F OCUS AGRICOLE
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VENDREDI 30 SEPTEMBRE 2022 FINANCES NEWS HEBDO
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Oléiculture
◆ «Generation Green» renouvelle son intérêt pour l’activité. ◆ De nombreuses contraintes perturbent l’évolution du secteur, notamment la sécheresse et les intermédiaires. Perspectives prometteuses en dépit des nombreux aléas
faible pluviométrie dont le défi- cit enregistré au niveau natio- nal a dépassé les 40%. Par ricochet, les prix devraient à leur tour augmenter sur une fourchette comprise entre 25 et 45%.
aléas climatiques, il est utile de bien organiser la programma- tion de la date des récoltes des olives pour contrer la hausse des prix par les spéculateurs, la concurrence déloyale des intermédiaires, du vrac et de l’informel, ou encore la com- pétitivité des produits sur les marchés d’exportation», sou- ligne Rachid Benali, président de la Fédération interprofes- sionnelle marocaine de l’olive (Interprolive). Les axes de développement de la filière sont structurés autour de la pérennisation du dévelop- pement agricole, la consolidation de la filière (augmenter la super- ficie, améliorer la production et développer les exportations) et l’amélioration des circuits de dis- tribution et de commercialisation (augmenter le nombre d’unités de valorisation et promouvoir les systèmes d’irrigation économes en eau). ◆
A noter que la filière oléi- cole est la principale espèce fruitière cultivée au Maroc couvrant une super- ficie de 1,2 million d’hec- tares, représentant 65% de la superficie arboricole nationale. «Dans le cadre de la straté- gie Generation Green, l’in-
A cause de la séche- resse, les profes- sionnels oléicoles s’attendent pour la campagne en cours à une baisse de la pro- duction et une hausse des prix.
térêt porté par le PMV à la filière a été renouvelé. Le ministère de l’Agriculture et les profession- nels ont, d’un commun accord, décidé de capitaliser sur les acquis réalisés et de se projeter vers l’avenir avec des objectifs encore plus ambitieux. De nom- breuses contraintes entravent l’évolution du secteur. Outre les
développement important dans le cadre du Plan Maroc Vert (PMV). Sous l’effet d’un disposi- tif d’accompagnement adéquat, marqué par des mesures de soutien technique et financier, l’oléiculture a réalisé de bonnes performances. La superficie dédiée a connu un accroissement de 61% entre 2007/2008 et 2021/2022. La production moyenne d’olives a enregistré une hausse de 209% entre 2003/2007 et 2017/2022. La production nationale d’olives pour la campagne 2021-2022 est estimée à 1,96 million de tonnes, en hausse de 21% par rapport à la campagne précé- dente. Pour la saison en cours, les professionnels du secteur s’at- tendent à une récolte nettement inférieure à la précédente cam- pagne et aussi à la moyenne nationale, et ce à cause de la
L’ oléiculture est une filière impor- tante de l’agri- culture nationale. Elle figure parmi les activités les plus ancienne- ment pratiquées au Maroc. Des vestiges dans les sites histo- riques de Volubilis ou de Lixus en témoignent. Elle est pré- sente dans toutes les régions du pays, y compris dans les zones sahariennes, et particu- lièrement dans les oasis. Nécessitant un climat tempéré, l’olivier est implanté essentiel- lement dans le pourtour médi- terranéen. La facilité de son exploitation et la possibilité de le pratiquer dans différents types de sol et terrains acciden- tés expliquent en grande partie sa large diffusion. Au Maroc, le secteur a connu un Par C. Jaidani
La filière oléicole est la principale espèce frui- tière cultivée au Maroc, couvrant une superficie de
L’oléiculture contribue à l’équilibre de la balance com- merciale en assurant des entrées de devises équiva- lentes à 2 milliards de DH/an, avec des exportations en moyenne de 91.300 T/an d’olives de table, 15.000 T/an d’huile d’olive et 13.700 T/an d’huile de grignons d’olives. Le Maroc occupe ainsi la troisième place en matière d’exportations d’olives de table et la neuvième place en matière d’exportations d’huiles d’olive. De par son rôle économique, la filière constitue une source importante d’emplois, avec près de 51 millions de journées de travail par an et participe à hauteur de 20% à la couverture des besoins en huiles végétales alimentaires. 2 milliards de DH d’exportation
1,2 million d’hectares.
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