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FINANCES NEWS HEBDO / VENDREDI 29 NOVEMBRE 2024
POLITIQUE
les deux parties collaborent étroitement. Qu’il s’agisse de la gestion des flux migratoires, de la lutte contre le terrorisme ou du développement régional, le Maroc et l’UE partagent des intérêts communs. Les projets de réforme menés au Maroc, comme celui de la sécurité sociale, bénéficient même du soutien actif de Bruxelles. Tout autant, les deux parties ont signé, le lundi dernier à Rabat, une convention de financement de 190 millions d'euros (près de 2 milliards de dirhams) pour le programme intégré de recons- truction et de mise à niveau des zones sinistrées (2024-2028) par le séisme d’Al Haouz. Cette convention vient compléter un premier versement de 380 MDH (35,6 millions d’euros) effectué en décembre 2023, portant ainsi l'aide totale de l’UE à plus de 2,4 Mds de DH en dons (225 millions d’euros). Mais ces avancées ne peuvent occulter une vérité : la confiance, essentielle à toute relation, est aujourd’hui érodée. A force de naviguer entre louanges publiques et actes contradic- toires, l’Europe donne l’impres- sion d’un partenaire qui parle beaucoup, mais agit peu. Et Rabat, pragmatique, commence à s’impatienter. Le message du Royaume est limpide : il est temps que l’UE mette en cohérence ses paroles et ses actions. Car si les mots séduisent, ce sont les actes qui bâtissent les ponts. Comme l’a souligné Nasser Bourita, «la balle est désormais dans le camp de l’UE». Pour prouver son attachement à ce partena- riat, Bruxelles devra dépasser les simples déclarations d’inten- tion. Il faudra des actes forts. Ce n’est pas qu’une question de principe. C’est une question de crédibilité. Comment pré- tendre être un partenaire stra- tégique si l’on ne défend pas ses alliances face aux pressions extérieures? Comment se posi- tionner en acteur global si l’on cède à chaque fois qu’un lobby
régionale qui est en jeu. Dans un contexte mondial marqué par les crises et les incertitudes, le Maroc reste un allié indispensable pour l’Europe, que ce soit en Afrique ou en Méditerranée. Rater cette opportunité de consolider ce par- tenariat serait une erreur straté- gique majeure. ◆
A force de naviguer entre louanges publiques et actes contradictoires, l’Europe donne l’impression d’un partenaire qui parle beaucoup, mais agit peu.
ou un Etat tiers élève la voix ? De toute évidence, l’Europe a beaucoup à perdre en fragilisant
ses liens avec le Maroc. Au-delà des aspects économiques, c’est l’ensemble de la coopération
SAHARA
La Hongrie soutient le Plan d’autonomie du Maroc
D ans le cadre de la dynamique internationale créée sous l’impulsion du Roi Mohammed VI en soutien à la souveraineté du Maroc sur son Sahara et au Plan d’autonomie, la Hongrie exprime son appui aux efforts déployés par le Royaume pour la résolution de la question du Sahara et soutient le Plan d’autonomie, pré- senté en 2007, le qualifiant de « la base la plus crédible» pour le règlement de ce différend. Cette position a été exprimée par la Hongrie dans le communiqué conjoint signé à l’issue d’une rencontre, mercredi à Rabat, entre le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération afri- caine et des Marocains résidant à l’Étranger, Nasser Bourita, et son homologue hongrois, Péter Szijjártó. A ce titre, les deux ministres ont «réaffirmé leur soutien au processus politique mené par les Nations Unies et aux efforts du Secrétaire géné- ral des Nations Unies pour parvenir à une solu- tion à la question du Sahara, conformément aux résolutions du Conseil de Sécurité» . Le Maroc et la Hongrie soulignent «leurs rôles
positifs et constructifs dans le maintien de la stabilité, de la sécurité et de la paix dans leurs régions respectives» et notent «leur attache- ment à ces principes, ainsi qu’à une résolution pacifique des conflits et au respect de l’intégrité territoriale et de la souveraineté des Etats», lit-on dans le communiqué conjoint. Par sa nouvelle position renforcée, la Hongrie vient conforter le momentum récemment créé, dont se félicite la dernière résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies et qui demande instamment qu’il soit mis à profit.
DIPLOMATIE
Le Panama suspend ses relations avec la pseudo »rasd»
L a République du Panama a décidé, jeudi, de suspendre ses rela- tions diplomatiques avec la pseudo «rasd». Un communi- qué du ministère panaméen des Affaires étrangères sou- ligne que «conformément aux règles du droit interna-
multilatéralisme et réitère sa volonté de continuer à sou- tenir les efforts déployés par le Secrétaire général et la communauté internationale, dans le cadre des Nations Unies, en vue d’une solution pacifique, juste, durable et acceptable pour les parties»
concernées par la question du Sahara, ajoute la même source. Et le communiqué de conclure que la République du Panama «réaffirme son engagement en faveur du dialogue et de la coo- pération multilatérale, en totale conformité avec une politique étrangère constructive visant à renforcer la paix et la sécurité internationales».
tional, le gouvernement du Panama a décidé de suspendre (…) les relations diplomatiques» avec la pseudo «rasd». «La République du Panama, privilégiant l'intérêt national et fidèle aux principes fondamentaux de sa politique étrangère, réaffirme sa convic- tion des objectifs et des valeurs qui guident le
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