Elite SA | Nos magazines sont destinés aux particuliers qui souhaitent une information concise, digeste et professionnelle sur le sommeil. Interviews, conseils et astuces : ils sont élaborés exclusivement pour votre bien-être, afin d’accompagner et faciliter votre transition vers la literie la plus adaptée à vos besoins.
ELITENESS SLEEP & LIVE BEAUTIFULLY
CONSEILS Vivre mieux et plus longtemps PÉRENNITÉ Elite 130 ans : les dessous du succès
La promesse de bien dormir
MANUFACTURE SUISSE DEPUIS 1895 ELITEBEDS.CH
EDITO
Pour des nuits qui changent la vie !
Et si le secret de la longévité se nichait... sous la couette ?
Aujourd’hui, nous vivons plus longtemps, et mieux ! Grâce à une attention accrue portée à notre qualité de vie, le sommeil s’impose enfin comme un pilier essentiel de notre bien-être. Dormir profondément, sur un matelas adapté, c’est offrir à son corps la régénération qu’il mérite — nuit après nuit. (cf. notre dossier sur les dessous de la longévité en p.05)
Depuis 130 ans, Elite incarne cette philosophie avec passion. Manufacture de lits et de matelas d’exception, Elite allie tradition et innovation pour offrir un sommeil durable, au sens le plus noble du terme. Choisir la qualité, c’est préserver sa santé… mais aussi celle de notre planète. Des matériaux nobles, une fabrication responsable, une longévité incomparable et une maîtrise technique unique : voilà la promesse d’un confort pérenne. (cf. Elite et son ADN par-delà les générations : Edith Caillet et Marie Pugliese).
Car bien dormir, c’est aussi rêver d’un monde meilleur. Alors… à quand votre prochaine nuit Elite ?
Marie & François Pugliese
La promesse de bien dormir
MANUFACTURE SUISSE DEPUIS 1895 ELITEBEDS.CH
SOMMAIRE
Sommeil et longévité Et si bien dormir était le secret pour vivre plus longtemps ?
24
Le ressort en bois Le confort sans compromis
05
38
Eloge de la chambre à coucher Rencontre avec Iria Degen, une architecte d’intérieur de renom
Elite fête ses 130 ans Comment préserver un héritage familial ? Rencontre avec Edith Caillet et Marie Pugliese
14
Palace de légende Charlène Salignon nous parle d’excellence et d’un certain matelas à fanion
33
Test online Comment va votre sommeil ? 36
40
18
Elle est américaine et adore Elite Confidences d’Erkia Mobley
Elite Design Awards 2025
4 femmes et leur lit de rêve dans l’esprit Arts & Crafts
ACTUS
Ecran ou sommeil, il faut choisir
ne étude norvégienne publiée le 31 mars 2025 dans Frontiers in Psychiatry a examiné l'impact sur le
le sommeil de 24 minutes. Le type d'activité (réseaux sociaux, films, jeux, etc.) n'a pas montré d'impact significatif. Les chercheurs recommandent donc de réduire l'utilisation des écrans au moins 30 à 60 minutes avant de dormir pour améliorer la qualité du sommeil.
sommeil des activités sur écran. Menée auprès de 45 000 jeunes adultes, l'étude a révélé qu'une heure supplémentaire d'écran avant le coucher augmentait de 59 % les risques d'insomnie et réduisait
frontiersin.org
Dodo avec toutou et minou
ne étude de la Mayo Clinic aux États-Unis montre que dormir avec son animal de compagnie peut améliorer la qualité du sommeil. Sur 150 participants, 41 % ont mieux dormi avec leur
animal. Ce bénéfice est lié au sentiment de sécurité qu’il procure, favorisant un endormissement plus rapide et un sommeil réparateur. Seuls 20 % des participants ont signalé des réveils causés par l’animal. Ainsi, partager sa chambre avec son chien ou son chat pourrait bien favoriser des nuits plus paisibles.
D Rêve toujours éjà dans l’Antiquité, Socrate voyait le rêve comme l’expression de désirs refoulés. Freud, plus tard, en fera une voie d’accès à l’inconscient. Hippocrate y cherchait des signes de maladies selon les astres. Le rêve inspire aussi artistes et poètes, comme les surréalistes. Fascinant les sciences humaines, il reste un mystère.
Dès le Second Empire, des cercles de rêveurs fondent des « banques de rêves », archives intimes et collectives aujourd’hui encore étudiées pour comprendre notre époque… et notre cerveau. Il n’existe pas d’inventaire complet des banques de rêves, mais les plus riches sont souvent accessibles en ligne comme la Dreambank qui comptabilise quelques 20'000 rêves. dreambank.net
SOMMEIL ET LONGÉVITÉ
Le sommeil, élément clé de la longévité
Spécialisé en médecine anti-âge, Guénolé Addor exerce dans le domaine de la longévité. Le sommeil en est l’un des éléments clés. Rencontre et conseils pratiques pour que la vie soit plus belle et plus longue.
V ous avez fait de la longévité votre spécialité. Mais le vieillissement n’est-il pas d’abord une affaire d’ADN ? Bien entendu, notre vieillissement est programmé. Mais, grâce à notre mode de vie, nous pouvons faire un meilleur usage de notre ADN et éviter que notre corps ne se mette en mode sabotage. Des maladies comme l’Alzheimer ou certains cancers ne sont en effet pas génétiques, mais métaboliques. En gardant un corps sain, en suivant un régime alimentaire équilibré et en favorisant un sommeil réparateur, on peut optimiser nos chances de bien vivre longtemps. Mon projet n’est pas de contraindre mes patients, mais d’en faire les CEO de leur santé. Pourquoi, en tant que médecin anesthésiste et intensiviste, vous êtes-vous spécialisé en médecine anti-âge et en longévité ? C’est justement ma vie de médecin en milieu hospitalier qui m’y a incité. Notamment les gardes de nuit et le rythme de travail très intense, qui nous mettent en situation de jet lag permanent. C’est d’abord ce qui m’a poussé à devenir champion de la gestion de mon propre sommeil. En
même temps, je voyais certains de mes collègues soumis au même stress prendre du poids et déprimer. Et, du côté des patients, j’ai été frappé par le nombre de maladies chroniques développées par simple manque d’hygiène de vie. Ajouté à mon profil de sportif, tout cela m’a conforté dans l’idée que les gens ont besoin d’être soutenus et guidés pour vivre et vieillir en bonne santé. En quoi le sport vous a-t-il influencé ? J’ai toujours été intéressé par les performances humaines, notamment en pratiquant des sports comme le tennis, le cyclisme, le ski et l’alpinisme. Des sports d’endurance, aussi. Jeune, j’étais plutôt du genre aventurier ! J’ai traversé l’Atlantique à la voile et gravi un sommet de 7000 mètres au Népal. Ce faisant, j’ai réalisé que notre physiologie change en fonction de nos activités. Ça m’a permis très tôt de comprendre à quel point l’entrainement, la nourriture et le sommeil sont essentiels. Et aussi de constater combien de gens n’en ont pas conscience. Ils souffrent donc souvent de maux chroniques que la prévention permettrait d’éviter. Surtout à l’heure où beaucoup pensent pouvoir s’informer par
Médecin anesthésiste et intensiviste de formation, Guénolé Addor, 45 ans, vaudois aux origines bretonnes, a officié comme chef de clinique au CHUV avant de s’intéresser à la longévité.
SOMMEIL ET LONGÉVITÉ
Guénolé Addor est un grand sportif, ce qui lui a permis très tôt de comprendre à quel point notre mode de vie impacte notre santé.
« Grâce à notre mode de vie, nous pouvons faire un meilleur usage de notre ADN et éviter que notre corps ne se mette en mode sabotage.»
Instagram, des conseils et un suivi professionnel sont plus que jamais valables. Vous avez donc fait de la prévention professionnelle votre spécialité ? Oui, en tant que médecin, c’est même le fer de lance de mon intérêt pour la santé. Car notre mode de vie influence et détermine notre état. Or, à condition de savoir de quoi on parle, améliorer son bien-être n’est à priori pas si compliqué, ni onéreux. Moi, ce que je prêche, je l’applique aussi dans ma vie. Par exemple, il faut commencer par respecter son horloge biologique et adopter un rythme régulier en tenant compte du cycle de la nature, du soleil… Un élément souvent sous-estimé, c’est la lumière. En quoi la lumière influence-t- elle notre longévité ? Prenons un exemple : se lever pour voir le soleil levant, c’est s’offrir une sorte de reset. Car cette lumière nous dope pour la journée et nous donne de l’énergie. Le tout, avec pour corollaire le fait que l’on dort mieux et que, sur le long terme, on vit mieux. À condition, néanmoins, de veiller à se mettre à l’abri de la lumière artificielle : celle, bleue, des écrans, surtout. Contrairement au soleil, cette
lumière fait diminuer la mélatonine et tend ainsi à nous maintenir éveillés. La majorité d’entre nous aurait cependant de la peine à se passer des écrans… L’une des solutions, c’est, le soir, d’appliquer à l’écran de son téléphone un filtre rouge. Pour ma part, en fin de journée, je mets des lunettes rouges pour travailler sur mon ordinateur. Cela tend à assoupir et en même temps cela décourage de rester trop longtemps sur son écran. Autre option : éviter simplement les écrans deux heures avant de se coucher. C’est un moyen de s’épargner le stress induit par les nouvelles du monde, notamment. C’est aussi une invitation à passer du temps et à interagir avec des gens. Autant d’éléments favorables au bien-être et au sommeil réparateur indispensable. Le rôle du sommeil est-il donc si important que cela ? La littérature scientifique regorge de textes attestant de l’importance du sommeil. Il s’agit d’un état anabolique durant lequel le corps recharge son niveau d’énergie, régénère les tissus et fabrique des protéines. Sans sommeil, le corps humain ne peut pas fonctionner correctement. Idéalement, il faut 7 à 8 heures de sommeil par jour.
SOMMEIL ET LONGÉVITÉ
Début de la sécrétion de mélatonine
Sommeil profond maximal
Pic de pression sanguine
Température corporelle minimale
Température corporelle maximale
Pic de la pression sanguine
Rythme circadien
Force musculaire maximale
Fin de la sécrétion de mélatonine
Sécrétion maximale de testostérone
Temps de réaction le plus rapide
Pic de vigilance
Coordination motrice optimale
Il faut commencer par respecter son horloge biologique et adopter un rythme régulier en tenant compte du cycle de la nature et du soleil.
Et qu’est-ce qu’un bon lit ? Il y a plusieurs composantes essentielles. D’abord, il doit être adapté à notre morphologie. Puis, le sommier doit être bien aéré. Enfin, il faut éviter les microplastiques souvent présents dans les literies de bas de gamme. Il faut donc privilégier les matelas organiques, ainsi que des draps en coton ou en soie pour une meilleure thermorégulation.
Traquer son sommeil au moyen d’une montre ou d’un anneau type Oura peut donc se révéler une option intéressante. Mais quel est le meilleur moyen de s’assurer un sommeil réparateur ? Il faut apprendre à utiliser les outils que la nature nous donne. Ce n’est pas en avalant des somnifères que l’on s’assure un sommeil réparateur. C’est notre mode de vie qui est déterminant : marcher en extérieur, manger, cuisiner des aliments frais,
sont autant de facteurs bénéfiques. Puis, comme je l’ai relevé, il faut se coucher tous les jours à peu près à la même heure. Quel est le rôle de notre lit dans tout ça ? C’est un élément fondamental. On sait que les cellules souches sont libérées la nuit pour nous réparer. Et puis, on tend à l’oublier, mais on passe le tiers de notre temps au lit. Grâce à un bon lit, on peut être mieux reposé après 6 heures de sommeil qu’après 8.
SOMMEIL ET LONGÉVITÉ
Recette l’Elixir « Golden Milk » bonne nuit
Avant de se coucher, le docteur Guénolé Addor recommande une boisson qui aide à la digestion, relaxe et calme le système nerveux. Elle permet de se mettre dans un état d’esprit favorable à une bonne nuit de sommeil réparateur.
Ingrédients : • 1/2 tasse de lait de coco
• 1 cc de gingembre en poudre ou 2 cc de gingembre frais râpé • 1 cc de curcuma en poudre ou 2 cc de curcuma frais râpé • 1/4 de cc de noix de muscade moulue • 4 baies de poivre de cayenne écrasées • 1 cc de miel ou 1/2 cc de stevia en poudre (ou érythritol, ou xylitol, ou allulose) • 1 cc d’huile de coco • 1 pincée de cannelle Préparation : Mettre tous les ingrédients (sauf cannelle et huile de coco) dans une casserole et porter à ébullition. Laisser infuser cinq minutes, puis verser dans une tasse à travers une passoire. Ajouter l’huile de coco et la cannelle (si désiré).
SOMMEIL ET LONGÉVITÉ
Une start up pour enrayer le vieillissement
Bonne nouvelle : on peut infléchir les effets de l’âge ! Le Dr Semira Gonseth Nusslé, chercheuse académique formée à Lausanne et San Francisco, spécialiste des marqueurs épigénétiques et de leurs effets sur la santé, en a fait sa spécialité. Avec son mari Sébastien Nusslé, elle a lancé une start up, Genknowme SA, en 2019. But de cette spin off du CHUV : contribuer à enrayer les effets du vieillissement et prévenir les maladies chroniques à l’aide d’outils d’analyse et de tests. Interview.
Semira Gonseth Nusslé est médecin spécialisée dans la recherche et la médecine préventive. Ses propres recherches dans le domaine de l'épidémiologie épigénétique ont conduit à la création d'une start-up – Genknowme.
G
enknowme, que signifie ce nom ? Il s’agit d’un anglicisme.
en épidémiologie des maladies chroniques, j’ai vu le potentiel des biomarqueurs et de leurs applications pour le public. C’est ce qui nous a amenés à développer des tests et un panel d’analyses centrés sur le vieillissement et le stress chronique. Car les biomarqueurs ne sont pas immuables. certains marqueurs, on peut infléchir leurs effets, sur le vieillissement, notamment. Exactement. Cette évolution, on peut l’enrayer et diminuer le risque de développement de maladies chroniques. Nous assistons actuellement à un courant important de développement de la médecine de longévité et à la prise en charge Vous voulez dire qu’en prenant conscience de
Il se traduit par « se connaitre à travers les gênes». Car Genknowme est un laboratoire d’analyses, une spin off du CHUV. Concrètement, nous avons développé des tests qui permettent de mesurer le vieillissement des patients en fonction de leur profil et de leur mode de vie. Notre laboratoire qui se concentre sur l’étude des algorithmes des biomarqueurs épigénétiques des patients est ensuite capable d’analyser ces données pour permettre aux cliniques et aux thérapeutes de mieux cibler leurs traitements. Un biomarqueur, qu’est-ce que c’est ? Les biomarqueurs sont des caractéristiques biologiques mesurables. Ils sont révélateurs du mode de vie et du stress des patients, de leur âge aussi. Au fil de mes recherches académiques
des résultats est essentielle. C’est pourquoi ce sont nos partenaires qui proposent une adaptation du mode de vie, de l’alimentation, du sommeil… en fonction du profil de chaque patient. Concrètement, que mesurez-vous grâce à vos tests ? Nous mesurons l’âge biologique des
précoce de certaines maladies détectées, notamment grâce à nos tests. Mais l’interprétation
SOMMEIL ET LONGÉVITÉ
patients sur la base d’un échantillon de sang, en analysant un certain nombre de marqueurs sur l’ADN. Les résultats reflètent l’héritage, mais aussi le style de vie des patients. Dans certain cas, cet âge peut varier de près de 15 ans par rapport à l’âge déterminé par la date de naissance. Mais il est important de préciser qu’il ne s’agit pas d’une sentence définitive. En effet, ces marqueurs peuvent être infléchis par le comportement. Nous donnons un bilan des risques sur lesquels les patients et leur thérapeute peuvent ensuite agir. C’est donc une démarche porteuse d’espoir. Vos tests sont-ils accessibles au public ? Oui, mais pas en direct. Nos outils ont été élaborés à l’usage des professionnels de la santé, des cabinets et cliniques de médecine préventive et de longévité, des médecins et des thérapeutes qui axent leurs services sur l’amélioration de la santé physique, de l’alimentation, du stress. Ce sont donc eux qui prescrivent nos tests à leurs patients et qui les accompagnent ensuite dans le suivi des résultats. En revanche, c’est notre laboratoire qui analyse les données. Toute personne intéressée par nos tests peut donc s’adresser à nous pour savoir quel thérapeute ou organisme contacter.
Sébastien Nusslé, est chercheur en biologie évolutive, expert en biostatistiques. Il cofonde Genknowme.
genknowme.com Genknowme S.A. Bat. Alanine / Startlab Rte de la Corniche 5 1066 Epalinges Suisse
jouent un rôle. De même que le stress chronique qui peut avoir un effet sur la longévité. Vous voulez dire que l’on meurt de l’impact du stress chronique ? Si vous êtes en stress, cela déclenche des réactions d’hormones du stress. Cette activation neuro endocrine va libérer des substances qui vont agir sur les organes et avoir des impacts au niveau physiologique. C’est une réponse naturelle d’auto-défense. Mais s’il n’y a pas de renormalisation, le stress devient chronique et engendre des modifications physiologiques sur le long terme. Au point d’avoir un impact important sur la longévité et sur les maladies chroniques. Or, on peut mesurer l’impact de ces réactions, afin d’en atténuer les effets. Et le sommeil, est-il important ? Bien entendu, la prise en charge du sommeil est intégrée au bilan. Le sommeil fait également partie des facteurs qui peuvent péjorer l’âge biologique. Une fois de plus, le style de vie, mais aussi la literie, ont une influence. Malheureusement, nous manquons encore de données en quantités suffisantes pour en étudier et en comprendre toutes les raisons. Nous n’en espérons pas moins arriver à développer un test épigénétique de la qualité du sommeil dès que nous disposerons d’études fiables. Dans cette perspective, nous restons ouverts à l’établissement de partenariats permettant de soutenir le développement de ce projet innovant.
Et vous avez beaucoup de demandes ? C’est un domaine en grand
développement. On a beaucoup plus de demandes depuis quelques mois. Pourquoi ? Les facteurs sont multiples. Il y a éventuellement une prise de conscience post covid, puisque cette période a mis en exergue que le mode de vie de certaines personnes induisait un risque de mortalité élevée face à cette maladie. Autre hypothèse : dans nos pays où le système de santé est plutôt bon, la vie des patients est prolongée, mais sans garantir pour autant un niveau de santé et de bien-être optimal. C’est là que l’alimentation, le mouvement, l’absorption d’alcool, notamment,
SOMMEIL ET LONGÉVITÉ
« J’ai pris 13,8 ans d’un coup»
Pour comprendre comment fonctionne le test mis au point par Genknowme SA, le critique gastronomique Knut Schwander, 61 ans, actif et attablé dans les meilleurs restaurants de toute la Suisse romande quatre à cinq fois par semaine après sa journée de travail, s’est prêté au jeu. Il s’est rendu chez MedIn Vita Clinic, au centre de Genève où la Dre Stefania Ubaldi a accepté de lui faire passer, puis de lui révéler les résultats des deux tests, l’un de stress épigénétique, l’autre de longévité et mode de vie. Surprise : le résultat n’est pas exactement celui qu’il espérait…
J e fais un métier de rêve. Depuis plus de vingt-cinq ans, je suis responsable d’un guide gastronomique prestigieux en Suisse romande. Après ma journée de travail (gestion de l’équipe, écriture, relecture, réponse aux courriers de lecteurs…) je sillonne donc cette région de bonne table en bonne table, entre Delémont et Grimentz, plusieurs fois par semaine. Oh, je ne fais pas que ça, mais une partie importante de mon emploi du temps se passe à table. Ou alors en cuisine, chez moi. Un métier de rêve, vraiment. Mais qui implique une certaine discipline pour éviter de ressembler à un Bibendum, ne serait-ce que parce que ce dernier est la mascotte du guide gastronomique concurrent. Mais aussi parce qu’il faut veiller à sa santé. Ce que je tente de faire. Apparemment avec un succès mitigé. Avant de vous révéler les résultats de mes tests – une vraie claque ! – laissez- moi donc vous donner quelques éléments
sur ma vie quotidienne. J’ai 61 ans, je pèse 80 kilos pour 1mètre 78, je suis médicamenté pour un excès de cholestérol héréditaire et quand je ne suis pas au restaurant, en cuisine ou au bureau, je m’active au jardin, je cours, je marche (12,380 pas par jour, soit 6,5 kilomètres en moyenne quotidienne annuelle). Si vous voulez tout savoir, chacune de mes journées commence à 6h15 par un quart d’heure d’exercices au sol et, chaque semaine, je m’offre un cours d’une heure de pilates. En été, je descends au lac trois fois par semaine pour y nager pendant 20 minutes. Et, quand j’en trouve le temps, je joue aussi (très mal) au golf. Mon sommeil ? Selon mon Oura ring, il est de 6 heures et 14 minutes par jour en moyenne annuelle. Et côté stress, j’ai abandonné une partie de mes fonctions depuis six mois pour alléger mes charges et éviter d’« exploser en vol », comme on dit. Car, croyez-le ou non, je fais peut-être le plus beau métier du monde, mais il a aussi ses revers. Vous ai-je tout dit ? Ah, non : il reste la consommation d’alcool. Je l’ai estimée
« Peut-être qu’en plus de continuer à baisser mon rythme de vie trop trépident, pour m’assurer un sommeil réparateur, l’achat d’un lit Elite s’impose…»
SOMMEIL ET LONGÉVITÉ
à 16 verres par semaine. Ce qui est trop. Mais bien en-deçà de ce que révèlera mon test. Voilà. Fort de ce profil, plutôt confiant, je me suis donc rendu chez la Dre Stefania Ubaldi, dans les locaux de MedIn Vita Clinic, au cœur de Genève. Merci d’ailleurs à elle de m’avoir consacré du temps pour les besoins de cet article. Comme à ses autres patients, elle m’a d’abord bien expliqué les buts et le fonctionnement de ces tests. Puis, quinze jours après ma prise de sang, elle m’a révélé les résultats. Autant le dire tout de suite : ils ne m’ont pas fait plaisir. Mais après tout, on ne fait pas des examens médicaux juste pour passer du bon temps. Le but est d’en savoir plus sur son état de santé, afin de pouvoir élaborer des pistes pour l’améliorer. Et là, j’ai du pain sur la planche… On dira que ça me changera du menu habituel. En effet, là où mon aimable anneau connecté m’annonce un âge cardiovasculaire inférieur de cinq ans à mon âge réel, le test, lui, m’annonce un âge biologique de 13,7 années de plus. Me voici donc illico propulsé dans le troisième âge. Ça fait toujours plaisir. La faute, notamment à mon alimentation : pas assez de fruits et légumes (merci chers restaurateurs de passer en mode végétal). Heureusement, je ne fume pas : au moins de ce côté-là, tout va bien. Mais les deux autres valeurs étudiées sont elles aussi nettement différentes de ce que j’aurais imaginé. Plutôt que 16, mon corps révèle une consommation de 22 verres d’alcool par semaine (ce qui ne veut pas dire que j’en bois autant, mais que mon corps les intègre comme tels), avec les conséquences métaboliques que cela implique. Une valeur à prendre au sérieux : « Là, vous êtes dans la limite haute » m’annonce la doctoresse. J’aurais dû m’en douter.
Mais, ce que je n’avais vraiment pas vu venir, c’est la dernière donnée : en effet, l‘impact épigénétique de mon activité physique est environ six fois plus faible que ce que j’ai déclaré. Tant d’efforts pour un si piètre résultat ! La Dre Ubaldi précise que chez les grands sportifs de haut niveau, les valeurs peuvent être faussées. Je crains cependant (et malheureusement) de ne pas entrer dans cette catégorie… Là bonne nouvelle, c’est que, contrairement à l’âge réel, l’âge biologique peut en quelque sorte se rattraper. Autrement dit, à condition de prendre les dispositions qui s’imposent, on peut « rajeunir ». Les mesures les plus simples à mettre en place dans mon cas ? Baisser drastiquement ma consommation d’alcool. Promis, je vais passer aux accords mets et boissons sans alcool ! En théorie, c’est facile… En parallèle, je vais augmenter ma consommation de fruits. Ça, ça devrait être à ma portée. Pour ce qui est de l’activité physique, c’est plus complexe : « Pour votre ADN, il faut peut-être envisager d’autres activités pour un bénéfice optimal » lance la Dre Ubaldi. Pour y parvenir, il faudra donc envisager des réflexions plus poussées. Mais un homme averti en vaut deux, paraît-il et le jeu en vaut la chandelle. Ça, c’est pour le premier test. Celui qui concerne la longévité et le mode de vie. Et côté stress ? Malheureusement ce n’est pas mieux. Même si j’ai déjà tenté de mettre un peu d’ordre dans mon emploi du temps surchargé, « des améliorations sont impératives » affirme le document. En matière d’alimentation, d’activité physique, de stratégies de gestion du stress, « une intervention globale est fortement recommandée » y lit-on. En matière de sommeil aussi. Me voici averti. Il convient dès lors
de cibler les bonnes mesures, avec un suivi médical, puis me montrer persévérant et patient... Car il faut se souvenir que les effets d’un changement de mode de vie ne se mesurent qu’après plusieurs mois. Et, en matière de sommeil, par exemple, « Il n’y a pas de règle unique en matière de durée, qui soit applicable à tous les patients » précise la Dre Ubaldi. Et puis, peut-être qu’en plus de continuer à baisser mon rythme de vie trop trépident, pour m’assurer un sommeil réparateur, l’achat d’un lit Elite s’impose… En tous les cas, je fais peut-être le plus beau métier du monde, mais que l’on ne vienne pas me dire que la profession de critique gastronomique n’est pas un métier à hauts risques !
La promesse de bien dormir
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RENCONTRE AVEC IRIA DEGEN
Éloge de la chambre à coucher
Elle a transformé les intérieurs les plus raffinés, aménagé des hôtels de luxe, des bureaux et des villas prestigieuses. De passage à Lausanne, Iria Degen, architecte d’intérieur suisse de renommée mondiale et membre du jury des Elite Design Awards, nous révèle ses recettes simples pour réussir l’aménagement d’une chambre à coucher. À ses yeux, c’est la pièce la plus intime d’une maison. La plus importante aussi. Et le lit en est l'élément central.
À
vos yeux, dans la hiérarchie des pièces d’un habitat, où se situe
Quels sont ces éléments clés qui font la différence ? Je l’ai dit, le cœur c’est évidemment le lit. On y passe idéalement huit heures par jour ! Les managers qui surfent d’un fuseau horaire à l’autre avec le devoir de rester opérationnels le savent bien : un bon lit, c’est un investissement. Plus qu’une voiture de luxe qui reste au garage et que l’on change finalement assez souvent, notre lit a une incidence directe sur notre confort et qualité de vie. Il faut en être conscient et se souvenir qu’on le garde facilement pendant quinze ou vingt ans. Plus que de prix, c’est donc de valeur qu’il convient de parler. Qu’est-ce qui fait la valeur d’un bon lit ? Il y a deux éléments principaux auxquels il faut prêter garde : le matelas et la structure, à savoir le sommier et la tête de lit, avec toutes les fonctionnalités que celle-ci peut intégrer, comme les tables de nuits, les commandes électriques, l’éclairage pour lire ainsi que des éléments mécaniques qui ne se voient pas,
mais qui font la différence… C’est très complexe, en fait. Forcément, un lit de qualité représente donc un budget conséquent, mais qui en vaut la peine, car il change vraiment la vie. Et le design ? La priorité, c’est le confort. Ensuite, je recommande de choisir un design intemporel et neutre. Le modèle super crazy, bariolé et original fait son petit effet au moment de l’achat. Mais on risque de s’en lasser… Or un lit, c’est un investissement à long terme. La couleur et l’originalité peuvent très bien venir d’ailleurs, avec des objets, des meubles et des œuvres d’art. Mais pour le lit, il n’y a qu’un seul trend valable : l’intemporalité. Et pour le reste de la chambre, quelles sont les priorités ? Le lit, c’est l’ancrage autour duquel tout l’aménagement va se construire. Pour qu’une chambre soit réussie, il faut également soigner la lumière et l’intimité. Je dis toujours qu’il n’y a jamais trop de textiles dans une chambre à coucher : doubles rideaux,
la chambre à coucher ? Cette chambre est unique et
personnelle. Elle est différente des autres pièces d’une maison. Car la majorité des espaces sont pensés pour tout le monde. La chambre, elle, est le lieu le plus privé. À certains égards, c’est donc aussi le plus important. Et le lit en est la star. Au temps de Louis XIV, la chambre à coucher était un lieu de représentation. Mais aujourd’hui, c’est juste le lieu où l’on dort et que personne ne voit… Oui, mais c’est aussi le lieu où l’on se retire, où l’on se remet… Où l’on se sent vulnérable, si elle n’est pas confortable. J’insiste toujours sur l’importance d’en faire un lieu où l’on se fait vraiment du bien. Et cela mérite une attention toute particulière, avec des éléments clés, apparemment simples, mais tellement importants.
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RENCONTRE AVEC IRIA DEGEN
Iria Degen est à la tête d’une équipe de 10 à 14 architectes d'intérieur, architectes et designers, internes et indépendants, qui travaillent dans le monde entier. En tant que spécialiste de l'intérieur, Iria Degen suit une approche holistique pour parvenir à un design inclusif. Son style fait appel à des matériaux naturels de haute qualité, à des couleurs discrètes et à des formes simples pour créer une atmosphère harmonieuse et sereine comme ici à Majorque dans sa finca Tres Hermanas.
« L’architecture d’intérieur fait partie de mon ADN. »
tapis et meubles rembourrés vont accentuer le confort, d’un point de vue psychologique et phonique. Pour maitriser la lumière, je conseille un éclairage indirect : une liseuse et une lampe sur pied offrent une perspective et une luminosité chaleureuses. Une banquette ou une chaise est également essentielle pour y déposer objets et habits. Enfin, une œuvre d’art permet de personnaliser l’ensemble. Si le design d’un lit gagne à être intemporel, sa structure, elle, évolue en permanence. Suivez- vous ces développements ? Bien entendu. C’est pour cela que je fais partie de nombreux jurys d’événements favorisant la créativité dans le monde du design. À Lausanne, l’ « Elite Design Awards », par exemple, est un concours international ouvert aussi bien aux professionnels accomplis qu’aux étudiants. Il valorise le savoir-faire et l’innovation dans les univers chers à Elite, soit l’élégance intemporelle et l’artisanat. Qui a gagné cette année ? Nous avons attribué le premier prix à une jeune femme polonaise. Notamment pour son habileté à intégrer la table de nuit dans la structure. Pour ses idées novatrices, mais adaptées à tous les types de clients et de classe d’âge, aussi. Le deuxième prix revient à une parisienne. Son projet inédit, à la fois moderne et floral, assume un contraste intéressant entre surprise et élégance. Un projet fou, donc ? Pas du tout. Tout l’art consiste à innover et à surprendre, tout en restant dans le domaine de ce qui est commercialement pertinent. Notre rôle n’est pas de primer les projets artistiques les plus fous, mais ceux qui correspondent aux attentes et aux besoins des utilisateurs. Pour moi, en tant que membre du Jury, c’est toujours une bonne occasion d’interroger ma pratique, de me mettre à la place de ceux qui jugent nos efforts et notre travail. Dans le cas d’Elite, c’est aussi une manière d’accompagner le futur, puisque chaque année, le 1 er et parfois le 2 ème
ou le 3 ème projet, sont réalisés par cette manufacture exceptionnelle. En quoi la manufacture Elite est- elle exceptionnelle ? Tout a commencé avec un premier projet où j’ai fait appel à Elite. Quand on visite les lieux de production à Aubonne, rapidement tout est très clair. Je me suis rendu compte de l’authenticité et de l’exclusivité de cette maison et de ses produits. Tout le monde connait des marques de lits et de matelas, grâce à leur marketing. Elite préfère investir dans la qualité et le développement. Son swissness, discret, mais remarquablement efficace, me correspond bien. Vous-même dormez-vous dans un lit Elite ? Oui, depuis longtemps… Étudiante, je dormais sur un futon. Plus tard, j’ai réalisé à quel point on peut trouver mieux ! Un bon lit et un bon matelas, c’est un cadeau pour soi-même, mais aussi pour le couple, puisqu’on peut individualiser chaque côté du lit en fonction des souhaits et des gabarits
des partenaires. Dans la finca Tres Hermanas, que j’ai conçue et réalisée à Majorque, j’ai intégré divers matelas Elite, pour tester les différences. À Majorque, vous avez donc aménagé une maison de vacances idéale où tout peut être essayé et acheté ? extérieurs et intérieurs, design, art, lumières et accessoires : une œuvre à part entière. La mienne, puisque c’est moi qui ai tout pu définir. Mais ce n’est pas une maison pour mon usage privé. C’est une « living experience », Oui, c’est un rêve intégrant architecture, aménagements une vitrine vivante que l’on peut louer, pour y vivre et, si l’on est convaincu, commander le mobilier et les objets pour les intégrer chez soi. Y compris les lits Elite.
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RENCONTRE AVEC IRIA DEGEN
Tres Hermanas est le rêve d’Iria Degen. Une œuvre à part entière puisque elle y a tout défini. C’est une “living experience”, une vitrine vivante que l’on peut louer, lits Elite inclus, bien sûr.
Un parcours hors normes Après des études de droit, Iria Degen est devenue architecte d’intérieur, créatrice d’ambiance et de meubles. Un parcours insolite couronné d’un succès international. Petit portrait en cinq questions.
Racontez-nous vos racines, votre chambre d’enfant ? Je viens d’une famille académique où le design n’était pas au centre des préoccupations. Moi, dans ma chambre d’enfant, à Zurich, j’ai toujours déplacé les meubles, déménagé pour jouer avec l’espace. Plus tard, à la place des boutiques de mode, je courais les brocantes. Et, comme la fenêtre de ma chambre d’étudiante donnait sur un atelier de menuisier, un jour, je lui ai commandé un pupitre sur mesure. C’est ainsi que tout a commencé. À l’évidence, c’était dans mon ADN. Puis, comment votre carrière a-t- elle vraiment commencé ? J’ai épousé un photographe et on s’est installés à Paris, où mes diplômes de droit suisse ne me servaient pas à grand-chose. J’ai commencé par configurer son studio. Et j’ai réalisé que ça me plaisait. J’étais tout à coup confrontée à moi-même et j’ai alors osé me diriger vers l’architecture intérieure. Avant d’entreprendre
quatre ans d’études, j’ai voulu vivre le job de près. Un ami designer architecte m’a conseillé de viser haut, de contacter Andrée Putman. J’ai appelé… On m’a fixé un rendez-vous. Et en arrivant à l’agence, avant même d’avoir vu qui que ce soit, j’ai su que c’était mon univers. C’était ma voie. Après Paris en 2000, Zurich en 2003. Pourquoi la Suisse ? Après mon passage chez Andrée Putman et mes études à L’École Camondo, on a décidé de fonder une famille et de renter en Suisse. C’est notre pays. Forte de mon expérience parisienne, j’avais développé une approche ouverte, un atout pour mieux dialoguer avec des clients de tous horizons : c’est essentiel, pour éviter les malentendus culturels, pour comprendre l’autre, sans le juger. Un vrai atout dans mon métier. Vous êtes maman d’un garçon et d’une fille. Comment faites-vous pour mener de pair vie de famille et carrière internationale ?
Oui, j’ai un fils de 18 ans et une fille de 13 ans. Concilier travail et famille n’a jamais été un problème. J’ai pris exemple sur ma propre mère, médecin, qui a aussi élevé quatre enfants tout en travaillant dans son cabinet tous les jours. C’est une question d’organisation. En plus, j’ai la chance de vivre et de travailler sous un même toit. Et ma famille vit à 100 m de chez nous : nous sommes un vrai clan. J’aimerais aménager un bateau ou un avion, car les contraintes que cela implique sont très stimulantes. Je l’ai vu en réalisant une caravane, où chaque centimètre et chaque gramme comptent. Le monde du voyage m’intéresse. C’est passionnant. Tout comme l’est, à l’inverse, un chantier gigantesque, comme l’hôpital cantonal d’Aarau ou un hôtel au Luxembourg de 145 chambres que nous réalisons actuellement. Y a-t-il un projet que vous rêveriez de réaliser ?
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ELITE DESIGN AWARDS 2025
Les quatre lauréates 2025
Chaque année, les Elite Design Awards révèlent de grands talents du design au travers d’un concours prestigieux. Pour sa huitième édition, en 2025, c’est le courant artistique « Arts and Crafts », qui a été choisi comme thème. Né à la fin du XIX ème siècle en Ecosse et en Angleterre, ce mouvement artistique prône le retour à l’artisanat et aux valeurs de qualité, de simplicité et de beauté. Le jury composé d’architectes et de designers mondialement connus a retenu trois projets contemporains. Ils sont l’œuvre de quatre jeunes et talentueuses créatrices. Portraits express.
1 er Prix
Weronika Poręba – « ANDE » Ode à l’artisanat et au confort
« J'adore créer, surtout concevoir des objets auxquels les gens sont ensuite très attachés » lance Weronika Poręba. D’origine polonaise, la jeune femme a entamé ses études de design en 2013. « Depuis, c'est devenu ma passion et mon métier ». En 2020, elle a créé sa propre entreprise et c’est par le biais d’un ami qu’elle a incidemment entendu parler des Elite Design Awards : « J'ai tout de suite décidé de participer. Car le design de mobilier est mon domaine de prédilection
et ce type de concours est une excellente occasion de tester ses compétences ». À l’évidence, les siennes ont retenu l’attention du jury très pointu chargé de désigner les lauréats de l’année : « Une telle reconnaissance internationale est très importante à mes yeux. J'avoue que j’attendais les résultats avec impatience. Mais remporter le premier prix a été une incroyable surprise : le lit Ande que j’ai créé pour l’occasion est désormais ma création préférée ! » ajoute, enthousiaste, la lauréate titulaire d’un master en beaux-arts et en
design de mobilier de l’Université des arts de Poznań.
Fidèle à la thématique 2025, Ande, son élégante création est une ode à la tradition artisanale, alliant pureté des lignes et confort optimal. Une véritable invitation au sommeil réparateur. Certaine que ce premier prix est une incitation à la confiance aussi bien pour les professionnels que pour le public, Weronika considère cette distinction comme une formidable source de motivation et un encouragement à poursuivre sur sa lancée.
ELITE DESIGN AWARDS 2025
Clothilde Verdim - «MAY» Repenser le monde au quotidien
2 ème Prix
« L’idée de dessiner un lit, pièce à la fois majeure et intime de l’habitat, m’est apparue comme un exercice stimulant et inédit dans ma pratique » explique Clothilde Verdim qui vient de remporter le deuxième prix des Elite Design Awards 2025 avec son projet MAY. Cofondatrice d’une agence parisienne spécialisée dans le design retail et l’aménagement de lieux de restauration, Clothilde n’en est pas moins fière, à titre personnel, d’avoir su cultiver — en parallèle — l’ambition de concevoir ses propres projets de mobilier et d’objets. De plus, le
thème « Arts & Crafts » semblait lui être spécialement destiné : « Il a immédiatement résonné avec l’un de mes croquis, réalisé lors d’un séjour à Oxford, où j’ai redécouvert les motifs de William Morris, figure fondatrice du mouvement ». Ce prix, elle le considère donc comme un encouragement à développer et partager ses idées dans la perspective enthousiaste de nouvelles collaborations à venir. Pour MAY, elle a cherché à répondre au mieux aux attentes d’Elite, en valorisant notamment le savoir- faire tapissier à travers le détail du passepoil. Le résultat offre une
réponse idéale à la mission du design, soit « rendre service, améliorer l'ordinaire, mais aussi proposer un regard différent sur un environnement familier », constate la jeune femme formée au design en Ecole Supérieure d'Art et de Design, puis à l'Université de Strasbourg. À ses yeux, le design « est un outil pour repenser le monde à l'échelle du quotidien, un exercice hybride de liberté et de rigueur tourné vers les autres ».
ELITE DESIGN AWARDS 2025
Rachel Forster et Ella Doran - «A ROOM WITHIN A ROOM» Quand l’utilité rencontre la beauté durable
3 ème Prix
Rachel Forster et Ella Doran se connaissent depuis vingt-cinq ans. La première est architecte d’intérieur, la deuxième designer en textiles et produits. Et elles ont plus d’un point commun. D’abord, leur parcours, puisqu’elles ont, chacune de leur côté, grandi dans des univers créatifs : « Depuis mon plus jeune âge, je suis passionnée par la façon dont un design de qualité peut améliorer la vie des gens » explique Rachel. Pour sa part, Ella a appris très tôt à travailler le bois et les textiles. Toutes deux ont donc fait leur chemin dans le monde du design
et de la création. Diplômée du Royal College of Art, à Londres, Rachel a fondé Forster Inc à Shoreditch. Elle s’est également vue honorée du titre de « Designer d’intérieur de l’année » par 100 % Design. Et Ella, praticienne et tutrice au Royal College of Art, est connue et reconnue pour son œil vif et son utilisation vibrante des couleurs. Les deux femmes revendiquent par ailleurs une même approche engagée pour l’économie circulaire. Elles s’attachent à concevoir des produits durables, réutilisables et démontables. C’est donc dans cet esprit qu’elles ont conçu « A room within a room » :
une chambre dans la chambre, soit un lit à baldaquin d’une remarquable élégance, alliant l’expertise d’Ella en textiles et celle de Rachel en construction. Et cette interprétation moderne, inspirée de l’esthétique de Charles Rennie Mackintosh au Hill House à Glasgow, leur a valu de monter sur le podium des Elite Design Awards 2025. « Notre plus grande fierté est sans aucun doute la remise du prix de la Maison Elite dans le showroom de Milan. À présent, nous avons hâte d'essayer notre lit double pour une bonne nuit de sommeil » lancent-elles de concert.
ELITE DESIGN AWARDS 2025
Du rêve à la réalité : Milan 2025
Les Britanniques, Ella Doran (à g) et Rachel Forster (dr) remportent le 3e prix. (Ici avec Stefano Lazzarotto, Consul général de Suisse à Milan et François Pugliese.)
C’est en marge de la Milan Design Week, Salone del Mobile 2025, que notre Elite Gallery de Milan située dans l’épicentre de cet évènement, en plein quartier de Brera, a accueilli les deux projets gagnants des Elite Design Awards 2025. Les ateliers d’Aubonne ont travaillé d’arrachepied pour réaliser ces deux lits primés : ANDE, un lit contemporain, épuré mettant l’accent sur des matériaux nobles comme le bois de noyer et un tissu en laine bouclée, et MAY, un lit floral comme une promesse de printemps. Les 4 finalistes sont venues recevoir leur prix et découvrir leur lit « en bois et en tissu ». Une soirée émouvante pour ces quatre femmes designer lauréates de notre concours 2025 qui ont pu se rendre compte de la force de frappe d’Elite dont les artisans sont en mesure de rendre corps aux projets les plus fous.
130 ANS DE SAVOIR-FAIRE
Naissance d'un lit, dialogue entre design et mains expertes
Pour célébrer les 130 ans de notre Maison, nos tapissiers décorateurs ont créé un lit témoin de l’excellence artisanale qui nous anime depuis 1895.
A u cœur de nos ateliers, conférant une liberté de création qui permet d’imaginer des pièces uniques, pensées pour refléter les goûts et le style de vie de chacun. Pour ce lit anniversaire, le modèle Square, l’un de nos best-sellers, s’est naturellement imposé. Sa tête de lit, composée d’un assemblage de 15 carrés capitonnés, offre un support idéal pour mettre en valeur les plus belles étoffes. Notre choix s’est porté ici sur le tissu orné du motif Dot, imaginé par Ray Eames. Une rencontre entre deux héritages — celui du design moderniste et celui de l’artisanat suisse. Ce lit se regarde comme une partition musicale chaque lit prend vie entre les mains de nos artisans, dynamique où le mouvement et le rythme du motif sont mis en valeur par la géométrie répétitive de la composition du Square. Une touche ludique et moderne à la fois pour un lit de fête.
Symphonie autour d’un point
Du couple de designer américain Ray et Charles Eames, on connait la chaise Lounge de 1956 et la chaise en coque de fibre de verre moulée des années 50. En 1947, Ray Eames a 35 ans. Tandis que son mari Charles est principalement impliqué dans la conception des formes et des matériaux pour les meubles, Ray concentre une grande partie de son énergie dans le design des textiles qui habillent leurs créations. Inspiré des formes à la fois organiques et mathématiques, le motif DOT se lit comme une partition. Il n'a pas été réalisé du vivant de Charles et Ray. C’est Lucia Eames, la fille que Charles Eames a eu d’une relation précédente et Mary Murphy de l’éditeur américain de tissu Maharam qui ont ressuscité le motif à partir des dessins originaux de la designer et l'ont transformé en tissu en 1999.
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