Vision 2024 07 10

"$56"-*5 4r/&84 LE PLAFONNEMENT DES SERVICES DE GARDE À BUT LUCRATIF FREINE LA CROISSANCE DU SYSTÈME

ALLISON JONES La Presse Canadienne

par jour.

Une formule à revoir? Les exploitants et les défenseurs des services de garde ont également reproché à la formule de financement de l'Ontario d'étouffer la croissance - ils affirment qu'elle ne couvre pas leurs coûts et la province a promis de réviser bientôt la formule - ainsi que les niveaux de rémunération du personnel. L'Ontario a fixé à 23,86 $ l'heure le salaire plancher pour les éducateurs des centres participant au programme, un mon- tant qui devrait augmenter de 1 $ l'heure chaque année jusqu'en 2026. Ce montant est supérieur au niveau initialement fixé par la province, mais les défenseurs sou- tiennent qu'il est encore trop bas pour faire une différence significative dans la crise de recrutement et de rétention qui secoue la province. Les responsables du ministère ont pré- venu que la province pourrait faire face à un manque de 8500 éducateurs d’ici 2026. Les défenseurs et les opérateurs affirment que si l'on ne parvient pas à mieux les attirer et les retenir, il n'y aura personne pour pourvoir les emplois qui seront créés. Selon Carolyn Ferns, la coordonnatrice des politiques de la Coalition ontarienne pour de meilleurs services éducatifs à l'enfance, qui milite en faveur d'un système public et sans but lucratif, l'Ontario doit s'attaquer à sa propre formule de financement et à ses problèmes de main-d'œuvre avant de chercher à développer les garderies à but lucratif. À son avis, les exploitants des centres ont du mal à joindre les deux bouts avec la formule de financement actuelle et à attirer suffisamment de travailleurs pour les installations existantes. «Pourquoi construiriez-vous une extension à votre maison alors que votre maison est en feu?» lance Mme Ferns. «Je pense que le gouvernement Ford doit examiner la mise en œuvre (du système à 10 $ par jour) et bien faire les choses, et ne pas s'engager dans la voie d'une vente du système au plus offrant.» La lettre indique que les exploitants à but lucratif de l'Ontario sont en grande partie de petites entreprises appartenant à des femmes et que 96 % d'entre elles exploitent seulement un ou deux sites.

Des municipalités de l'Ontario ont été obligées de refuser des milliers de places en garderie dans le système à 10 $ par jour en raison d'une limite sur le pourcentage de places à but lucratif dans l'accord entre la province et le gouvernement fédéral, a déclaré le gouvernement ontarien. La province a jusqu'à présent créé moins d'un tiers des nouvelles places auxquelles elle s'était engagée d'ici 2026. Le ministre de l'Éducation de l'Ontario, Todd Smith, et l'Association des municipalités ont envoyé une lettre à la ministre fédérale Jenna Sudds pour lui demander de lever le plafond pour les centres à but lucratif. «L'Ontario reconnaît le rôle important que jouent les centres sans but lucratif dans le système de garde d'enfants, mais ils ne peuvent pas répondre à la demande à eux seuls», ont écrit M. Smith et l'Association des municipalités de l'Ontario. «Avec des listes d'attente aussi longues, les parents et les tuteurs de toute la province cherchent des services de garde de qualité pour leurs enfants dans leur communauté locale, qu'ils soient à but lucratif, sans but lucratif ou en milieu familial.» Dans l'accord avec le gouvernement fédé- ral, l'Ontario s'est engagé — à contrecœur,

Ontario municipalities have been forced to turn away thousands of childcare spaces in the $10-a-day system because of a limit on the percentage of for-profit spaces in the agreement between the province and the federal government, the Ontario government said. Todd Smith, then Ontario Minister of Energy, attends an announcement with Ontario Premier Doug Ford on Friday, March 1, 2024 in Belleville, Ontario. (Chris Young, The Canadian Press).

suggère la lettre — à maintenir un ratio dans le système à 10 $ par jour de 70 % de places à but non lucratif et de 30 % de places à but lucratif. Mais ce ratio a artificiellement entravé la croissance du système national de garderies en Ontario, affirment la province et ses municipalités. La région de Peel a été identifiée comme ayant les plus grands besoins, mais elle a dû refuser plus de 2000 places potentielles dans le cadre du programme à 10 $ par jour parce que les exploitants étaient à but lucratif, indique la lettre. Pendant ce temps, les listes d'attente ont explosé depuis l'introduction du programme, qui a déjà vu les frais être réduits de moitié

pour les parents dans les garderies partici- pantes et ils devraient encore être réduits à une moyenne de 10 $ par jour. À Kawartha Lakes, les parents devraient passer en moyenne 6,4 ans à attendre une place dans une garderie agréée, contre 3,7 ans en moyenne avant que l'Ontario se joigne au programme. Dans la région EF8BUFSMPP MFOPNCSFEhFOGBOUTTVSMB liste d'attente a augmenté de 115 % pour atteindre 9200. À Ottawa, une hausse de 41 % a été observée. Une porte-parole de Jenna Sudds, ministre EFMB'BNJMMF EFMh&OGBODFFUEV%ÊWFMPQ - pement social, a déclaré que la ministre répondrait à M. Smith pour poursuivre les discussions sur la manière dont l'Ontario peut atteindre ses objectifs. «Lors de la création du système pan- canadien, notre priorité était et demeure d'accroître l'accès à des services de garde de haute qualité, abordables, flexibles et inclusifs partout au Canada», a écrit Gene- viève Lemaire dans un communiqué. j&OUBOURVFEFSOJÍSFQSPWJODFÆTJHOFS l'entente, l'Ontario a fait des progrès. Cependant, comme nous pouvons tous en convenir, il reste encore du travail à faire», a-t-elle ajouté. L'accord avec l'Ontario engageait la province à créer 86 000 nouvelles places depuis 2019, même si l'accord a été signé en 2022. Mais jusqu'à maintenant, bien qu'il y ait eu environ 51 000 nouvelles places depuis 2019 pour les enfants de cinq ans et moins, le groupe d'âge couvert par le programme national, seulement 25 500 d’entre eux relèvent du système à 10 $

JUIN A ÉTÉ LE 13E MOIS CONSÉCUTIF DE TEMPÉRATURES MONDIALES RECORD SUITE DE LA PAGE 4

programme à d'autres phénomènes météo- rologiques extrêmes, tels que les précipita- tions, et que des travaux sont en cours pour l'étendre également aux incendies de forêt. Les scientifiques affirment que les études d'attribution peuvent injecter la science du climat dans les débats publics sur des évé- nements météorologiques extrêmes précis lorsque cela est le plus pertinent, tout en soulignant les effets des émissions sur le réchauffement de la planète. Des centaines d’études d’attribution ont été publiées au cours des deux dernières décennies, s’inscrivant largement dans le même principe général. Les chercheurs exécutent des modèles climatiques selon deux scénarios, l’un basé sur une simulation d’un climat préindustriel et l’autre basé sur une simulation du climat actuel. Ils comparent ensuite les résultats à une vague de chaleur observée pour déterminer dans quelle mesure elle a été influencée par le réchauffement climatique d’origine humaine. 8PSME8FBUIFS"UUSJCVUJPO RVJFTUDPN - posé d'une équipe de chercheurs interna- tionaux, a été à l'avant-garde de la science de l'attribution rapide, collaborant avec des scientifiques locaux, y compris ceux Eh&OWJSPOOFNFOU$BOBEB TVSEFTEJ[BJOFT d'études au cours de la dernière décennie qui ont contribué à normaliser les pratiques de recherche. Peu de temps après la fin de la vague de chaleur au Mexique le mois dernier, le groupe a publié un rapport suggérant qu'elle

était 35 fois plus probable et environ 1,4 degré plus chaude en raison du changement climatique. L'analyse fait suite à de nouveaux résultats montrant que juin a marqué le 13e mois consécutif de températures mondiales record. Il s'agit également du 12e mois consécutif où les températures étaient 1,5°C plus élevées qu'à l'époque préindustrielle, selon les résultats publiés ce mois-ci par l'agence européenne pour le climat Copernicus. La barre des 1,5°C est également la limite de réchauffement acceptée par les pays dans le cadre de l’accord de Paris sur le climat de 2015, bien que les scienti- fiques notent qu’elle ne sera pas considérée comme franchie tant qu’il n’y aura pas une durée plus longue au-dessus de ce seuil, jusqu’à 20 ou 30 ans. A new, first-of-its-kind analysis suggests that the record-breaking heatwave that hit eastern Canada last month was made much more likely by man-made climate change. A person floats in the Madawaska River, Renfrew County, Ontario, Monday, July 8, 2024. (Sean Kilpatrick, The Canadian Presse)

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