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FINANCES NEWS HEBDO / JEUDI 17 OCTOBRE 2024
ECONOMIE
Campagne agricole 2024/2025
leur bétail. Il faut rappeler que la tréso- rerie des fellahs a été sévère- ment impactée par la vague de sécheresse qui sévit depuis six ans. La saison dernière, plu- sieurs d’entre eux n’ont pas jugé utile d’investir dans leur terre. En moyenne, la superfi- cie totale emblavée en céréales d’automne tournait autour de 5 millions d’hectares. Sous l’ef- fet du manque de pluies, elle est redescendue à 2,47 millions d’hectares lors de la campagne 2023/2024, soit une baisse de près de 50%. Si la pluie est au rendez-vous cette saison, elle incitera les exploitants à démar- rer les travaux avec sérénité et plus de confiance. Pour les accompagner, le gou- vernement a pris de nombreuses dispositions, avec la mobilisa- tion de 7,3 milliards de DH. Outre l’appui à la saison agri- cole, l’Exécutif veut également apporter son soutien à l’appro- visionnement des marchés et au renouvellement du cheptel national. A cet égard, les filières animalières sont les plus ciblées, à l’image des viandes rouges, le lait et l’aviculture. Pour les activités végétales, l’action de l’Etat vise à encourager la filière oléicole, agrumicole, palmier- dattier, les primeurs, les légu- mineuses, la filière sucrière et celles des semences ou des céréales. «Pratiquement, toutes les filières agricoles ont été impactées par la rareté des ressources hydriques. Mais pour certaines d’entre elles, les effets ont été ressentis par le consommateur, comme les viandes rouges et blanches dont les prix ont qua- siment doublé pour la première et augmenté de 60% pour la seconde, comparé au niveau d’il y a cinq ans. Il est donc primor- dial de trouver un moyen pour augmenter l’offre afin de stabi- liser les prix. Il est fort probable que le gouvernement recon- duise des mesures favorisant l’import du bétail afin de com- bler le déficit existant» , conclut Guenouni. ◆
Avec les dernières pluies, un vent d’optimisme souffle sur le monde rural
Elles ont un effet psychologique important sur les agriculteurs pour bien démarrer la saison. Le gouvernement est au chevet des exploitants à travers des mesures d’accompagnement.
Par C. Jaidani
Les barrages affichent un taux de remplissage de 25% seulement.
L
es dernières pluies ayant touché dernièrement le Royaume ont généré un vent d’espoir chez les agriculteurs. Les exploitants mènent une course contre la montre pour finaliser les pré- paratifs et assurer le démar- rage de la saison. Interrogés à ce sujet, de nombreux spécia- listes ont précisé que parmi les caractéristiques favorables de ces précipitations, c’est qu’elles surviennent à une date idéale pour entamer les travaux d’em- blavement et de semis. Elles ont concerné pratiquement tout le Royaume.
plissage de 25,15% seulement. Si l’on prend en considération l’envasement, le taux de rem- plissage réel ne devrait pas dépasser les 20%. Dans cer- tains grands ouvrages du pays, le stockage atteint un niveau de tarissement. Les dernières crues ont carac- térisé particulièrement la région du Sud-Est du pays, précisé- ment les bassins de Tafilalt- Draa et d’Al Haouz, alors que les autres régions agricoles sont toujours sous le coup d’un stress hydrique exceptionnel. Quand les pluies sont précoces ou arrivent à temps, elles faci- litent la régénération des par- cours naturels et des pâturages. C’est un paramètre important pour permettre de renouveler le cheptel et aider les éleveurs à conserver et mieux entretenir
«Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les dernières pluies ne sont pas déterminantes pour renverser la situation, mais leur effet psychologique est important pour remonter le moral des agriculteurs. Elles permettent d’impulser une cer- taine dynamique afin d’assurer un bon démarrage de la saison. Si l’on se réfère au taux de rem- plissage des barrages, il est tou- jours à des niveaux inquiétants. Il faut que la pluie soit au ren- dez-vous cette année et les pro- chaines saisons pour espérer un redressement et sortir de la zone de stress hydrique sévère», sou- ligne Abdelmounaim Guennouni, ingénieur agronome. En effet, au 12 octobre 2024, les réserves des barrages arrivent à peine à dépasser les 4 milliards de m 3 , soit un taux de rem-
Pour accompagner les agriculteurs, le gouvernement a pris de nombreuses dispositions, avec la mobilisation de 7,3 milliards de DH.
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