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FINANCES NEWS HEBDO
JEUDI 4 DÉCEMBRE 2025
SPÉCIAL SALON DE L'ÉPARGNE
Serval Asset Management
Cap sur une surpondération des actions en 2026
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Serval Asset Management a livré une analyse macro-financière complète et dévoilé ses pronostics d’allocation pour 2026. Malgré la volatilité récente, la société anticipe un cycle haussier durable et prône une surpondération des actions dans les portefeuilles.
A
bderrazak El Maghraoui, fondateur, CEO et directeur des investissements, a déroulé un véritable comité d’investissement en public, de la macro mondiale aux recommandations tactiques. Jeune société de gestion sous man- dat créée en 2021, Serval AM gère aujourd’hui plusieurs milliards de dirhams, exclusivement investis en actions cotées à Casablanca. Depuis sa création, certains portefeuilles ont été multipliés par quatre, et la société reven- dique une performance d’environ +49% à fin octobre, contre +35% pour le MASI, soit une surperformance de près de 13 points. Côté macro, le gestionnaire dresse un tableau globalement favorable au Maroc. À l’interna- tional, si l’inflation américaine reste au-dessus de la cible de la FED et nourrit l’incertitude, les prix des matières premières clés pour le Royaume (pétrole, blé, sucre) se sont nette-
ment détendus, tandis que les engrais phos- phatés demeurent à des niveaux porteurs pour les exportations. Cycle haussier Sur le plan domestique, l’inflation est jugée maîtrisée, avec une projection autour de 1,1% en 2025, ouvrant selon lui la voie à de nou- velles baisses du taux directeur. La crois- sance non agricole s’installe sur un palier élevé, autour de 4,5%, tirée par l’investisse- ment et la création d’emplois salariés. Les finances publiques poursuivent leur redres- sement, avec un déficit attendu à 3% du PIB
à moyen terme, tandis que les réserves de change atteignent des niveaux record et que les recettes touristiques, MRE et IDE pro- gressent fortement. Les indicateurs avancés (ventes de ciment, d’électricité, d’automobiles, arrivées touris- tiques) confirment cette dynamique. Pour Serval AM, la Bourse de Casablanca semble entrée dans un nouveau cycle haussier com- parable à celui de 2003-2008. Enfin, la récente correction du MASI est interprétée comme un mouvement technique après une forte hausse, et non comme un retournement de tendance. ◆
Placements participatifs
Umnia Bank se positionne au cœur de la future industrie des OPCVM
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même fiscalité, même référentiel comptable, ce qui facilite la lecture du secteur par les investisseurs. Umnia Bank a détaillé sa stratégie pour faire des dépôts et comptes d’investissement participatifs un véritable moteur de croissance pour les OPCVM «Sharia compliant». Porté par une dynamique à deux chiffres et des rendements autour de 3 à 3,35%, le secteur participatif veut désormais attirer massivement l’épargne des particuliers comme des institutionnels. P
Une véritable industrie de produits de placement participatifs
C’est sur la brique «placement» qu’Umnia Bank voit désormais un changement d’échelle. Ses dépôts et comptes d’investissement, adossés à un portefeuille Mourabaha, offrent des ren- dements autour de 3-3,35% sur des maturités 3 à 12 mois, sur la base d’un partage réel des profits (et théoriquement des pertes) entre la banque et l’épargnant. La nouvelle loi sur les OPCVM autorise désormais la création de compartiments participatifs, capables d’in- vestir dans ces dépôts d’investissement, mais aussi demain dans des sukuk et autres actifs «Sharia compliant». Pour Issami, cette ouver- ture au monde de la gestion d’actifs pose les bases «d’une véritable industrie de produits de placement participatifs», à la croisée des besoins de refinancement des banques et de la demande croissante d’épargne éthique des particuliers comme des institutionnels. ◆
our Umnia Bank, la finance participative n’est plus un marché de niche, mais le socle d’une nouvelle industrie de place- ment que la réforme des OPCVM est en train de structurer. Abdessamad Issami, président du Directoire d’Umnia Bank, a rappelé que le Maroc a été «le dernier pays arabe et musulman» à adopter les banques participatives, mais avec un modèle institutionnel jugé «unique» : un Conseil supérieur des oulémas centralisé, commun à la banque, à l’assurance et aux marchés de capitaux, et une même loi ban- caire pour les acteurs conventionnels et par- ticipatifs. Résultat : même cadre prudentiel,
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