Autonews N°246 - mars 2023

Autonews : Quels sont les services numériques que vous propo- sez ? B. B. : Lors de la pandémie, nous avons lancé la prise de rendez- vous online, avec l’externalisation à Al Barid Bank et Barid Cash, ce service a été abandonné. Le suivi du traitement des dossiers est devenu totalement dématérialisé avec la mise en place d’une plate- forme pour vérifier si le véhicule ne fait pas l’objet d’une opposition. Notre offre numérique englobe aussi le service «Tasrih Saek». Il cible les entreprises qui ont une flotte importante dépassant des centaines voire des milliers de véhicules et aussi beaucoup de conducteurs. En cas d’infraction, c’est l’entreprise qui est res- ponsable et c’est à elle de déclarer qui est le conducteur qui l’a commise. Ce service peut gérer aussi les ordres de mission et les périodes d’affectation des conducteurs. Il existe pratiquement 30 000 entreprises inscrites à ce service, et quand il y a une infraction, elle est adressée au vrai contrevenant et pas à l’entreprise. Ce pro- blème se pose aussi pour les agences de location de voitures. Narsa propose également Prépack, qui est un programme créé pour gérer le renouvellement du parc des transporteurs et de la prime à la casse. Il est doté d’une enveloppe de 250 millions de DH. Avant la création de Narsa, les demandes se faisaient en format papier avec des allers-retours chez le service routier. La personne concernée devait revenir après un mois pour savoir si la demande est éligible ou pas. Avec ce service, elle peut s’assurer si son dossier est accepté. Il a donc permis une bonne fluidité de traitement des dossiers. En une année, nous avons consommé tout le budget qui a été alloué à ce programme. Parmi les services numériques lancés, figure celui de la consulta- tion des infractions routières. Le conducteur peut le consulter pour savoir s’il a commis des infractions ou s’il est frappé par un retrait de points ou de permis. Pour le dernier cas, il doit repasser l’exa- men et suivre une formation de sécurité routière. Cette formation

est assurée actuellement par de nombreux centres répartis entre ceux de l’OFPPT et d’autres privés. Toujours au niveau des infrac- tions, nous sommes sur un projet de leur automatisation. Le dispo- sitif permettra le paiement en ligne. Narsa est en train d’achever la transition digitale pour que tous les services soient dématérialisés. Il ne nous reste que le permis de conduire et la carte grise à faire passer en formule numérique pour que la boucle soit bouclée dans ce méga chantier.

Un total de 3 201 décès dus aux accidents de la route a été enregistré durant l’année 2022, en baisse de 6,84%. Le nombre total des accidents corporels au cours de l’année 2022 s’est élevé à 113 740, soit une baisse de 1,53%. Quant aux blessures graves et légères, elles ont diminué de 5,22% et 1,07%, respectivement. Les accidents graves sont en baisse malgré la hausse du nombre des acci- dents, et le ratio des décès pour 100 000 véhicules est passé de 529 en 1971 à 75 en 2022. Il faut rappeler que la sinistralité a un impact économique et social élevé. Elle a coûté en 2019 environ 1,69% du PIB, soit 19,5 milliards de dirhams. La première stratégie nationale de sécurité routière a été adoptée pour la période 2004-2013. Elle a été suivie par le premier plan d’urgence intégré, la nouvelle stratégie nationale 2017-2026 et le premier plan quinquennal 2017-2021. Notons enfin que la stratégie vise à réduire de 50% le taux de mortalité en 2026, soit moins de 1 900 morts, en ciblant les piétons et les cyclomoteurs. Le nombre de décès en baisse de 6,84%

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