent sur les variants Omicron ? Dr T. H. : À la lumière des don- nées scientifiques actuelles, le Maroc a déjà fait sa vague d’Omicron BA.1. Nous avons le BA.2 qui est prédomi- nant actuellement dans le Royaume. Il devrait finir par être supplanté (dans pratiquement 6 à 8 semaines) par le sous-variant BA.5 qui est bien sûr plus transmissible. En ce qui concerne la virulence du virus, jusqu'à présent il n’est pas plus dangereux, puisqu’il ne donne pas plus de cas graves ou de décès que le BA.1 d’Omicron que nous avons connu durant le début de l’année 2022. Même dans les pays européens où le BA.5 a fait son émergence avec une hausse significative des cas, les hospitalisations et les décès sont res- tés les mêmes que les sous-variants BA.1 et BA.2. Par contre, on constate que le BA.5 ressemble au BA.2. Donc, dans les pays qui n’ont pas encore connu la vague BA.2 comme le Maroc, l’Afrique du Sud et le Portugal (aupa- ravant ces trois pays ont enregistré la
Au Maroc, deux tiers de la population ont reçu la 2 ème dose et seulement 17% ont fait la 3 ème injection.
Made with FlippingBook flipbook maker