39
CULTURE
FINANCES NEWS HEBDO DU 6/7/8/9 MAI 2020
www.fnh.ma
#lemuséeàlamaison
de vocables qui peuvent convenir aux œuvres de l’artiste marocain Mehdi Qotbi.»
L a Fondation nationale des musées (FNM) continue de partager l’art et la culture, et à diffuser le bonheur dans les esprits tout au long de ce confinement. Avec la programmation #lemuséeàlamaison, l’équipe de la FNM se mobilise et propose une programmation riche à travers des visites vir- tuelles dans les plus grandes expositions organisées au Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain. La plateforme fnm.visite360. ma, a été développée pour contribuer à la démocratisa- tion de l’accès à l’art et à la culture en permettant aux visiteurs, par un clic depuis chez soi, de découvrir, à tra- vers des visites autoguidées, les chefs-d’œuvre naguère exposés. Chaque vendredi, la FNM nous donne à voir, décou- vrir ou redécouvrir (sur ses réseaux sociaux : Facebook et Instagram de la FNM et du MMVI), une grande expo- sition. Depuis le début du confi- nement, nous avons voya- gé à travers les œuvres de Picasso, les couleurs de l’Impressionnisme, les sculp- tures de César Baldaccini, les Lumières d’Afrique ou la Biennale d’art contemporain de Rabat… Aussi, tous les mardis, la FNM partage des Quizz’art amu- sants et ludiques pour gar- der des liens avec son public et privilégier l’interaction. Les réponses aux quizz sont publiées les mercredis. ◆
Adonis : «En regardant pour la première fois le travail de Mehdi Qotbi, je me suis dit je ne vois pas une calligraphie bien qu’il utilise les terres ; je ne vois pas non plus de la peinture, bien que les éléments en soient utilisés. Ce que je vois me rappelle, plutôt, la calligraphie-peinture.»
Abdelkébir Khatibi : « Qotbi travaille souvent à partir d’un seul phonème (arabe en général), à partir d’une décom- position de l’alphabet, ou plus exactement de la solitude de la lettre, comme si, dès le commencement du geste pictural, la lettre désirait se dégager de toute langue et de son procès de signification.» Marc Le Bot : «Des mots, il ne garde que la lettre; et cette lettre qu’il choisit dans l’alphabet arabe, il la répète en l’écrivant dans tous les sens : de haut en bas, de gauche à droite, en diagonale et à l’envers, si bien que son sens s’annule. Quant aux couleurs dont il la trace, leurs teintes voisines s’appellent ou, au contraire, leurs teintes oppo- sées se repoussent, si bien que se forment des zones colorées où aucune écriture ne saurait s’identifier.»
Mohammed Khair-Eddine : «Pour lire Qotbi, il faut d’abord savoir lire le tressaillement du sable fin des déserts. Et pour voir correctement ses couleurs, tracées en signes nouveaux, il faudrait recourir à la connaissance des éclats diamantaires…» Gaudibert : «Peintures écrites, écritures peintes, calli- graphies désécrites, poèmes de signes, danses de gra- phies, délires calligraphiques, transe d’écritures, autant
Made with FlippingBook flipbook maker