Florence Lawrence
June McCaroll
ce qui se passe derrière la voiture, et elle appelle à la création d’un miroir à portée de main pour ne rien rater de ce qui se passe sur la route. Et voici que le rétroviseur est né. Abdelhak Najib
réussites, elle va écrire un livre, paru en 1909 et intitulé : «The woman and the car». Quand on lit cet ouvrage, on découvre au fil des pages plusieurs conseils dont un, très important : un conseil pour voir
Agile et adroite, on raconte qu’elle damait le pion aux hommes au volant. C’est en conduisant tous les jours qu’elle a eu une idée de génie : ajouter un indicateur de direction, c’est-à-dire, l’ancêtre du clignotant aux véhicules pour éviter des accidents et rendre la circula- tion plus sécurisée et plus fluide. Florence Lawrence demande alors à un ami ingénieur de construire un bras de signalisation automatique qu’elle actionne à l’aide d’un levier derrière le volant. Et voilà que sa voi- ture arrive à alerter les autres qu’elle doit changer de direction, qu’elle va tourner, qu’elle va négocier un virage ou même effectuer un stop. Très vite, son idée fait le tour des USA et bientôt toutes les voitures ont leurs feux de signalisation. Dans ce même esprit novateur, il faut aussi se rappeler de Dorothy Levitt (1882-1922). On l’a baptisée : «la fille la plus rapide du monde». Elle était très douée et adorait la vitesse. De nombreux hommes ont échoué en se mesurant à elle sur des routes ou encore lors de certains essais de vitesse. Acharnée et sûre de sa maî- trise du volant, elle va atteindre les 146 km/h en 1905. Un exploit hors du commun pour l’époque. Et c’est une pionnière qui le réalise. Ce talent impressionnant va séduire plusieurs femmes toutes désireuses de dépas- ser les limites. C’est comme ça que Dorothy Levitt va aider d’autres femmes à conduire et à juguler la vitesse. Queen Alexandra est l’une des premières grandes figures à apprendre sous ses conseils. Sans oublier qu’au-delà de toutes ces
Elles ont fait briller les circuits
De nombreuses femmes ont par- ticipé à la démocratisation de la voiture un peu partout dans le monde. La première qui vient à l’esprit quand on évoquel’his- toire de l’automobile, c’est Sophie Opel. Elle est la première femme à la tête d’une entreprise de construction automobile. Après la mort de son mari Adam Opel, elle prend la direction de l’entreprise pendant 18 ans, jusqu’en 1913. Cette femme de poigne, très déterminée, intrai- table et dure en affaires, a réa- lisé des prouesses pour faire de la marque un véritable fleuron du secteur.
Michèle Mouton
Maintenant, en ce qui concerne la compétition automobile, il faut savoir que la présence des femmes sur les circuits a débuté très tôt. C’est exactement en 1901 que Camille du Gast devient la première Française à participer à une course automobile en effectuant le circuit Paris-Berlin. Une première qui va créer des émules puisque plusieurs autres femmes vont tenter leur chance en faisant des parcours de plus en plus compliqués, avec toujours de très bons résultats. Pourtant, malgré l’engouement et l’engagement des femmes dans la course automobile, il faut attendre plus de 80 ans plus tard pour voir une autre femme s’illustrer. Il s’agît de Michèle Mouton qui a marqué les esprits avec sa force de caractère et son sens du défi. Au volant de son Audi Quattro, Michèle Mouton a remporté quatre rallyes de championnat du monde au total. D’abord à Sanremo en 1981, puis au Portugal en 1982, à l’Acropole en 1982 et enfin au Brésil en 1982. Elle a également signé deux participations à la course de côte de Pikes Peak dont une fois au classement général. Sur les pas de Michèle Mouton, il faut aussi parler d’autres femmes qui ont marqué les annales du sport automobile. Parmi les autres femmes pilotes, il faut également gar- der présent à l’esprit des noms comme Lella Lombardi, Desiré Wilson ou encore Maria Teresa de Filipis qui ont participé à des Grands Prix de Formule 1.
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