Autonews N°246 - mars 2023

SPÉCIAL / PRÉVENTION ET SÉCURITÉ ROUTIÈRE

des antagonistes lors d’un accident sans pour autant dégager des éléments techniques. Nous avons une pépinière d’ingénieurs que nous sommes en train de former aux logiciels et aux drones pour faire des investigations sur les accidents spectaculaires, comme de celui de Khouribga ou de Taza qui ont fait de nombreuses victimes. Autonews : Depuis le démarrage de Narsa, quels sont les chan- tiers les plus structurants que vous avez lancés ? B. B. : Le chantier le plus important concerne la convention signée avec Al Barid Bank et Barid Cash pour externaliser toute la partie front office. Au lieu d’avoir 75 centres au niveau territorial, les usa- gers ont maintenant à leur disposition 800 agences, qui reçoivent les dossiers pour instruction. Et au niveau des centres, nous assu- rons le contrôle et la validation des dossiers. Une fois cette étape terminée, nous les envoyons à Dar As-Sikkah pour impression. Par exemple, à Casablanca, avant nous avions quatre centres Narsa mais maintenant, nous comptons 80 agences. Cela permet plus de proximité avec les usagers et plus de fluidité pour le traitement des dossiers. A partir du 1 er mars 2023, nous n’allons recevoir que les candidats qui passent l’examen du permis de conduire et les personnes qui importent des véhicules de l’étranger et qui doivent effectuer une expertise. A travers cette convention, nous avons décongestionné la pression sur les centres et améliorer la qualité des services pour les usagers. Nous avons également travaillé sur le chantier de la numérisation des documents. Tous les dossiers déposés au niveau des agences sont numérisés en temps réel. Jadis, ces dossiers accusaient beaucoup de retard car nos agents étaient le plus souvent occupés par l’accueil et n’avaient pas assez de temps pour faire la saisie. Par conséquent, on recensait de longues files d’attente au niveau des centres.

gnement. Parfois, la signalisation n’est pas adéquate à la réalité. En voici quelques exemples : • On peut trouver une voie où il est possible de rouler à 100 km/h sans problème. Mais on installe une plaque limitant la vitesse à 40 ou 60 km/h. Quand la signalisation n’est pas fiable, elle n’est pas respectée. • Le passage piéton doit répondre à certaines normes techniques, sinon il serait dangereux. • Il existe deux types de signalisation : une qui est avancée et une autre dite de position. Il est donc essentiel qu’elle soit bien étudiée et mieux installée. Il faut noter que l’infrastructure permet d’encadrer le comportement routier. Dans le cadre d’un partenariat avec les CT, nous lançons des projets pour protéger les deux-roues et les piétons qui repré- sentent 69% des décès des accidents de la circulation au niveau national. A ce sujet, nous avons finalisé un appel à projets avec la direction des Collectivités territoriales pour qu’on puisse cofinancer ce programme avec une enveloppe de 5 millions de DH pour les bandes cyclables et les passages piéton. Autonews : Quelle est votre stratégie pour faire face aux points noirs et aux accidents très graves ? B. B. : Concernant les points noirs dans la rase campagne, il existe tout un programme doté d’un budget de 3 milliards de DH dont 1 milliard est alloué par Narsa. Il est lancé en partenariat avec la direction des routes qui a l’expertise nécessaire. Nous avons un département très intéressant dit «Crash investiga- tion», qui a pour objectif de déterminer les causes techniques des accidents et de reconstituer la scène du sinistre. Auparavant, on se basait uniquement sur les PV de la police ou de la gendarmerie pour comprendre la causalité des sinistres routiers. Mais ces PV ont un objectif purement juridique pour déterminer la responsabilité

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