FNH N° 1078 okk

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ECONOMIE

FINANCES NEWS HEBDO

VENDREDI 30 SEPTEMBRE 2022

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Concentration, marge des distributeurs, subventions…

L’avis du Conseil de la concurrence sur les hydrocarbures E n avril dernier, le Conseil de la concur- rence (CC) s’est saisi d’office pour avis afin d’examiner l’impact la réglementation. La concen- tration touche également la distribution. à un prix plus élevé et sont même tentés de consolider leurs marges, voire de les aug- menter. Des niveaux de rentabilité financière élevés Par A. Hlimi

◆ Le Conseil de la concurrence vient de publier un avis sur la flambée des prix des intrants et matières premières au niveau mondial et ses conséquences sur le fonctionnement concurrentiel des marchés nationaux : cas des carburants (gasoil et essence).

dans la rubrique des investis- sements engagés par chacun de ces opérateurs, notamment dans le développement des capacités de stockage et du réseau de distribution. A titre d’exemple, le leader en termes de parts de marché (Afriquia SMDC) a réalisé un montant d’investissement moyen durant la période 2018-2021 de l’ordre de 319 MDH dans le dévelop- pement des infrastructures de stockage et dans le réseau des stations-service, tandis que Winxo n’a mobilisé que près de 185 MDH, soit presque la moitié du montant d’Afriquia SMDC. Vivo Energy Maroc a investi 285 MDH.

En général, relève le Conseil, les prix de vente des sociétés de distribution sont fixés par les opérateurs une fois tous les quinze jours. Toutefois, pen- dant certaines périodes, les opérateurs ont appliqué deux ou plusieurs changements de prix de vente à la hausse par quinzaine. Tel a été le cas durant les mois de mars, d'avril et de juillet 2022. Le décalage constaté entre les variations des cotations Platts des pro- duits raffinés et les prix de vente sur le marché national peut être expliqué par le fait que les opérateurs répercutent immédiatement les hausses des cotations. Ceci dit, en cas de baisse, ils cherchent, d’abord, à écouler le stock des produits achetés auparavant

de la flambée des prix des intrants et des matières pre- mières enregistrée au niveau mondial sur le fonctionne- ment concurrentiel des mar- chés nationaux. C’est dans ce contexte qu’a été émis cet avis. Les conclusions Dans son avis, le Conseil de la concurrence livre plusieurs conclusions. Il y atteste que le marché est entièrement dépen- dant des importations, avec «une forte concentration» au niveau des marchés de l’impor- tation et du stockage dont le niveau se situe généralement en dessous du seuil prévu par

L’activité de distribution du gasoil et de l’essence reste «très lucrative», écrit le Conseil, et ce au vu des niveaux de rentabilité financière qu’elle dégage. En effet, l’exploitation des don- nées de la période 2018-2021 a fait ressortir des niveaux de rentabilité qui demeurent très élevés dans l’ensemble, avec néanmoins des différences entre les sociétés. Le ratio de rentabilité calculé est égal au rapport entre les résultats nets et les capitaux propres tels qu’ils ressortent des bilans des sociétés concer- nées. Ainsi, la société Winxo se différencie par un taux de rentabilité financière qui dépasse généralement les 60%, suivie de Vivo Energy Maroc avec un taux élevé se situant entre 44 et 52%. En revanche, les socié- tés Petrom et Ola Energy Maroc ont affiché un taux de rentabilité ne dépas- sant pas 20% durant cette période. Afriquia SMDC a vu son taux de rentabilité finan- cière fluctuer entre 11,5% et 22%. Les écarts des niveaux de rentabilité constatés chez les opérateurs s’expliquent surtout par les différences relevées

Il serait dif- ficile de se prononcer, en l’état actuel des choses, sur l’opportu- nité de main- tenir et de développer une activité de raffinage au Maroc.

Les vertus du retour au raffinage ne sont pas prouvées

Parmi les nombreuses recom- mandations du Conseil, notam- ment en matière de refonte réglementaire, il y a lieu d’étu- dier l’opportunité de maintenir et de développer une activi- té de raffinage au Maroc. En «l’absence de données sur ses coûts réels de raffinage, de ses coûts de revient, de ses marges et sa rentabilité, il serait difficile de se prononcer, en l’état actuel des choses, sur l’opportunité de maintenir et de développer une activité de raf- finage au Maroc» , écrit le CC, qui recommande également d’écarter tout retour éventuel à la subvention directe. ◆

Le Conseil de la concurrence s’est saisi d’office pour examiner l’impact de la flambée des prix des intrants et des matières premières.

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