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ECONOMIE
FINANCES NEWS HEBDO
DU 6/7/8/9 MAI 2020
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D. N. : La demande est toujours là, mais différentes complications bloquent la concrétisation sous forme d’achat. Par exemple, les visites des biens immobiliers sont de moins en moins fréquentes, le contact avec les commerciaux est restreint, sans oublier l’absence des notaires que j’ai citée auparavant. Toutefois,la situation commence à être débloquée. Nous avons mené des discussions avec le gouverne- ment pour trouver une solution au blocage au niveau des banques pour les crédits acquéreurs. Les orga- nismes de financement font partie de l’écosystème, ils ne peuvent pas accorder les crédits si les autres acteurs (notaires, conservateurs, DGI…) sont à l’arrêt. Ces derniers ont annoncé le démarrage de leur activité dès le 23 avril. Les choses commencent à renouer avec la normale. F. N. H. : L’immobilier était déjà dans une phase de ralentissement. Pensez-vous que la crise actuelle accentuera davantage ce marasme ? D. N. : La morosité du secteur de l’immobilier a débuté depuis des années. Elle s’inscrit dans un cycle très long alors que la crise actuelle devrait durer quelques mois. Dans notre secteur, nous ne sommes pas dans une
logique de crise. Certes, c’est une situation un peu particulière qui s’impose à tout le monde et à tous les secteurs pas uniquement à la promo- tion immobilière. Tout le monde est concerné pour réussir le confinement et maîtriser la pandémie. C’est pour cela que tout le monde doit être soli- daire, et je crois que la reprise sera au rendez- vous le plus vite possible. Comme vous l’avez
«L’arrêt d’activité dans le secteur immobilier est compris entre 50 et 60%» ◆ Le redémarrage de l’écosystème, notamment chez les notaires, la conser- vation foncière, la DGI et le déblocage du crédit acquéreur donneront une nou- velle impulsion à l’activité. ◆ Le département de tutelle veille au grain, et a pris plusieurs mesures impor- tantes. ◆ Eclairage de Driss Nokta, vice-président de la Fédération nationale de la promotion immobilière (FNPI) et président de l’Association des promoteurs immobiliers de Casablanca.
Nous avons mené des discussions avec le gouverne- ment pour trouver une solution au blo- cage au niveau des banques pour les crédits acquéreurs.
remarqué, les promoteurs ont répondu présents pour la contribution au Fonds spécial contre le Covid-19 et ils s’efforcent de préserver l’emploi et les investisse- ments. Il ne faut pas oublier que notre secteur a des effets d’entraînement sur d’autres activités comme les matériaux de construction, les corps de métiers et les milliers de maîtres-artisans. Nous nous inscrivons pleinement dans l’esprit citoyen. F. N. H. : Avez-vous sollicité le gouvernement pour différentes mesures de soutien pendant la crise et après ? D. N. : Nous avons de très bonnes relations avec tous nos partenaires publics. La réunion tenue avec Nezha Bouchareb, après sa nomination à la tête du ministère de l’Urbanisme, de l’Aménagement du territoire, de l’Habitat et de la Politique de ville, s’est passée dans un esprit de confiance et de coopération mutuelle. Depuis le début de la crise, elle est en contact per- manent avec les représentants du secteur pour faire le suivi et une évaluation de la situation, manifestant une réactivité citoyenne. Nous sommes disposés à accompagner les mesures prises afin d’accélérer le redémarrage de l’activité. ◆
De nombreux entrepreneurs ont eu des difficultés pour maintenir totalement ou partiellement leur activité à cause des contraintes liées à la mobilité des ouvriers. Nous avons également constaté que certaines admi- nistrations ou corps de métiers (Conservation foncière, direction de l’enregistrement et les notaires) n’arri- vaient pas à maintenir leur rythme de travail comme avant. F. N. H. : Comment jugez-vous la situation du marché, la demande est-elle toujours au ren- dez-vous ?
Propos recueillis par C. Jaidani
Finances News Hebdo : Quelle est votre éva- luation des effets de la crise sanitaire sur le secteur de l’immobilier ? Driss Nokta : Comme les autres secteurs, plusieurs entreprisesont été impactées, l’arrêt de l’activité est compris entre 50 à 60%, selon les projets et les villes. Malheureusement, le télétravail n’est pas totalement préconisé pour notre activité. Nous avons recours au digital pour la demande ou le suivi des autorisations mais pour les chantiers, ce n’est pas possible.
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