F OCUS AGRICOLE
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DU 6/7/8/9 MAI 2020 FINANCES NEWS HEBDO
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Semis directs L’OCP veut vulgariser la technique
◆ A travers l’initiative Al Moutmir, les équipes du groupe OCP ont accompagné 2.000 exploitants implantés dans 76 communes relevant de 18 provinces. ◆ Le dispositif permet d’importantes économies en matière de travail du sol et les récoltes s’ins- crivent en hausse. ◆ Le témoignage des exploitants dans plusieurs régions du Royaume confirme ses avantages.
Par Charaf Jaidani
L’après-crise
ratives, des associations, des industriels et des experts du domaine, le dispositif a donné des résultats concluants. Quels avantages ? Comme l’explique Lhoucine Zrouri, expert en semis directs à l’INRA de Settat : «Cette technique se définit par une absence totale de travail du sol (ni retournement, ni décompac- tage, ni préparation de lit de semence). Les caractéristiques physiques du sol favorables au développement des cultures sont obtenues uniquement par l’action du climat et de l’acti- vité biologique du sol (racines, animaux, micro-organismes) et préservées par un couvert per- manent» . La technique permet dès lors de préserver le sol de l’érosion et assure la rétention de l’humidité en constituant un stock d’eau qui permet un approvisionnement hydrique continu aux plantes. Elle contribue aussi au déve- loppement de la vie micro- bienne des sols et à la promo- tion de mesures d’adaptation de l’agriculture marocaine aux changements climatiques via un développement agricole résilient . Cette technique a été conçue aux Etats-Unis pour remédier
La technique des semis directs a été importée des Etats- Unis depuis des années, mais n'a pas connu la vulgarisation escomptée.
D ’ aucuns pensent que la crise va se terminer à partir du 20 mai, date probable pour la fin du confine- ment. La vie reprendra de plus belle avec la levée des restrictions et autres dispositions d’urgence sanitaire. Au Maroc, et partout dans le monde, les prémices d’une crise économique de longue durée sont fortement appréhen- dées. Contrairement à la récession de 2009 qui a mis du temps pour s’instal- ler, la crise actuelle est brutale par son ampleur et aussi par sa rapidité. Certes, les gouvernements ont pris différentes mesures pour amortir le choc, mais les effets néfastes de la crise devraient se poursuivre pendant des mois, voire des années pour les plus pessimistes. Les signes de régression sont nette- ment visibles dans les villes avec des taux de chômage ou de faillites des entreprises en forte hausse. Quid alors dumonde rural et du secteur agricole ? Fortement dépendants des aléas clima- tiques, ils seront confrontés aux effets de la sécheresse durant le reste de la sai- son et le début de la saison prochaine. Mais l’impact de la crise sanitaire est déjà visible. Les produits agricoles marocains n’arrivent pas à retrouver aisément leur rythme d’exportation surtout en Europe, leur marché tradi- tionnel. Au niveau national, la ferme- ture des hôtels, des restaurants et autres sites d’hébergement pèse lourdement sur la demande intérieure. Si les effets de la crise venaient à perdurer, une montée de l’exode rural, avec toutes les conséquences qui s’ensuivent, n’est pas à exclure. ◆
le domaine agricole notamment dans le secteur des engrais, des fertilisants et de l’accom- pagnement des exploitants, le Groupe OCP a lancé tout un programme pour vulgariser les semis directs, une option qui permet aussi d’encourager la durabilité de l’activité. Cette technique a été introduite au Maroc grâce aux efforts du ministère de l’Agriculture et aux recherches de l’Institut national de la recherche agro- nomique (INRA). La contribution de l’OCP consiste à accélérer l’adoption de cette pratique.
Par C. Jaidani
L e Maroc est un pays semi-aride qui dépend des aléas climatiques. C’est ce qui explique la fluctuation des récoltes d’une année à une autre, surtout pour les filières concentrées dans les zones bour. Pour faire face à ce dilemme, il existe plusieurs options, dont notamment l’utili- sation de techniques modernes et de semis pouvant résister à la sécheresse et donner de bons rendements. En tant qu’acteur majeur dans
La technique permet dès lors de préserver le sol de l’érosion et assure la rétention de l’humidité.
Développé dans le cadre d’une approche participative en partenariat avec des coopé-
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