FNH N° 1037 (2)

F OCUS AGRICOLE

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JEUDI 30 SEPTEMBRE 2021 FINANCES NEWS HEBDO

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Formation agricole

Leszones irriguéeset lesfilièresperformantes privilégiées

◆ Les zones bour moins loties. ◆ La logique de rendement et de compétitivité priorisée.

cole sont déclinés par les dif- férentes délégations régionales du département de tutelle. Ils sont déployés sous forme de campagnes saisonnières pour certaines filières. Les offices

engrais et des fertilisants, le groupe propose également des ateliers en matière d’utilisation des techniques les plus inno- vantes comme le digital. «De nombreux fellahs de plu- sieurs régions du Maroc conti- nuent d’adopter un schéma d’exploitation hérité de leurs ancêtres et qui n’a pas évo- lué depuis longtemps. C’est ce qui explique la fluctuation et la faiblesse de leurs récoltes, qui restent dépendantes des aléas climatiques. Ces agriculteurs sont également victimes de leur faible niveau d’instruction qui rend difficile l’adoption de nou- velles techniques agricoles» , explique Abderrahim Mouhajir, ingénieur agronome. «C’est tout un état d’esprit qu’il faut développer. Pour y remé- dier, il est recommandé de cibler la nouvelle génération d’agri- culteurs plus aptes à accepter le changement. Comme il est possible d’apporter une cer- taine amélioration au niveau du process de production, notam- ment en matière d’utilisation des intrants», précise Mouhajir. En effet, plusieurs études ont montré que l’augmentation du rendement dans les activités agricoles ne dépend pas uni- quement de l’utilisation des nou- velles technologies. Des résul- tats tangibles sont réalisés avec l’adoption de nouvelles variétés de semences plus productives et plus résistantes à la séche- resse et aux maladies. ◆

de mise en valeur agricole (ORMVA) disposent d’un service spécialisé dans la vulgarisation des méthodes modernes de production. Leur domaine d’interven- tion porte surtout sur l’amé- lioration des techniques d’irrigation.

Il faut tabler sur la nouvelle génération d’agriculteurs apte à adopter les nou- velles techniques de production.

Les agrégateurs, quant à eux, proposent, dans le cadre des contrats-programmes signés avec l’Etat, des sessions de for- mation auprès des exploitants opérant dans la filière cible. C’est le cas de Cosumar pour le sucre, Centrale laitière et Copag pour le lait ou le groupe Lesieur- Cristal pour les oléagineux. Certaines ONG et institutions nationales ou étrangères lancent périodiquement, elles aussi, des sessions de formation. Elles sont plutôt à caractère social, comme c’est le cas pour la pro- motion des femmes (arganerie) ou de certaines filières de niche. D’autres entreprises proposent également des programmes de formation, et ce en adéquation avec leur domaine d’interven- tion. Le groupe OCP en offre un large éventail dans plusieurs filières. Il cible à la fois les petits et moyens exploitants ainsi que les coopératives et les asso- ciations. Outre l’utilisation des

Tandis que le périmètre bour englobe les activités dites conventionnelles comme les céréales, les légumineuses, les cultures vivrières et l’élevage. En dépit de tout un dispositif de subventions établi par l’Etat, la plupart des exploitants dans ces régions sont incapables de bas- culer vers un circuit plus organi- sé. L’amélioration des méthodes de production est le plus sou- vent bloquée par le manque de formation des paysans dans ces zones. Il est utile de rappeler que la stratégie générale du gouver- nement dans ce domaine est orientée essentiellement vers les zones les plus dynamiques. Cela s’explique par une logique de compétitivité. Faute de moyens humains et matériels, il est dif- ficile de couvrir tout le territoire national. En général, les programmes de formation dans le secteur agri-

L’ agriculture est le premier sec- teur de l’écono- mie nationale en termes d’emplois et de valeur ajoutée créés. Le secteur a connu une évolu- tion remarquable ces dernières années avec l’introduction de nouvelles technologies et de process innovants de produc- tion. Mais l’emploi de ces outils modernes reste quasi exclusif dans les filières dites modernes, tournées vers l’export. Et ce, au moment où le secteur tradi- tionnel est resté attaché à ses méthodes ancestrales. Force est de constater que les activités les plus développées sont concentrées essentielle- ment dans les périmètres irri- gués. Elles concernent princi- palement les primeurs, l’arbori- culture et les fruits et légumes. Par C. Jaidani

De nombreux fellahs de plu- sieurs régions du Maroc continuent d’adopter un schéma d’exploitation hérité de leurs ancêtres et qui n’a pas évolué depuis long- temps.

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