Rapport Article 29 – Loi Énergie-Climat | Exercice 2022

Focus sur notre engagement auprès de ces entreprises Engagement sur le charbon thermique Depuis 2020 et la mise en place de nos principes d’investissement relatifs au charbon thermique, sur la base de la Global Coal Exit List de l’ONG Urgewald : „ Nous avons désinvesti de certaines sociétés (4) dont les stratégies de sortie du charbon n’étaient pas en accord avec le calendrier international ou pas assez robustes. „ Nous avons continué à accompagner dans la durée certains acteurs (5) dans leur sortie du charbon thermique et suivons annuellement la réalisation de leurs engagements. Au-delà de la Coal List d’Urgewald, nous avions mis à l’épreuve certains acteurs qui nous semblent importants d’accompagner sur le sujet du charbon thermique. En 2022, nous avons notamment eu l’occasion d’échanger avec Veolia au sujet de son exposition au charbon. Nous avons recommandé à la société de communiquer clairement sur son plan de sortie du charbon, sur ses étapes clés à horizon 2030-2050 et sur ses résultats concernant la trajec- toire de réduction des émissions associées. Nous considérons, dès lors, que notre engagement avec Veolia devra être poursuivi. Engagement sur le pétrole et le gaz „ Nous accompagnons certains acteurs des énergies fossiles dans leur transition énergétique depuis 2020. Notre exposition aux énergies fossiles (cf. PAI 4 du règlement SFDR) est restée stable sur l’ensemble de l’année. „ Nous avons intensifié le dialogue de 20% (par rapport à 2021) avec nos principales expositions fossiles, notamment avec des émetteurs comme TotalEnergies, Technip Energies, EDP, Enel… „ Depuis plusieurs années maintenant, nous sensibilisons ces émetteurs sur des enjeux clés : l’évaluation de leurs objectifs de réduction des émissions par une tiers partie crédible, la publication de données taxonomiques notamment de capex, la mise en place de résolution “Say on Climate” et l’intégration d’une stratégie et de programmes dédiés à la transition juste. Ainsi, en 2022, nous avons pu constater l’amélioration de certaines pratiques : „ Publication des données d’éligibilité et d’alignement avec la Taxonomie „ Réactualisation et renforcement des objectifs de réduction sur le long terme avec des validations SBTi à 2040/2050 et des évaluations TPI suggérant des alignements forward looking à 2035 et 2050 „ Participation à l’ensemble des résolutions “Say on Climate” et signature d’une tribune du FIR (Forum pour l’Investissement Responsable) pour la démocratisation du “Say on Climate” „ Echanges constructifs sur les pratiques en matière de transition juste des énergéticiens (via le dialogue individuel et les travaux de la coalition éponyme dont nous sommes membres fondateurs) et identification de premiers points d’attention Ambitions Chez Rothschild & Co Asset Management, nous avons la conviction que les objectifs fixés par l’Accord de Paris auront probablement du mal à se réaliser sans une transformation du secteur de l’énergie. Nous restons convaincus de la nécessité d’accompagner cette industrie et plus particulièrement certains acteurs dans la transformation de leur mix de produits et de services. Nous avons donc l’ambition de maintenir le cap de la transition au sein du secteur de l’énergie, guidé par notre analyse quantitative et qualitative cherchant à sélectionner les émetteurs les plus à même de réaliser leur transition. Nous continuerons à mobiliser les ressources internes pour assurer un dialogue individuel et collectif (Climate Action 100+ / Investors for a Just Transition) régulier et constructif avec nos participations et pour contribuer à la prise en compte des actifs de transition dans les approches durables européennes via notamment nos participations à 3 groupes de travail sur le sujet auprès de l’AFG et de l’IFD. Cela étant, nous restons vigilants quant aux évolutions des différents labels ISR européens et à l’introduction d’exclusions renforcées sur les énergies fossiles. A ce titre, nous avons participé aux dernières consultations proposées par les différents labels nationaux, notamment français et belge, et espérons voir à moyen terme l’émergence d’un cadre dédié aux stratégies de transition au niveau européen, tel que celui proposé au Royaume -Uni.

Exposition aux énergies fossiles au 30/12/2022 Nous détenons une exposition à des entreprises actives dans le secteur du pétrole et gaz, calculée sur toute la chaîne de valeur (upstream, midstream, downstream), via les investissements réalisés dans nos portefeuilles :

„ Pour la gestion directe : 1 466 millions d’euros, soit 6,6% des encours totaux „ Pour la multigestion : 250 millions d’euros, soit 1,1% des encours totaux

Distribution des expositions aux activités de production et d’extraction du pétrole et du gaz pour la gestion directe au 30/12/2022 Pour les données d’exposition au pétrole et gaz ventilées entre le non conventionnel et le conventionnel, MSCI ESG Research ne met pas à disposition les données sur les OPC détenus par nos fonds de multigestion. Ainsi, pour cette partie les montants en euros présentés ne couvrent que l’activité de gestion directe, mais le pourcentage est expri- mé par rapport aux encours totaux de la société de gestion. Les activités considérées par cet indicateur concernent uniquement l’upstream, c’est-à-dire l’extraction et la pro- duction de pétrole et de gaz non conventionnel. „ Pétrole et gaz non conventionnel : − Entreprises actives dans ce secteur : 463 millions d’euros, soit 2,1% des encours totaux − Entreprises actives, pondérées par le revenu issu de ces activités : 20 millions d’euros, soit 0,1% des encours totaux „ Pétrole et gaz conventionnel : − Entreprises actives dans ce secteur : 495 millions d’euros, soit 2,2% des encours totaux − Entreprises actives, pondérées par le revenu issu de ces activités : 64 millions d’euros, soit 0,3% des encours totaux

Note méthodologique Les résultats reposent sur les données de MSCI ESG Research. Pétrole et gaz

D’une manière générale, la quantification de l’exposition aux énergies fossiles s’avère être un exercice complexe, car tous les émetteurs participant à cette industrie ne sont pas impliqués à la même hauteur. Certains émetteurs dépendent complètement des revenus liés au pétrole et au gaz, là où d’autres sont exposés, mais ne génèrent qu’une faible partie de leurs revenus via ce secteur. Ainsi nous avons fait le choix de présenter les résultats selon deux approchent qui illustrent ce propos : „ Le PAI 4 – « Exposition à des sociétés actives dans le secteur des combustibles fossiles » permet d’apporter la vision la plus conservatrice possible, indiquant la part de nos investissements dans des entreprises actives dans le secteur des énergies fossiles, quelques soit le revenu qu’elles génèrent grâce à cela, et sur toute la chaîne de valeur (upstream, midstream et downstream) „ Le second indicateur repondère cette information du niveau du chiffre d’affaires que chaque émetteur génère via des activités liées aux énergies fossiles. Pétrole et gaz non conventionnel La définition de pétrole et gaz non conventionnel intègre notamment les activités d’extraction des sables bitumineux, des schistes bitumineux, de houille et de schiste. La prise en compte de l’Arctique et des eaux ultra-profondes ne fait pas consensus parmi les acteurs. L’indicateur que nous utilisons dans la présentation de nos résultats s’appuient sur la définition du non conventionnel adoptée par le label belge Towards Sustainability, qui prend en compte le forage dans l’Arctique, onshore/offshore. En revanche elle n’inclue pas les activités liées au pétrole et gaz offshore ultra profonds. Néanmoins, cet élément pourrait être amené à changer prochainement, du fait des évolutions des labels français et belge dont les réflexions sont en cours.

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