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FINANCES NEWS HEBDO / JEUDI 17 OCTOBRE 2024
ECONOMIE
Immobilier
faire en rez-de-chaussée un petit commerce (épicerie, café...). Ce type de biens est aujourd’hui plus présent en périphérie des villes et dans les petites et moyennes agglomérations ainsi que dans les campagnes pour des raisons de coût du foncier qui reste meilleur marché que dans les grandes villes» , précise Mernissi. « La «maison marocaine» est sur- tout issue de l’auto-construction. Parfois, elle peut être l’œuvre de deux ménages qui ont décidé d’unir leurs efforts. L’un s’occupe d’acquérir par exemple le fon- cier et l’autre se charge de la construction. A la fin du projet, chacun prend un étage de la bâtisse pour y habiter. Comme je le disais précédemment, ce phénomène est moins présent dans les grandes villes en raison de la difficulté à trouver du foncier disponible pour ce type d’opéra- tions; et quand bien même il est disponible, il reste cher. Cela dit, il faut rappeler que la construction est un métier, et que s’improvi- ser «auto-constructeur» n’est pas une mince affaire ! Il arrive que la volonté de réaliser des éco- nomies au départ en se lançant seul s’avère désastreuse finan- cièrement au final… Sans parler du volet juridique et sécuritaire complexe lié à ce type de projet», explique Mernissi. Par ailleurs, l’expert immobilier note que d’autres catégories de biens sont également sollicités par les acquéreurs, comme les résidences balnéaires. « Ce type de résidence a tou- jours la côte ! Et la tendance ne risque pas de s’inverser. Particulièrement pour celles qui sont pieds dans l’eau. Le marché est aujourd’hui très diversifié, que ce soit en termes de standing, de prix ou de localisation. Tout investisseur peut y trouver son bonheur. C’est donc un produit sûr, car toujours en demande. Le marché du neuf comme de la seconde main est très dyna- mique. Il a aussi sa saisonnalité qui, il faut le préciser, connait un pic entre avril et septembre, et également la présence des MRE durant la saison estivale» . ◆
Les studios, les logements de type «maison marocaine», ceux de seconde main et les résidences balnéaires sont toujours appréciés. Le marché profite de la reprise et affiche de nouvelles tendances
Par C. Jaidani
Daam Sakan a suscité un fort engouement, mais l’offre n’arrive pas à satisfaire la demande.
A
près une longue période de moro- sité, le secteur de l’immobilier commence à donner quelques signes de reprise, boosté par la relance économique ainsi que par les mesures de soutien lancées dernièrement par le gouverne- ment. De nombreux professionnels du secteur confirment ce constat. Ils précisent par ailleurs que le marché dégage de nouvelles ten- dances qui ont été imposées par les dernières évolutions conjonc- turelles, notamment l’inflation. Pour s’y adapter, les acquéreurs acceptent de plus en plus des logements de petite superficie, à l’image des studios, et les loge-
ments de deuxième main qui ont la cote actuellement, et ce pour des raisons budgétaires. «Ce sont les biens ne dépassant pas ou autour d’un million de DH qui sont les plus recherchés. Par conséquent, vous pouvez avoir du haut standing avec des studios autour de ce prix dans les grandes villes et dans l’op- tique d’un investissement loca- tif. Comme vous pouvez avoir un bien de seconde main dans le moyen standing pour ce prix. Après, il y a aussi le Programme d’aide directe au logement (Daam Sakan) qui connait une demande importante, avec près de 80.000 unités à cette date, et dont les prix sont compris entre 300.000 et 700.000 DH, mais dont la dis- ponibilité sur le marché n’est pas toujours au rendez-vous, puisque l’on dénombre près de 20.000 bénéficiaires depuis le 1 er janvier
2024» , affirme Amine Mernissi, expert en immobilier. En dépit de cette évolution dans le choix des acquéreurs et qui concerne essentiellement les céli- bataires, les jeunes couples pré- fèrent s’installer dans de petites superficies, mais en centre-ville ou dans un emplacement proche de leur lieu de travail ou de l’école des enfants, avec un intérêt par- ticulier pour les maisons de type marocain. «La maison marocaine est tou- jours est prisée puisqu’elle répond à un besoin économique et socio- culturel, on va dire maroco-maro- cain. Il s’agit d’un logement édifié sur un terrain compris entre 80 et 100 m 2 , avec un étage ou idéa- lement deux, laissant la possibi- lité au père de famille d’occuper un niveau, ses enfants une fois mariés un autre niveau, et pour- quoi pas quand cela est permis, de
Il arrive que la volonté de réaliser des économies en se lançant dans l’auto-construction s’avère désastreuse financièrement au final.
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