SOMMEIL ET LONGÉVITÉ
à 16 verres par semaine. Ce qui est trop. Mais bien en-deçà de ce que révèlera mon test. Voilà. Fort de ce profil, plutôt confiant, je me suis donc rendu chez la Dre Stefania Ubaldi, dans les locaux de MedIn Vita Clinic, au cœur de Genève. Merci d’ailleurs à elle de m’avoir consacré du temps pour les besoins de cet article. Comme à ses autres patients, elle m’a d’abord bien expliqué les buts et le fonctionnement de ces tests. Puis, quinze jours après ma prise de sang, elle m’a révélé les résultats. Autant le dire tout de suite : ils ne m’ont pas fait plaisir. Mais après tout, on ne fait pas des examens médicaux juste pour passer du bon temps. Le but est d’en savoir plus sur son état de santé, afin de pouvoir élaborer des pistes pour l’améliorer. Et là, j’ai du pain sur la planche… On dira que ça me changera du menu habituel. En effet, là où mon aimable anneau connecté m’annonce un âge cardiovasculaire inférieur de cinq ans à mon âge réel, le test, lui, m’annonce un âge biologique de 13,7 années de plus. Me voici donc illico propulsé dans le troisième âge. Ça fait toujours plaisir. La faute, notamment à mon alimentation : pas assez de fruits et légumes (merci chers restaurateurs de passer en mode végétal). Heureusement, je ne fume pas : au moins de ce côté-là, tout va bien. Mais les deux autres valeurs étudiées sont elles aussi nettement différentes de ce que j’aurais imaginé. Plutôt que 16, mon corps révèle une consommation de 22 verres d’alcool par semaine (ce qui ne veut pas dire que j’en bois autant, mais que mon corps les intègre comme tels), avec les conséquences métaboliques que cela implique. Une valeur à prendre au sérieux : « Là, vous êtes dans la limite haute » m’annonce la doctoresse. J’aurais dû m’en douter.
Mais, ce que je n’avais vraiment pas vu venir, c’est la dernière donnée : en effet, l‘impact épigénétique de mon activité physique est environ six fois plus faible que ce que j’ai déclaré. Tant d’efforts pour un si piètre résultat ! La Dre Ubaldi précise que chez les grands sportifs de haut niveau, les valeurs peuvent être faussées. Je crains cependant (et malheureusement) de ne pas entrer dans cette catégorie… Là bonne nouvelle, c’est que, contrairement à l’âge réel, l’âge biologique peut en quelque sorte se rattraper. Autrement dit, à condition de prendre les dispositions qui s’imposent, on peut « rajeunir ». Les mesures les plus simples à mettre en place dans mon cas ? Baisser drastiquement ma consommation d’alcool. Promis, je vais passer aux accords mets et boissons sans alcool ! En théorie, c’est facile… En parallèle, je vais augmenter ma consommation de fruits. Ça, ça devrait être à ma portée. Pour ce qui est de l’activité physique, c’est plus complexe : « Pour votre ADN, il faut peut-être envisager d’autres activités pour un bénéfice optimal » lance la Dre Ubaldi. Pour y parvenir, il faudra donc envisager des réflexions plus poussées. Mais un homme averti en vaut deux, paraît-il et le jeu en vaut la chandelle. Ça, c’est pour le premier test. Celui qui concerne la longévité et le mode de vie. Et côté stress ? Malheureusement ce n’est pas mieux. Même si j’ai déjà tenté de mettre un peu d’ordre dans mon emploi du temps surchargé, « des améliorations sont impératives » affirme le document. En matière d’alimentation, d’activité physique, de stratégies de gestion du stress, « une intervention globale est fortement recommandée » y lit-on. En matière de sommeil aussi. Me voici averti. Il convient dès lors
de cibler les bonnes mesures, avec un suivi médical, puis me montrer persévérant et patient... Car il faut se souvenir que les effets d’un changement de mode de vie ne se mesurent qu’après plusieurs mois. Et, en matière de sommeil, par exemple, « Il n’y a pas de règle unique en matière de durée, qui soit applicable à tous les patients » précise la Dre Ubaldi. Et puis, peut-être qu’en plus de continuer à baisser mon rythme de vie trop trépident, pour m’assurer un sommeil réparateur, l’achat d’un lit Elite s’impose… En tous les cas, je fais peut-être le plus beau métier du monde, mais que l’on ne vienne pas me dire que la profession de critique gastronomique n’est pas un métier à hauts risques !
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