Carillon_2022_02_9

A F F A I R E S UNE PASSION DE LONGUE DATE POUR LA FOURRURE

GREGG CHAMBERLAIN gregg.chamberlain@eap.on.ca

lorsqu’un voisin lui a proposé de le prendre comme apprenti dans le métier de fourreur. «Il (le voisin) a dit à mon père : «Tu mérites mieux que de travailler dans un lave-auto», raconte Levaque. Il lui a proposé de lui apprendre tout ce qui concerne le métier, et mon père a prouvé qu’il avait le talent pour travailler la fourrure». Pendant que le jeune Raoul Levaque apprenait tout ce qu’il pouvait sur le métier de fourreur, il courtisait également Marie- Claude Durocher, qui vivait avec sa famille à Hawkesbury à l’époque. Raoul Levaque a mis autant d’efforts dans cette romance à distance que dans l’apprentissage du métier de fourreur. «Il allait la voir les fins de semaine, a dit Jean-Paul Levaque, se rappelant les histoires que ses parents avaient racontées sur leurs fréquentations. Il devait pédaler sur son vélo pendant huit heures (aller-retour) pour la voir». Lorsque le jeune Levaque a décidé de déménager à Hawkesbury pour être avec la femme qu’il aimait, l’homme qui l’a fait entrer dans l’industrie de la fourrure l’a aidé à s’installer pour créer sa propre entreprise dans le métier. Raoul Levaque a reçu une machine à fourrure, un type de machine à coudre conçue pour le travail de la fourrure,

Jean-Yves Levaque a travaillé avec la fourrure presque toute sa vie et il en a apprécié chaque jour. «J’aime ce que je fais», a déclaré M. Levaque. Certains des clients qu’il a servis au fil des ans sont émus lorsqu’ils reçoivent les résultats des efforts de Jean-Yves Levaque et de son personnel pour créer un nouvel article de fourrure prêt-à-porter ou pour don- ner une nouvelle vie à une ancienne pièce de fourrure précieuse pour une femme qui avait juste besoin de quelques pièces sup- plémentaires pour la rendre comme neuve. «Elle (la cliente) vous fait un câlin, dit M. Levaque en souriant. Elle est tellement heureuse avec ce manteau qu’elle adore». La fourrure, une affaire de famille Levaque a hérité sa passion pour le métier de fourreur de ses parents, Raoul et Marie-Claude Levque. Ce qui est devenu l’une des plus an- ciennes entreprises familiales de Hawkes- bury a commencé il y a plus de 70 ans à Montréal, où vivait Raoul Levaque, un jeune homme d’une vingtaine d’années. À l’époque, il travaillait dans un lave-auto

Un ours en peluche, l’un des nombreux objets pouvant être fabriqués à partir de fourrure recyclée. —photo Gregg Chamberlain

un mannequin de présentation, ainsi qu’un chapeau, une étole et un manteau en vison pour les exposer. Boutique Levaque Raoul et Marie-Claude Levaque ont ouvert les portes de la Boutique Levaque en 1945. L’emplacement original de Hawkesbury était sur la rue Main, là où se trouve maintenant le Restaurant Carole. Ils travaillaient ensemble, sans autre per- sonnel, au début de leur nouvelle entreprise. Plus tard, ils ont déménagé leur entreprise sur un autre site, avec l’ajout d’une section de tissus et de vêtements de laine et de vêtements pour femmes que Marie-Claude gérait tandis que Raoul continuait à travailler dans le domaine de la fourrure. Au milieu des années 1950, la Boutique Levaque s’est installée à son emplacement actuel sur la rue Main, à quelques pas de l’église. L’entreprise a continué de croître, tout comme la ville de Hawkesbury, tant en taille qu’en réputation. «Maintenant, nous avons des gens de Montréal à Ottawa et à Gatineau, dit Jean- Yves Levaque, en parlant de sa clientèle. J’ai même vendu des trucs à un gars en Australie, une fois»». Jean-Yves Levaque, aujourd’hui âgé de 63 ans, a commencé à travailler à temps plein dans l’entreprise familiale à l’âge de 17 ans, après avoir obtenu son diplôme d’études secondaires. Son frère aîné, Jean-François, avait également suivi les traces de leur père et fait partie du métier de fourreur à la Boutique Levaque. Au cours de son propre apprentissage sous la supervision de son père, Jean-Yves a tout appris sur le travail de la fourrure. Les dix premières années dans l’entreprise familiale, il a passé son temps à apprendre à coudre, en travaillant avec trois tailleurs différents spécialisés dans le travail de la fourrure. Plus tard, il a appris le «blocage», c’est-à-dire la façon d’assembler une pièce de fourrure, auprès d’un homme qui travail- lait comme bloqueur dans l’une des plus grandes entreprises de fourrure de Montréal. Toutes ces compétences, M. Levaque aime encore les utiliser lui-même, même s’il a maintenant des employés qui s’y connaissent aussi en fourrure. «Je sais coudre, dit-il. Je sais comment couper. Je sais comment bloquer. Je pourrais faire moi-même un manteau sur commande en quelques semaines.» Une nouvelle vie pour une vieille fourrure Comme ses parents avant lui, Jean-Yves travaille en partenariat avec sa femme, Sylvie Leduc, à la Boutique Levaque. Elle est une «finisseuse» talentueuse, habile dans la cou- ture fine nécessaire pour fixer la doublure,

les cols et autres pièces d’embellissement d’un manteau de fourrure, d’un chapeau, d’une étole, de gants ou d’autres articles. Au fil des ans, la Boutique Levaque s’est adaptée à toutes les tendances de l’indus- trie de la fourrure. La boutique a acquis une réputation d’excellence en matière de fourrure recyclée, notamment avec une ligne d’ours en peluche en fourrure recyclée. Le recyclage de la fourrure consiste à donner une nouvelle vie à un article en fourrure existant qui est encore en bon état mais que le propriétaire ne peut plus porter pour diverses raisons. Le processus de recyclage d’un article en fourrure commence par la prise des mesures de son propriétaire et des informations sur ce qu’il faut faire. Parfois, il s’agit simplement d’apporter quelques ajustements à l’article pour qu’il soit mieux adapté. Ou le propriétaire peut vouloir ajouter un ou deux ornements à la pièce originale. L’étape suivante consiste à démonter l’article en ses différents éléments. Ensuite, il faut parcourir le stock de fourrures d’ap- provisionnement pour trouver des pièces dont le type, la couleur et l’aspect général correspondent à ceux des pièces originales. Il s’agit ensuite de mesurer, de couper et de rebloquer toutes les pièces, originales et nouvelles, pour en faire un vêtement fini. Le processus de recyclage de la fourrure est l’une des trois vidéos YouTube réalisées par Levaque et présentées sur le site Web de la Boutique Levaque. Les autres vidéos fournissent des détails sur le bon entretien des pièces en fourrure et d’autres informa- tions utiles. La fin d’une époque Les portes de la Boutique Levaque fer- meront définitivement le 31 mai, mettant fin à l’une des plus anciennes entreprises familiales du centre-ville de Hawkesbury. M. Levaque prendra sa retraite après des décennies de dévouement et de passion pour le commerce de la fourrure. Ses enfants poursuivent tous leur propre choix de car- rière avec le même dévouement et la même passion qu’ils ont héritée de lui. «Maintenant, il est temps de prendre soin de mon corps et de mon esprit», a déclaré M. Levaque, souriant en parlant de passer du temps au chalet familial pour faire un peu de chasse et de pêche, et peut-être aussi un voyage au sud vers le Costa Rica ensoleillé. Mais rester assis à ne rien faire ne fait pas partie de son plan de retraite. «J’ai toujours quelque chose à faire, dit-il en souriant. Je peux être électricien, plom- bier ou mécanicien. Tout ce qui se casse, je peux le réparer».

Né d’une race FIÈRE PARENT

GÉNÉRATIONS 10e Gérard Parent (1921-, divorcé de Jeonnie Dunker-Tulloch - Paulette Boucher 1932-2015), fille de Régis et Éléonore Boisvenue, m. le 1979-12-22 à Saint-François-de-Sales, Pointe Gatineau, Qc 9e Ferdinand Parent, (1885-…) cult. - Julie Anne (Julia) Ouimet (1892-1971) , f. de Nephtalie et Malvina Boudrias, m. le 1910-10-04 à Sainte-Adèle, cté de Terrebonne, Qc 8e Ferdinand Parent (1859- …) - Aglaée Paquin (1862-1898), f. de Luc, cult. et Marie-Anne Legault m. le 1884-02-25 à Sainte-Agathe-des-Monts, Qc 7e Louis Parent (1830-…) - Philomène Lafantaisie/Maurice (1838-1876), f. de Jean-Louis et Anastasie Richard, m. le 1857-05-05 à Saint-Sauveur-des-Monts, Qc 6e Joseph Jean Baptiste Parent (1795- ), cult. - Marguerite Charbonneau (1799 – 1855), f. de Pierre et Marie Régimbal, m. le 1818-09-28 à Saint-Eustache, Qc 5e Jean Baptiste Parant (1762-1828) - Marie Renault/Loca (1765-…), f. de François et Toinette Colin m. le 1783-07-22 à Saint-Eustache, Qc 4e Michel Parant (1729-1820) - Marie Joseph Jollive/Lépine (1737-1821), f. de Pierre et Marie Thérèse Alarie, m. le 1759-02-12 à Saint-Laurent, N.-F. 3e Pierre Parent (1694-1773) - Marie Bonnet (1706-1794), f. de Jean Bonet et Marie Boyer m. le 1724-01-31 à Saint-Laurent, Ville-Marie, N.-F. 2e Jean Paran (1665-1722), charpentier de navires - Marie Vallée (1668-1720), f. de Pierre et Thérèse Le Blanc, m. le 1687-02-10 à Beauport, Nouvelle-France 1re Pierre Paran - Jeanne Ladeau , m. le 1654-02-09 à Notre-Dame, Québec, Nouvelle-France Que se passe-t-il en Nouvelle-France alors que Pierre et Jeanne fondent leur foyer ? « Originaire de Champagne, Médard Chouart Des Groseilliers a été baptisé le 31 juillet 1618 à Charly-sur- Marne. On ne connaît rien de son existence avant qu’il n’arrive en Nouvelle-France, en 1641, après un séjour en Touraine. Entré au service des Jésuites à titre de serviteur, de donné ou d’interprète, Des Groseilliers voyage en leur compagnie jusqu’en 1646. Il sera le premier des Français de Nouvelle-France à mesurer le potentiel des pelleteries de la baie d’Hudson. Même s’il a lui-même découvert la principale source économique pouvant sauver la colonie, il est pourtant entré dans l’histoire comme un aventurier exclusivement animé par l’instinct du commerce. … Au début de l’été 1654, la colonie exulte : les fourrures promises par les Hurons, un an plus tôt, sont transportées à Montréal par une centaine de canoteurs amérindiens. 3 » Collaboratrice : Suzanne Gendron 1 https://www.fichierorigine.com/recherche?numero=017106 2 Denis Beauregard, Généalogie des Français d’Amérique du Nord, file:///D:/gfan/000/000313.html, 2005-2013 3 https://www.museedelhistoire.ca/musee-virtuel-de-la-nouvelle-france/les-explorateurs/medard-chouart-des-groseilliers-1654-1660/ Le premier ancêtre en Nouvelle-France est Pierre Paran (~1616-1698), laboureur, boucher, fils d’André et Marie Coudré, né à Mortagne-sur-Gironde, Charente-Maritime, France . Pierre, 39 ans, épouse Jeanne Ladeau, 16 ans, (~1639 à La Rochelle -1706 à Beauport, N.-F.), fille de Jacques et Anne Hardouin ou Ardouin. Le mariage eut lieu dans la maison du Sieur de Giffard. Douze fils et quatre filles sont issus de ce mariage. 2

Pour faire votre généalogie, adressez-vous à La Seigneurie, Centre de généalogie et d’histoire, Bibliothèque publique de Hawkesbury, 550, rue Higginson, Hawkesbury, Ont. K6A 1H1

Made with FlippingBook Learn more on our blog