Magazine Daniel Féau

Plat d’un suiveur de Bernard Palissy.

Paire de bustes italiens de la fin du XVII e siècle. Ils figurent sur l’aquarelle d’Eugène Lami (page de gauche).

V ous n’avez pas pu vous offrir un objet Rothschild lors de la vente que Christie’s a organisée au début du mois à New York ? Tous les espoirs ne sont pas perdus. Si six cents lots ont été dispersés, il en reste cinq cents, certes de moindre valeur, mais avec le même pedigree. Car tous proviennent du château de Ferrières, fastueuse demeure construite dans les années 1855-1859 par Joseph Paxton pour le baron James de Rothschild, à trente kilomètres de Paris. Fondateur de la branche française de l’illustre famille, celui-ci est fameux pour son immense fortune et ses collections de mobilier, tableaux et objets d’art, dont ses enfants héritent à sa mort. Parmi eux, le baron Alfonse, collectionneur lui-même, et grand-père de Guy de Rothschild qui redonne vie à Ferrières, après son mariage Œuf d’autruche et sa monture en argent du XVI e siècle.

Miroir de style baroque du XIX e siècle.

Cabinet anversois d’époque Louis XIV.

avec Marie-Hélène van Zuylen en 1957. Avec l’aide d’Henri Samuel, elle fait renaître une décoration et un art de vivre comme au XIX e siècle, ou presque, qui durera jusqu’en 1975, date à laquelle le baron Guy décide de tourner la page. Il cède Ferrières et s’installe dans une autre demeure prestigieuse pour laquelle son épouse a eu un coup de foudre, l’hôtel Lambert, sur l’île Saint-Louis, à Paris. Une partie du mobilier de Ferrières est vendue aux enchères par Sotheby’s à Monaco, l’autre partie est utilisée par Renzo Mongiardino pour la décoration de l’hôtel particulier, et sans doute certaines caisses sont ouvertes, puis refermées… Ce sont elles qu’aujourd’hui les experts de Christie’s ont eu le bonheur de découvrir. Elles ont été rejointes par toutes les autres qu’il a fallu faire, lorsque

Memories of Ferrières From October 11 th to 13 th in New York, Christie’s sold the Rothschild Masterpieces... Fortunately, a few gems were not in the treasure chest. A memento of times past may still be acquired at auctions in Paris and online. By Eric Jansen Did you miss out on a piece from the Rothschild collection that was sold by Christie’s earlier this month in New York? All hope is not lost. Although six hundred lots found new owners, some five hundred, admittedly of a lesser value but with the same pedigree, remain. All come from the Château de Ferrières, a sumptuous residence thirty kilometers from Paris built between 1855 and 1859 by Joseph Paxton for Baron James de Rothschild. Founder of the French branch of the

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