QUESTIONS EXPRESS À DOMINIQUE GROSBÉTY Votre retraite idéale ? C’est pouvoir me rendre utile, pouvoir aider où je le peux. Votre plus récent « J’en suis fier » ? Il y a deux semaines durant la garden party de la Fondation Aigues-Vertes. J’ai dit être fier du travail accompli et d’avoir pu regarder deux jours plus tôt l’émission de la RTS Caravane FM qui a séjourné à Aigues-Vertes. C’était un magnifique cadeau. Quel genre de père Noël êtes-vous ? Je crois être quelqu’un qui écoute, qui regarde, qui essaie de savoir ce dont les gens ont besoin. Et non pas d’arroser un peu partout. Comment expliquer aux enfants que le père Noël existe ? Je n’y crois pas, donc je ne vois pas comment je pourrais l’expliquer… (rire) Votre coup de cœur de l’hiver en Suisse ? Avec ma femme, nous sommes allés fêter un anniversaire de mariage au Coucou, un hôtel-restaurant situé à Caux au-dessus de Montreux. C’était magnifique en été, cela doit être féérique en hiver.
Mon épouse s’est occupée durant dix ans de femmes persécutées à travers le monde dans le cadre d’une ONG chrétienne. C’est cette fibre sociale qui m’a amené ici à la Fondation Aigues-Vertes. Quand je me suis présenté, on m’a demandé si l’un de mes proches souffrait de déficience intellectuelle. Ce n’était pas le cas, j’avais juste envie d’apporter mon aide et mes compétences à cette merveilleuse insti - tution. Je l’ai toujours fait, même dans le cadre de ma carrière professionnelle lorsque j’étais associé d’Ernst & Young. Je me suis beaucoup occupé d’entreprises en difficulté. Je repense notamment au quotidien La Suisse, qui a malheureusement dû cesser de paraître. Je m’étais battu pour sa survie et j’ai essayé de faire quelque chose ensuite pour les journa - listes et les autres collaborateurs licenciés. Vous avez aussi œuvré en tant que bénévole par le passé dans un EMS… Oui, pour Pro Senectute pendant quelques années… Vous êtes actif dans le domaine de la vieillesse. Elle vous fait peur ? Absolument pas. La vieillesse peut être consi - dérée comme une chance si on a la santé. Et si on a toute sa tête, car il est vrai qu’Alzheimer est en grande expansion. Pour l’instant tout va bien. Je suis né en 1955, j’aurai 69 ans en février prochain. Genevois pur souche ? J’ai grandi à Genève. A Cornavin, vers la gare. Et j’ai fait différentes écoles dans le quartier. Un Genevois pur souche, oui. Un vrai de vrai !
de placement basée sur le très long terme, ja - mais sur le profit à court ou moyen terme. Cette stratégie a permis de passer sans dommage diverses crises ainsi que les conditions difficiles rencontrées en 2022 sur les marchés boursiers. Vous êtes aussi très actif en tant que bénévole. Vous présidez la Fondation Aigues-Vertes, qui a créé un hameau incroyable dans la commune de Bernex où vous nous recevez pour cette inter- view. Il y a tout ici, une boulangerie, un restau- rant, une ferme, des lieux de culture et de sport… … et 260 employés qui s’occupent chaque jour de 152 résidents, des adultes avec une déficience intellectuelle. On peut y ajouter 25 compagnons, comme on dit, qui viennent le matin et repartent le soir. Je préside la Fon - dation depuis plus de onze ans. Et je suis très heureux d’avoir trouvé un successeur pour la fin de l’année. Gestion et conseil d’entreprise d’un côté, bénévolat de l’autre. Vous prenez de la main gauche et vous redonnez avec la droite. Il y a cet équilibre-là chez vous, non ? Je suis quelqu’un de très impliqué, avec ma femme, dans l’Eglise évangélique de Réveil.
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décembre 2023 - èremagazine
èremagazine - décembre 2023
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