Argenteuil_2023_11_10

COLLECTIVITÉ

40 BOUGIES POUR UNE MRC DISTINCTE ET INNOVANTE

colonisateurs britanniques, des Canadiens français qui auront partagé ce territoire et leur savoir avec les Amérindiens, les premiers occupants. Les nombreuses églises érigées sur son territoire sont le reflet de cette mixité des religions, dont la culture anglo-saxonne a longtemps primé. «En 1885, la rivière, la plus sauvage du coin, est montée tellement haut qu’elle a atteint la rue principale. La rivière est partie avec tous les ponts qu’on avait construits, et même les barrages», raconte M. Simard. Sur la rue principale de l’époque, il y avait une cour de justice. Le train venait d’arriver et la communauté était grandissante. Cette rue principale de ville champignon, qui a été le chemin des Amérindiens pour se protéger de la crue des eaux durant plus de 6000 ans,

a été créée comme une ville champignon, soit rapidement. On l’aura fait large pour les militaires qui voulaient y parader et montrer la puissance de l’empire. «Quand ça a débordé, on s’est rappelé ce que les autochtones disaient, construisez- vous sur les promontoires. Et c’est là qu’ils ont déplacé la cour de justice sur les terrains de Thomas Barron pour qu’elle soit à jamais à l’abri des eaux tumultueuses de la rivière du Nord», explique M. Simard, qui a notamment travaillé avec son frère à la restauration de la toiture dite mansarde. Sur place, Léonard Lafleur, le petit-fils de la famille Lafleur, parmi les grands bâtisseurs de bâtiments, écoute les histoires de l’époque avec attention, tout comme la trentaine de visiteurs réunis pour ce premier exposé. Après quatre décennies d’implication, la fierté de la MRC d’Argenteuil est de rallier l’ensemble de ces communautés françaises et anglaises. La restauration de deux im- meubles patrimoniaux, la création d’un bureau de cinéma, l’aménagement de la Véloroute d’Argenteuil, le projet d’agriculture commu- nautaire et le déploiement d’Internet haute vitesse avec l’organisme Fibres Argenteuil sont au nombre des réalisations marquantes (et souvent primées) de la MRC. Elle œuvre activement pour l’amélioration des conditions de vie et l’épanouissement de la population. «Soyons fiers du chemin parcouru ensemble, de notre territoire aux multiples richesses et de l’authenticité des gens qui l’habitent», rappelle le préfet actuel, Scott Pearce.

L’historien Robert Simard a mis du piquant dans ces deux journées portes ouvertes organisées par la MRC d’Argenteuil en faisant la visite de la cour de justice et des bureaux de la gare historique aux visiteurs les 27 et 28 octobre derniers. La construction du bâtiment situé sur la rue Grâce, l’ancienne cour de justice, date de 1887. Lors de l’une des présentations, on retrouvait le petit-fils de l’un des principaux bâtisseurs du prestigieux bâtiment, un certain Léonard Lafleur (l’homme avec le chandail bleu, devant le raconteur). M. Simard a aussi travaillé avec son frère à la restauration de la toiture dite à la Mansart. -photo Mylène Deschamps.

MYLÈNE DESCHAMPS mylene.deschamps@eap.on.ca

Soutenu par son équipe visionnaire com- posée aujourd’hui d’une cinquantaine de personnes d’expertises variées, Marc Carrière s’est exprimé dans l’ancienne cour de justice remise en valeur, la salle Lucien Durocher, avec émotion: «On s’est donné comme mis- sion, comme devoir, de retrouver l’authenticité du temps. La MRC comme gouvernement régional composé de 9 municipalités locales, avec un riche patrimoine bâti sur son territoire, doit donner l’exemple. Donner l’exemple, c’est de redonner à un édifice ses lettres de noblesse et le rendre fonctionnel en fonction des besoins actuels et conformes à des normes de bâtiment.» Cette communauté solidaire, inclusive et dynamique ne date pas d’hier. L’historien Robert Simard a égayé les portes ouvertes en relatant les grandes lignes de la création de la ville centre, 7000 acres de terrain acquis au montant de 1500 dollars espagnols (équi- valent à environ 50 000$ aujourd’hui) par des méthodistes qui fuyaient les chicanes de nos voisins du sud. Ce territoire aura été peuplé par des Européens, des révolutionnaires du Maine, des Irlandais, des Écossais, des

La MRC d’Argenteuil a souligné son 40 e anniversaire de joyeuse façon en conviant ses citoyens - plus de 36000 à temps plein et environ 50000 durant la saison chaude - à des portes ouvertes organisées par cette force vive qui veille au développement harmonieux et durable de son territoire de ses 9 municipalités constituantes, vendredi et samedi dernier. Les nombreux visiteurs ont été accueillis dans les bâtiments patrimoniaux qui abritent les bureaux de la MRC, soit l’édifice cente- naire du 430 rue Grâce (un bâtiment de style Second empire) et la gare historique, situés au cœur de la Ville de Lachute. Ces bâtiments restaurés et mis en lumière avec l’audace et la vision reconnue de celui qui a tenu la barre de la MRC durant plus de 30 ans, l’ancien directeur général Marc Carrière, symbolisent un trait de caractère de la MRC d’Argenteuil, qui voue un amour profond à son patrimoine architectural.

Celui qui a occupé la barre de la MRC d’Argenteuil durant plus de 30 ans, Marc Carrière, était présent en compagnie de Robert Simard lors des deux journées portes ouvertes de la MRC d’Argenteuil qui célèbre ses 40 ans d’existence. -photo Mylène Deschamps

SURVEILLANCE ET CONTRÔLE

Chasseuses et chasseurs! Votre collaboration est essentielle à la surveillance de la maladie débilitante chronique des cervidés dans un rayon de 45 km du lieu où elle a été détectée en 2018. • Si vous abattez un cerf de Virginie (adulte ou faon) sur ce territoire : vous êtes dans l’obligation de l’enregistrer à une station désignée. • Si vous abattez un cerf de Virginie ou un orignal dans ce secteur : vous êtes dans l’obligation de le faire analyser. • Certaines pièces anatomiques de votre gibier ne doivent pas sortir de ce rayon ET doivent demeurer dans la zone de chasse dans laquelle l’animal a été abattu. Visitez le site Web Québec.ca/maladiecervidés pour connaître tous les détails.

UNE PAGE D’HISTOIRE DES MRC

RÉDACTION EAP nouvelles@eap.on.ca

la gestion des cours d’eau, la protection de l’environnement, la prévention des incendies, le transport adapté et collectif, la protection du patrimoine bâti ainsi que les équipements supralocaux. Mettre en œuvre des projets qui sont mutuellement bénéfiques aux 9 munici- palités constituantes telle une «coopérative de services» est le leitmotiv des quelque 75 élus qui ont siégé au conseil depuis 1983. Plusieurs secteurs d’activités, notamment le génie civil, les technologies de l’information et la réseautique, la géomatique, l’habitation, les arts et la culture, la foresterie et l’agricul- ture se sont ajoutés au fil des 4 décennies. La MRC d’Argenteuil joue également un rôle de facilitateur auprès de nombreux partenaires, confirmant ainsi l’importance d’unir les forces vives du milieu. Guy Vaillancourt fut le premier maire à devenir préfet de la MRC d’Argenteuil. Il a été suivi par Louis Renaud, Florian St-Onge, A.T. Joe Gilmore, Ronald Tittlit, Daniel Beaulieu, André Jetté et Scott Pearce. Peu de femmes ont siégé à la MRC depuis sa constitution.

Au Québec, les MRC ont été mises sur pied en 1979 en vertu de la Loi sur l’amé- nagement et l’urbanisme. Ces nouvelles structures régionales, qui ont été officiel- lement constituées entre 1981 et 1983, venaient remplacer les anciens conseils de comté dont l’origine remontait à la création des premières institutions municipales du Québec en 1855. L’élaboration d’un schéma d’aménagement et la gestion de l’évaluation foncière ont figuré parmi les premiers mandats confiés aux MRC. Notons qu’en 1983, la MRC d’Argenteuil réu- nissait 13 municipalités. Au fil du temps, un nombre grandissant de responsabilités ont été confiées aux MRC par le gouvernement du Québec, les plaçant au cœur d’une croissance ouvrant la voie à une plus grande synergie et concertation régionale. Parmi les compétences obligatoires ajou- tées, notons le développement économique,

Made with FlippingBook Online document maker