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ECONOMIE
JEUDI 9 JUIN 2022 FINANCES NEWS HEBDO
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L’emploi en Afrique du Nord
◆ L’Égypte, le Maroc et la Tunisie seraient en mesure de créer plus de 8 millions d’emplois d’ici 2030. ◆ L’entrepreneuriat et les TPME ont un rôle capital à jouer pour la réduction du taux de chômage des jeunes et des femmes dans les trois pays partenaires. L’entrepreneuriat, un véritable corridor d’opportunités L a question de l’emploi est un sujet de pre- mier plan en Afrique du Nord. La zone affiche un taux de chômage dans notre pays; l’engouement pour les différents programmes dédiés le prouve. Toujours est-il que le taux de rejet élevé des dossiers de demande de crédit du programme Intelaka montre qu’il y a lieu de mieux encadrer les jeunes pour la structuration de leurs projets», soutient la ministre. Par M. Diao
événement, organisé à travers la nouvelle plateforme régionale «eina4jobs» (Entrepreneurship, innovations and Advice for Jobs) et rehaussé par la participation de plusieurs experts et ministres de l’Égypte, du Maroc et de la Tunisie, s’est assigné un rôle déterminant. Celui d’analyser les changements structurels du marché du travail en Afrique du Nord, tout en servant de pla- teforme de dialogue de haut niveau, sous forme d’innova- tions opérationnelles, suscep- tibles de soutenir la création d’emplois via l’entrepreneuriat et les très petites et moyennes entreprises. Un changement d’approche s’impose «Les générations X et Y sont à la recherche d’autonomie. Il faut leur donner de l’espace afin que celles-ci testent leurs capacités à façonner l’économie via l’entrepreneuriat» , soutient Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et
des Compétences. Et de faire remarquer : «Il est temps de challenger les programmes et mécanismes d’accompagne- ment des entrepreneurs mis en place par les pouvoirs publics. La nécessité de dépasser la logique de l’entrepreneuriat de subsistance ne fait aucun doute aujourd’hui» . Le ministre maro- cain, qui prône un changement d’approche, plaide aussi, entre autres, pour la mise en place de lois et de politiques publiques favorables à l’entrepreneuriat, l’accompagnement territorial et la promotion de l’entrepreneu- riat féminin. Rappelons que selon la plate- forme eina4jobs, l’Égypte, le Maroc et la Tunisie seraient en mesure de créer plus de 8 millions d’emplois d’ici à 2030. Et ce, afin d’absorber la jeu- nesse qui arrive sur le marché du travail et réduire ainsi le taux de chômage. Ceci dit, c’est un truisme de préciser que la créa- tion du nombre de postes de travail précité suppose un meil- leur accompagnement des por-
élevé, notamment au niveau des jeunes et des femmes. La crise liée à la Covid-19, hélas toujours d’actualité, a corsé la problé- matique de l’emploi dans cette partie de l’Afrique qui fait face aux défis liés à la transforma- tion économique. D’ailleurs, le Maroc est en quête d’un nou- veau modèle de développe- ment à même de générer une croissance davantage inclusive. C’est en cela que la conférence régionale sur le thème : «Le futur de l’emploi et le rôle de l’entrepreneuriat et des TPME en Afrique du Nord» , organisée mardi à Rabat par le Groupe de la Banque africaine de dévelop- pement (BAD) et le ministère marocain de l’Inclusion écono- mique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, revêt un sens particulier. Cet
L’annonce majeure de Nadia Fettah Alaoui a été la présenta- tion prochaine du Small Business Act par Younes Sekkouri. Par ailleurs, il existe en Tunisie, pays qui affiche un taux de chômage élevé (16,10% à juin 2022), plusieurs initiatives édi- fiantes allant dans le sens de la promotion de l’entrepreneuriat. A ce titre, citons le mécanisme de réduction de la bureaucratie pour les entrepreneurs et por- teurs de projets et l’élaboration d’un décret présidentiel pour l’allongement de la disponibilité des fonctionnaires qui veulent se lancer dans l’aventure entre- preneuriale. A cela, s’ajoutent l’augmentation du financement dédié ainsi que la mobilisation du privé par l’Etat pour la mise en place d’un fonds pour le financement des start-up. De plus, grâce à l’action de l’Etat, la Banque tunisienne de solida- rité instruit et finance davantage de dossiers de jeunes entrepre- neurs. Au final, la conférence de Rabat a abouti à la signature d’un manifeste politique afin de défi- nir les contours des politiques publiques qui permettront aux trois pays partenaires de créer un nombre suffisant d'emplois décents dans les années à venir. ◆
Il est temps de challen- ger les pro- grammes et mécanismes d’accompa- gnement des
entrepre- neurs mis
en place par les pouvoirs publics.
teurs de projets issus des trois pays, qui déploient tout de même des efforts afin de promouvoir l’innovation et la création d’entreprises, génératrices d’emplois. «La jeunesse est notre dividende social» , rap- pelle Nadia Fettah Alaoui, ministre de l’Economie et des Finances, qui a souligné
Le taux de rejet élevé des dossiers de demande de cré- dit du programme
Intelaka montre qu’il y a lieu de mieux encadrer les jeunes.
l’impératif de mettre le paquet sur l’accompagnement et, sur- tout, le développement des softs skills des jeunes porteurs de pro- jets et entrepreneurs. « L’envie d’entreprendre est bien réelle
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