Magazine Daniel Féau

Une oeuvre de Nhu Xuan Hua chez Anne-Laure Buffard et une autre de Shang Liang exposée par la MadeIn Gallery de Shanghai.

leur univers et désireuse de les faire connaître en Europe, elle monte une première exposition dans un palais en Off de la Biennale de Venise, puis organise quelques mois plus tard un salon à l’Espace Cardin. « Une foire intime, à taille humaine, avec seulement 18 galeries. D’ailleurs, ce positionnement ‹ boutique art fair › est toujours le nôtre ». Les professionnels oscillent entre perplexité et curiosité. « Mais ils sont tous venus voir… » Il faut dire qu’Alexandra s’est entourée de bonnes fées : « Les Lévy, Jérôme Sanz, François Curiel, Pierre Cornette de Saint Cyr, Guy et Myriam Ullens, Uli Sigg, Hervé Mikaeloff, tous ces acteurs ont été très généreux avec moi ». La mini foire s’installe ensuite pendant six ans dans un hôtel particulier avenue Hoche. La montée en puissance se fait crescendo, jusqu’à une accélération l’année dernière, lorsqu’Alexandra décroche l’hôtel de la Monnaie de Paris pour héberger sa foire. Dès lors, elle joue dans la cour des grands. Pas de quoi faire de l’ombre à Paris +, mais cette adresse lui donne une superbe visibilité et assoit sa légitimité. « Nous sommes complémentaires », précise-t-elle dans un sourire. « Les galeries qui participent à Asia Now ont en commun de défendre les

artistes asiatiques, qu’ils soient émergents ou reconnus. Nous les encourageons à faire des solo shows . Nous insistons aussi sur l’aspect didactique, la présence de curators . Il y a beaucoup de rencontres, de conférences et d’échanges organisés. Nous souhaitons être une foire avec du contenu. » Un positionnement qui a séduit Emmanuel Perrotin, Almine Rech, Nathalie Obadia, la Galleria Continua, mais aussi un grand nombre de galeries internationales pointues, comme Fragment de New York, Madeln de Shanghai ou Gana Art de Séoul. Une diversité qui reflète également son champ d’exploration. Confortée dans son rôle et animée d’une curiosité insatiable, Alexandra parle dorénavant d’une Asie au sens large : Chine, Japon, Corée du Sud, mais aussi Inde, Iran, et cette année Asie centrale avec une carte blanche donnée au collectif d’artistes Slavs and Tatars, dont le but est de promouvoir les artistes et l’artisanat « de l’ancien mur de Berlin à la muraille de Chine ». Le territoire est vaste. « On poursuit même jusqu’à Dubaï avec la présence de trois galeries ». Pas sûr que Asia Now reste encore longtemps une boutique art fair.

they resolutely support both recognized or emerging Asian artists. We encourage them to do solo shows. We also emphasize the didactic aspect, the presence of curators. Many meetings, conferences and exchanges are organized. We want to be a show that has content.” A wise choice that attracted not only Emmanuel Perrotin, Almine Rech, Nathalie Obadia and the Continua gallery, but also a significant number of cutting-edge international galleries, such as Fragment from New York, Madein from Shanghai or Gana Art from Seoul. Diversity which also reflects Alexandra’s field of exploration. Comforted in her role and driven by an insatiable curiosity, she has opened her horizons to include not only China, Japan and South Korea, but also India, Iran, and this year Central Asia with carte blanche given to the art collective Slavs and Tatars, whose aim is to promote artists and crafts “from the old Berlin Wall to the Chinese Wall”. A truly vast territory. “We even reach as far as Dubai with the presence of three galleries”. It is a fair guess that Asia Now will not remain a boutique art fair for much longer.

www.asianowparis.com

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