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BOURSE & FINANCES

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FINANCES NEWS HEBDO JEUDI 23 OCTOBRE 2025

étaient apparus dès l’été, notam- ment via le RSI et la baisse des volumes, anticipant la consolida- tion actuelle» , explique-t-il. Sur le plan des prix, Attijariwafa bank pourrait encore reculer vers 660 dirhams, avant de renouer avec son canal haussier de long terme. Un scénario classique de «retour sur support», selon les chartistes. Autre dossier analysé : la Société métallurgique d’Imiter (SMI), filiale du groupe Managem spécialisée dans l’argent métal. Ici, la confi- guration graphique diffère. «Nous observons une figure de triangle, signe d’hésitation du marché, mais les volumes à l’achat restent dominants» , note Amiar. Ce biais haussier se trouve ren- forcé par le contexte international. L’argent, longtemps éclipsé par l’or, connaît une envolée histo- rique. «Le métal a dépassé son plus haut de 2011, à 50 dollars l’once, pour s’établir autour de 53 à 54 dollars. Or, le cours de SMI reste en retrait par rapport à cette dynamique», explique Boumangel. Le potentiel de rattrapage est donc important : «le titre montre une force relative positive et pour- rait casser son triangle par le haut, avec un premier objectif fixé à 3.550 dirhams», avance l’analyste. Pour les investisseurs, la valeur apparaît comme une opportuni- té défensive dans un marché en phase de respiration. Malgré cette consolidation, le dia- gnostic reste optimiste. Le MASI demeure inscrit dans une ten- dance haussière établie depuis 2023, soutenue par des fonda- mentaux robustes, une amélio- ration des perspectives bénéfi- ciaires et une liquidité institution- nelle toujours présente. «La baisse actuelle est davantage une normalisation qu’un signal de retournement», résume Jérôme Boumangel. «Nous anticipons une année 2026 haussière, mais pro- bablement moins dynamique que 2024 et 2025» , conclut-il. En d’autres termes, la Bourse de Casablanca entre dans une phase de construction, propice à la sélection de valeurs plutôt qu’à la spéculation généralisée. ◆

 La Bourse de Casablanca entre dans une phase de construction, propice à la sélection de valeurs plutôt qu’à la spéculation généralisée.

Bourse Un marché en pause, mais toujours porteur à moyen terme L Après un début d’année marqué par une hausse spectaculaire, la Bourse de Casablanca a entamé depuis septembre un mouvement de consolidation attendu. Par A. Hlimi les volumes de transactions dimi- nuent, signe que la pression ven- deuse s’essouffle. Le niveau tech- nique des 18.000 points apparaît désormais comme une zone de soutien clé. «Si l’indice revenait légèrement en dessous de ce seuil, ce serait un point d’entrée intéressant pour les investis- seurs à moyen terme», estime Boumangel.

e MASI, baromètre du marché, a cédé près de 10% depuis ses sommets, revenant sur des niveaux de prix plus raisonnables. Pour les analystes d’African Financial Investment (AFI), cette correction ne remet pas en cause la tendance haussière de fond entamée depuis 2023. Selon Jérôme Boumangel, Associé chez AFI, le MASI «est sorti par le bas de son biseau ascendant», une figure chartiste classique de retournement à court terme après une forte accéléra- tion. «Nous avions averti dès le mois d’août que le marché appro- chait une zone de surchauffe. Ce que nous observons aujourd’hui, c’est un simple retracement de l’excès haussier enregistré entre fin 2024 et le premier semestre 2025» , explique-t-il. Les indicateurs confirment cette lecture : la volatilité s’est atténuée,

nels sont orientés à la hausse a reculé - passant d’environ 90% à 60% -, la croissance bénéficiaire globale des sociétés cotées reste soutenue. Les bénéfices anticipés à douze mois progressent encore de plus de 20% en moyenne, selon les estimations d’AFI. Autrement dit, le moteur fondamental du marché reste solide, même si le momentum bénéficiaire ralentit. Les grandes capitalisations à l’épreuve Pour Tarik Amiar, cofondateur d’AFI, certaines grandes valeurs du marché suivent un schéma similaire à celui du MASI, à l’image d’Attijariwafa bank, première capi- talisation de la place. «Le titre évolue encore au-dessus de ses principales moyennes mobiles, preuve que la tendance haus- sière n’est pas rompue. Mais des signaux de divergence technique

Des valorisations redevenues attractives Cette respiration a également permis un ajustement des valori- sations. Le ratio cours/bénéfices prévisionnel du MASI, qui attei- gnait un pic de 22 fois en avril der- nier, est revenu autour de 19 fois, se rapprochant de sa moyenne historique. «Le marché s’est nor- malisé» , souligne l’analyste. Même si le pourcentage de socié- tés dont les bénéfices prévision-

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