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JEUDI 31 OCTOBRE 2024 / FINANCES NEWS HEBDO
HIGH-TECH
Project Jarvis L’IA de Google qui s’occupe de tout
Selon une étude de Gartner, d'ici 2025, environ 30% des projets d'IA générative actuels seront abandonnés en raison de difficultés techniques ou de problèmes de rentabilité.
place de l’humain. Bien que la ver- sion de Google n’aide pas à piloter une armure de super-héros, elle reflète cette vision futuriste où une IA pourrait prendre en charge une grande partie des tâches numé- riques. Jarvis, dans son incarnation actuelle, vise à alléger les charges cognitives des utilisateurs en auto- matisant des tâches fastidieuses. Cette référence à Iron Man établit également un lien avec la culture populaire, permettant à Google de rendre son projet plus accessible aux non-initiés. Cependant, bien que l’idée de déléguer des actions à une IA soit séduisante, elle pose également des questions quant à la dépendance à cette technologie, notamment en matière de contrôle et de sécurité. Défis et limitations Malgré le potentiel prometteur de Jarvis, certains défis demeurent. Tout d’abord, l'IA n’est pas encore assez rapide pour une adoption massive. Actuellement, il faut plu- sieurs secondes à Jarvis pour ana- lyser et effectuer chaque action, un temps de latence qui pourrait frustrer les utilisateurs habitués à des réponses immédiates. Cette lenteur est due au fait que Jarvis repose sur une infrastructure cloud plutôt que sur une exécution locale. Cela signifie que chaque action doit être envoyée au serveur pour être traitée, puis renvoyée à l’appareil de l'utilisateur, augmentant ainsi le temps d'attente.
Deuxièmement, Jarvis n’est actuel- lement compatible qu’avec Google Chrome, ce qui limite son utilisation pour les utilisateurs d’autres navi- gateurs comme Firefox ou Safari. Même si Chrome domine le mar- ché des navigateurs, il existe une demande croissante pour des solu- tions qui fonctionnent sur plusieurs plateformes, en particulier dans un contexte professionnel où la diver- sité des outils est la norme. Google n'est pas la seule entre- prise à investir dans les assis- tants basés sur l'IA. Des géants comme Microsoft et Apple sont également dans la course. Par exemple, Microsoft travaille sur son propre outil d'assistance, Copilot Vision, qui permet de dialoguer avec des pages web et d'effectuer des actions complexes. De même, Apple Intelligence devrait offrir des fonctionnalités similaires à celles de Jarvis, pour permettre aux uti- lisateurs d'interagir avec plusieurs applications de manière fluide. Avec Jarvis, Google cherche à se positionner comme leader dans l’automatisation des tâches numé- riques via l’intelligence artificielle. Cependant, cet enthousiasme pour l'IA a soulevé des critiques concernant la qualité des services existants. Plusieurs utilisateurs ont signalé des erreurs dans des services phares comme Google Calendar ou Google Maps, ce qui pourrait nuire à la réputation de Google à long terme si ces pro- blèmes ne sont pas résolus. ◆
Google repousse les limites de l’automatisation avec Project Jarvis, une IA capable d’exécuter des tâches complexes directement dans le navigateur Chrome.
Par K. A. L
e Project Jarvis, développé par Google, est une technologie qui pourrait transformer l’expérience utilisateur sur Internet. Alimenté par le modèle Gemini 2.0, Jarvis est conçu pour prendre en charge des actions telles que l’achat en ligne, la réservation de billets ou encore la collecte d’informations, sans nécessiter d’intervention humaine. Cet assistant promet d’ouvrir une nouvelle ère dans l’automatisation des tâches web. Le cœur de Jarvis repose sur une technologie avancée d'intelligence artificielle qui simule les actions humaines en ligne. L'IA fait régu- lièrement des captures d'écran, analyse les éléments visibles sur la page, puis effectue des actions comme cliquer sur des boutons ou remplir des formulaires. À chaque étape, Jarvis agit comme un véri- table assistant numérique, capable de prendre en charge des proces- sus longs et répétitifs, tels que la gestion des réservations ou l'achat de produits. Contrairement aux assistants numé- riques traditionnels comme Siri ou Google Assistant, qui se contentent de répondre à des commandes vocales basiques, Jarvis est directe- ment intégré à Google Chrome, qui
détient environ 65,27% du marché mondial des navigateurs en 2024. Sundar Pichai, PDG de Google, a évoqué la vision derrière des sys- tèmes intelligents comme Jarvis en mai 2024. «Nous imaginons des agents intelligents capables de pla- nifier, de raisonner et de mémori- ser, qui peuvent anticiper plusieurs étapes pour accomplir des tâches complexes au nom de l'utilisateur, toujours sous sa supervision». Les usages potentiels de Jarvis sont vastes. Cet assistant pourrait faciliter la vie de millions d’utilisa- teurs à travers le monde, en parti- culier ceux qui effectuent réguliè- rement des transactions en ligne. Google présente Jarvis comme une extension naturelle des tâches déjà automatisées par les technologies de l’intelligence artificielle, en s’at- taquant à des processus plus com- plexes et plus récurrents. Un parallèle avec J.A.R.V.I.S. d’Iron Man Le nom «Jarvis» n’a pas été choisi par hasard. Il rappelle l’intelligence artificielle utilisée par Tony Stark dans l’univers Marvel. L’assistant numérique de Stark, J.A.R.V.I.S., est une IA sophistiquée capable de gérer des systèmes entiers à la
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