Preview Manga 2019

Le résumé : Nous sommes en 2049, Tokyo est devenue la ville la plus dangereuse au monde. La criminalité dans les quartiers a engendré la résurgence de combattants de l’ombre : les Shinobi ! L’un d’entres eux, Jin, sauve un garçon du nom de Enh, qui possède un objet de grande valeur extrêmement convoité. Afin de le protéger, Jin décide de l'intégrer dans son squad de combattants d'élites. En sera-t-il de taille pour relever les missions les plus périlleuses de Jin et ses hommes ?

BLACKCLOVER QUARTETKNIGHTS YUMIYA TASHIRO ŒUVRE ORIGINALE : YÛKI TABATA SUPERVISION : BANDAI NAMCO ENTERTAINMENT

JAGAAAN EXCLU TOME 4 CHAPITRE 1 SCÉNARIO : MUNEYUKI KANESHIRO DESSIN : KENSUKE NISHIDA

BLACKCLOVERGAIDENQUARTETKNIGHTS ©2018byYukiTabata,YumiyaTashiro/SHUEISHA Inc.

JAGAN©2017MuneyukiKANESHIRO,KensukeNISHIDA/SHOGAKUKAN

NUART 9585929

HELL’S PARADISE EXCLU TOME 3 CHAPITRE 1 YÛJI KAKU

LEROMAN THE PROMISEDNEVERLAND LA LETTRE DE NORMAN

JIGOKURAKU©2018byYujiKaku/SHUEISHA Inc.

YAKUSOKUNONEVERLAND -NORMANKARANOTEGAMI-©2018 byKaiuShirai,PosukaDemizu,Nanao/SHUEISHA Inc.

Yumiya Tashiro

1

࠭artet Knights

Supervision : Bandai Namco Entertainment Œuvre originale : Yûki Tabata

VISUEL NON CONTRACTUEL

moi qui ai juré allégeance à ce pays…

argh …

quel affront …

ordu- res…

oser infliger une telle offense …

jamais …

je ne vous le pardon- nerai…

à moi… freese …

3

j’aurai ma vengeance !!

ne croyez pas que les choses en resteront là !!

P AGE 1 De l’avenir vers le passé

on arrive bientôt ?!

yamiii  !!

ça fait des plombes qu’on marche !

quoi ?

évite de trop la ramener, toi…

YAMI SUKEHIRO Capitaine de la compagnie du Taureau Noir

si tu te servais de ta magie spatiale, on n’aurait pas à se coltiner le chemin à pinces !

pff… et il le prend de haut, en plus…

c’est impossible, enfin ! je ne suis jamais venu dans ce coin !

navrée mais moi, je ne peux pas voler !

NOELLE SILVA membre de la compagnie du Taureau Noir Magie : eau

FINRAL ROULACASE membre de la compagnie du Taureau Noir Magie : espace

mais qui m’a fichu un bras cassé pareil !!

toi, tu peux voler tout seul, non ?

relax, c’était pas une insulte !!

et alors, ça te pose un problème, duschnock ?

moi non plus, je ne peux pas voler !!

7

d’ailleurs, je ne peux lancer aucun sort de magie !!

inutile de beugler, on est déjà au courant !

mais rassurez- vous, avec mes muscles d’acier, je suis sûr que si je vous prend dans mes bras et que je saute très haut…

venez, on abandonne l'abruti de service !

ASTA membre de la compagnie du Taureau Noir Magie : néant

Dans ce monde où tout un chacun peut utiliser la magie…

Asta, incapable de lancer le moindre sort, avait néanmoins rejoint le “Taureau Noir”, compagnie de Chevaliers-Mages du royaume de Clover…

et affrontait depuis de nombreux adversaires puissants aux côtés de ses compagnons, bien décidé à devenir un

jour le prochain Empereur-Mage.

au fait, notre mission …

Voici maintenant …

c'est bien un ordre de l’empereur-

une autre de leurs aventures…

mage, hein ?

tu sais quoi, yami ! on a découvert un donjon fantastique !

ouaip… quand il a une idée en tête, le père julius…

il semble que ta compagnie se tourne les pouces, en ce moment…

alors si vous alliez l'explorer et me dénicher quelques sorts rares au passage ?!

moi, je suis toujours chaud bouillant !

sauf que moi, je reviens juste de mission, je suis claqué…

toi le surexcité, mets-la en veilleuse !

la ferme, j’ai besoin d’un chauffeur !

tout de même, je ne m’attendais pas à trouver un donjon dans un lieu pareil !

oui, c’est le domaine de freese !

hein ?

tu connais cet endroit, noelle ?

enfin, “ancien

domaine”, devrait- on dire !

10

était aux mains d’un certain sire freese !

tout ce terri- toire…

il était surnommé “le clairvoyant”…

à la guerre comme en affaires, il avait toujours un coup d’avance sur ses adversaires…

car il aurait

le pouvoir de prédire l’avenir, à ce qu’il paraît !

et en un rien de temps, il a donné une immense ampleur à sa famille qui

appartenait à la petite noblesse !

ouah, il avait l’air d’un sacré bonhomme !

11

hmm… hein ? mais…

cela dit, il me semble que toute la famille est morte lors d’une attaque de bandits

on est bien peu de choses !

t’as fini de marmonner ? c’est glauque !

il y a une trentaine d’années…

je me demandais juste un truc…

si ce noble pouvait prédire l’avenir, pourquoi

n'a-t-il pas vu venir l’attaque de bandits ?

je crois qu’on s’est posé la question à l’époque aussi…

ses dons de voyance étaient

gardez vos jacasseries pour plus tard…

sans doute exagérés…

il devait juste avoir du flair, voilà tout !

mais en l’absence de survivant, on n’a jamais su

on est arrivés !

le fond de l’affaire !

waoooh, la classe  !!

jolies ruines…

s’il vous arrive des bricoles, c’est pas mon problème !

on entre, ouvrez l’œil et le bon !

quoi ?!

13

je ne sens pas beaucoup

l'endroit date, c'est tout…

de magie, pour un donjon…

il a dû se vider de son pouvoir avec le temps…

mais certains pièges magiques marchent encore…

faites gaffe où vous mettez les pieds !

tu connais drôlement bien l’endroit, yami…

ouais… vite fait, y a long- temps…

tu es déjà venu ici ?

14

c’est quoi, ça ?!

ils doivent

des golems de pierre !!

garder le trésor du

donjon, alors !

ils sont là pour repousser les intrus !

parfait  !!

16

j’ai peut-être pas de pouvoir…

mais face à mon grimoire…

et mon épée d’anti- magie …

ils vont pas faire un pli !!

ok, moi je vais jeter un œil par là…

hé oh, nous laisse pas en plan comme ça !!

qu’est-ce que t’as à râler, encore ?!

qu’est-ce que je dis toujours, chiffe molle ?

on est attaqués, yami ! tu ne comptes pas te battre avec nous ?!

bref, me décevez pas, les morveux !

serre les dents et repousse tes limites …

pas d’autre solution !

non mais j’hallucine !

finral  !!

c’est pas le moment

de bayer aux corneilles !!

tu vas voir, tous ensemble …

on va les massacrer  !!

quelle mouche t’a piquée ?!

karna ! reviens, karna !!

oh, tu m’écoutes  ?!

où tu vas comme ça ?!

toujours à débiter ces sornettes, blanc bec ? que tu es drôle…

je ressemble encore à ta karna, d’après toi ?

hin hin… karna ?

puisque tu insistes pour savoir, sache que je vais de ce pas…

accomplir ma vengeance !!

hmf…

ça remonte, cette histoire…

!

21

prends …

çaaaa !

asta  !!

23

Sort de création aqueuse !

“Le rugissement du dragon marin” !!

fais gaffe, noelle !

zut…

j’ai perdu le contrôle de ma magie !!

peuh… fallait pas rester en plein milieu, astabruti !

Magie spatiale !

je vous jure …

“Le passage de l’ange déchu” !

c’est crevant de téléporter des trucs aussi énormes !

aïe !

pfiou …

enfin terminé !

je peux savoir pourquoi tu me traites avec moins de soin qu’une vieille chaussette  ?!

pff, je suis vraiment claqué, là !

bof, c’est comme d’habitude !

27

quoi ?!

je ne savais même pas que c’était possible !

ils ont fu- sionné !

Sort de création aqueuse…

“L’antre du dragon marin” !

la taille et la puissance de ce truc sont d’une toute autre ampleur !

là, c’est ennuyeux …

au contraire, c’est parfait !

si on ne repousse pas nos limites une ou deux fois…

le capitaine va nous faire la peau !

le taureau noir est un ramassis de brutes épaisses !

les pépins de ce genre, on en bouffe au petit déj' !!

moi, je vais me

hmf… pas besoin de nous

viens te battre, plutôt !!

cacher pour ne pas vous gêner, ok ?

c’est vrai …

sortir un dis- cours !

on n’a pas dit notre dernier mot !

je ne pourrai pas parer son attaque avec “l’antre du dragon marin” !!

il est beaucoup plus fort et rapide que tout à l’heure !

hé hé… j’ai aussi mon épée drainda !

te couvrir ? facile à dire…

couvre- moi avec ta magie aqueuse  !!

noelle ! je vais au

minute, asta !!

corps à corps !

je m’en doutais… même à deux, on ne peut pas éliminer tous les projectiles !

kkh…

et puis quoi encore ?!

laisser tomber ?

arrête, asta !!

parce que…

j’ai juré de

ne jamais abandon- ner…

d’aller de l’avant en surmontant toutes les épreuves,

je vais vous filer un coup de main, mais laisse tomber cette straté- gie !

quelles qu’elles soient !

je dois l’emporter…

ne jamais …

re- non- cer …

contre yuno !!

et voilà le travail  !!

qu’est- ce que

vous dites de ça  ?!

ah !

arrête, nero ! tu vois

a ï ï ï e u h  !

bien que je l’ai vaincu, ce golem !

c’est peut-être

ou il est juste de mauvaise humeur…

sa façon de te dire que c’est du boulot bâclé ?

il faut toujours…

qu’il prenne des risques insensés…

enfin …

astabruti ne s’en est pas trop mal

tiré, pour une fois !

38

chef, on a fini !

ah, j’oubliais …

il ne t’a pas entendu ?

yami !

une explo- sion  ?!

39

qu’est- ce qui s’est

ca… capitaine  !!

passé là- dedans ?!

là, c’est lui !!

yami ! réponds  !!

40

ya…

yami ?

il fait plus jeune, non ?

bizarre …

il lui ressemble, mais…

41

gyaaah !

hé oh, calmos  !!

on est des chevaliers- mages !

halte- là !

oui ! je suis asta !!

vous êtes qui, vous  ?!

des chevaliers- mages ?

et… et toi ?

y en a encore qui ignorent qui je suis, dans le coin ?

sérieux  ?

moi, c’est yami…

yami sukehiro  !!

c’est bien le capitaine  !!

il ne serait quand même pas tombé dans

alors là…

mais pourquoi il a rajeuni ?

c’est quoi, ces messes basses ?

un piège magique, non ?

ses souvenirs ont peut- être rajeuni avec lui !

hé, je vous cause !

c’est vraiment

lui ? j’ai pas l’impression

qu’il nous remette !

on fait quoi, alors ?

euh, oui ?!

karna ? on a vu personne, nous…

il y avait bien quelqu’un d’autre, ici…

une fille nommée karna, non ?

quoi  ?!

hiii !

te fiche pas de moi, demi- portion …

vraiment ? bon, ok…

il… il n’y avait que toi, promis juré !!

tu veux que je te raccourcisse encore un peu ?!

la vache, il est encore plus flippant jeune !

à plus !

mi… minute ! où tu vas ?!

faut d’abord voir un toubib, tu n’es pas dans ton état normal !

chercher karna…

il a raison, yami ! viens avec nous !

chef !

qu’est- ce que t’as ?

on doit mettre les autres au courant !

tu veux te bat- tre ?

ya… yami !!

j’ai rien contre la force brute !

ok !

si tu veux que je te suive …

tu devras d’abord me battre !

hin hin hin, parfait …

qu’ils s’entredé- chirent…

sans même com- prendre ce qui leur arrive !

48

tout est…

entre mes mains !

hin hin hin …

ha ha ha ha !

Rendez-vous le 2 octobre en librairie pour découvrir la suite !

VISUEL NON CONTRACTUEL

Yûji Kaku

kazé shônen up !

ALERTE SPOILER ! Nous vous proposons ici de découvrir le chapitre 1 du tome 3. Ne le lisez donc que si vous avez déjà lu le tome 2 (disponible en librairie) !

Entre trahisons et alliances, les l Histoire

condamnés à mort et leurs exécuteurs potentiels continuent à chercher l’élixir. Mais l’île abrite des monstres et des dangers aussi mortels les uns que les autres et le nombre de survivants s’amenuise. Gabimaru et Sagiri, accompagnés d’un autre duo, s’aventurent plus loin et tombent face une créature différente des autres. Ferait-elle partie des “Immortels” ?!

ÉPREUVES NON CORRIGÉES

ce qui compte ici, c'est de savoir si on est face à un ami…

ou un ennemi… c'est tout !

17

!

hé ! attends !

hein ? quoi ?

!!

une gamine ?

elle est de chez nous ? ou bien…

!!

euh, dites…

gabimaru !

que se passe- t-il ?

c'est quoi, ce bonsaï humain ?

une autre catégorie de monstre ?

gabimaru !!

je la rattrape !

si cette fille connaît cette île…

elle pourra peut-être nous fournir des informations !

oui, mais…

ce monstre…

hein ?

je vous le laisse, il est pour vous !

sagiri ?!

tu plaisan- tes ?

gabimaru ne doit pas

échapper à ma surveillance !

bonne chance, senta !

je le suis !

mais... qu'est-ce que tu fais ?

Devine ! Je ne vais quand même pas te révéler mes petits secrets...

ah…

c’est l’adversaire idéal…

pour faire un test et découvrir…

si le ninjutsu fonctionne aussi sur les monstres !

tu m'as l'air de bien connaître cette forêt…

c'est pour cela que j’ai

!

besoin de te parl…

gabimaru !!

une gamine ordinaire serait

j’ai…

incapable d’un coup pareil…

j’ai rien compris…

on ne te veut aucun mal !

on aimerait seulement te parler !

tant mieux ! je vois que tu comprends notre langue…

quelle puissance…

ce n'est pas uniquement de la force physique…

l’influence que peut jouer la nature profonde d'une personne, ça te parle ?

sa force vient d’ailleurs…

ce n’était pas qu’une impression, c'était très concret…

je me demande bien ce qu'était exactement cette sensa- tion…

que ce soit cette fille…

il se passe trop d’événements bizarres depuis notre arrivée…

“trouver l’élixir”…

les monstres,

ça devait être beau- coup plus simple…

les statues… ou encore ce village…

“être gracié et retourner auprès de ma femme”…

va savoir si tu es humaine ou pas… en tout cas, tu as l’apparence d’une petite fille.

j’aurais préféré retenir mes coups contre toi…

mais…

je fais des efforts de dingue, moi aussi...

j'avoue que c'est pas trop dans mes habitudes...

gabimaru !

moi, je suis juste venu chercher un élixir…

je commence à en avoir marre d'enchaîner les combats…

ne me force pas à en faire davantage.

elle pleure…

je fais quoi, alors ?

et ça t’étonne ?

commence par la décrocher de là…

on l’a capturée, c’est le principal …

hm… vu comme ça…

oui… c’est juste une fillette comme les autres…

alors ? vous en êtes où ?

!

vous avez l’air plutôt tranquilles …

alors que moi, je me suis vachement démenée…

va falloir attendre qu’elle arrête de pleurer…

et maintenant, que fait- on ?

quelqu’un sait consoler les enfants ?

j’aimerais l’interroger sur l’élixir…

ah…

S’IL VOUS PLAÎT…

il a parlé…

!

S’IL VOUS PLAÎT… L’ENFANT …

JE VAIS VOUS PARLER DE L’ÉLIXIR…

RENDEZ- LA…

ET VOUS GUIDER JUSQU’AU VILLAGE …

MOI…

Rendez-vous dès à présent en librairie pour découvrir la suite !

AVERTISSEMENT ! Le contenu de ce manga est susceptible de heurter la sensibilité de certains lecteurs.

SCÉNARIO M UNEYUKI K ANESHIRO DESSIN K ENSUKE N ISHIDA KAZÉ SEINEN VISUEL NON CONTRACTUEL

ALERTE SPOILER ! Nous vous proposons ici en avant-première le chapitre 1 du tome 4. Ne le lisez donc que si vous avez déjà lu le tome 3 (disponible en librairie) !

J agasaki a pris la décision de quitter le groupe de héros Détra-combattants se faisant appeler "les Triple H", afin de passer le temps qu’il lui reste à vivre auprès de Belle, sa nouvelle petite amie. Le couple se retrouve en tête à tête dans l’appartement de Belle, mais là… De leur côté, les membres du groupe Triple H continuent à gagner en popularité auprès du public. En signe de protestation contre la "loi Crapadingue", Hakuto Misogi prend la tête d’une manifestation qui ébranle tout le pays et où la ferveur populaire est à son comble… RÉSUMÉ ÉPREUVES NON CORRIGÉES

L’attaque qui a eu lieu hier soir pendant le festival d’été a fait 16 victimes…

mais à la différence des précé- dentes, celle-ci a été diffusée en direct, ce qui a suscité de nombreuses réactions !

Chapitre 31 Trouver sa place

Une partie du public se méfiait des héros qui se font appeler ”les Triple H”, mais je suppose qu’elle est maintenant

Qu’en pensez- vous ?

convaincue de leur utilité !

Ce qu’on peut affirmer, c’est qu’on a assisté à un combat théâtral…

ce groupe attire l’attention du Japon tout entier…

et que depuis…

Oui…

Tu veux laisser tomber ta car- rière de héros ?

Je vais quitter Triple H dès au- jourd’hui.

Hou hou hou !

Hou hou ! Excel- lente déci- sion !

T’as pas besoin de cette bande d’hy- pocrites ! Tu te sen- tiras mieux sans eux !

Je te répète depuis le début, qu’il faut les lar- guer…

T’as enfin compris que j’avais rai- son !

?

Tu fais quoi ?

J’ai pas envie de leur expliquer ça pour l’ins- tant…

Bon, Doku…

Ne va pas raconter aux autres

que c’est une tête humaine, OK ?

C’est clair ?

Hein ?

De qui est-ce que tu parles ?

Salut !

n

C’est nous que v’là !!

Ouais, ouais, salut… Entrez…

C’était une super idée d’organiser une bouffe chez toi, Jaga !

?!

Tu dois être Doku ! Tu

es ado- rable !

Z’êtes qui, vous ?!

Barrez- vous d’ici !!

Du vent !

Merci de nous rece- voir,

Il était occupé, il n’a pas pu venir…

C’est rien !

Jaga- saki…

Misogi n’est pas là ?

Regarde, tu vas avoir de la compagnie !

et par- don de t’avoir forcé la main…

Kwâââ ?!

C’est l’occasion pour nos partenaires

Moi, devenir

pote avec des héros de paco- tille ?! Et puis quoi encore ?!

de faire connais- sance !

n

Bon- jour, Doku !

Ravie de te connaî- tre !

Je m’appelle Minmi, je

suis un hibou !

Euh… B’jour ! Enchan- té !

Y a de quoi ! On a failli y rester !

Pardon… Vous devez m’en vouloir, pour hier soir…

Et aussi, désolé de

Ouais ! Qu’est-ce

qui t’a pris ?

ne pas avoir donné signe de vie tout de suite…

Pourquoi est-ce que t’es reparti sans nous ?

J’ai pas pu ouvrir le feu au moment le plus crucial…

Essayez de com- prendre…

et quand

j’ai enfin réussi à tirer…

!

...

À mon réveil, c’était déjà le matin…

Je suis tombé dans les pom- mes…

Dingue, non ?

Si, mais

Ha ha !

À ce sujet, Moro- ha…

c’est déjà guéri.

n

Yumama a des

Trop nul, le mec !

pouvoirs vraiment

incroy- ables !

Enfin… Tout est bien qui finit bien…

Comment tu te sens ? Tu n’avais pas un trou dans le bide ?

En plus, j’ai réussi à me distin- guer…

g

C’est quand

Dommage que ça ne puisse pas te servir à te battre !

Mer- ci…

même un atout de taille !

C’est vrai que

j’ai le don de

triturer les cel- lules…

MINMI Hibou femelle - Partenaire de Yumama

J’étais couvert de brû- lures, et

tu m’as guéri !

Ah ouais ! Comment je me suis marré,

T’avais été réduit en charpie ! C’était pas beau à voir non plus !

Et toi, alors ?!

quand je t’ai

vu tout cramé !

Tu manges comme un cochon, Aruko…

Tu es saoul ?!

Bon, écou- tez…

J’ai décidé de quitter les Triple H…

Ben quoi ?! J’ai mé- rité un verre !

Ha ha ha !

Hein ?

Hmm ?

J’ai eu une discus- sion avec Misogi…

J’y ai pas mal réfléchi…

ça risque de causer la mort de quelqu’un.

Si je bloque encore la prochaine

fois et que je n’arrive pas à ouvrir le feu au moment critique…

Je vais vous attirer des ennuis, en restant…

Ça m’a permis de voir les choses de façon plus claire.

J’ai compris que je n’étais pas taillé pour défendre la paix et la justice…

Alors…

que je ne l’ai jamais été…

À compter d’au- jourd’hui, j’arrête de jouer les héros ...

tu te prendrais pas un peu trop la tête, là ?

Hein ?

Oui…

Tu cogites trop,

C’est bon, mec ! Détends- toi un peu !

Carré- ment !

Jaga- saki !

ils ont rai- son…

Moi, je ne suis pas comme lui… Je ne me bats pas spéciale- ment pour la paix dans le monde, ou je ne sais pas trop quoi…

On a entendu

ta conver- sation avec Misogi, tu sais…

Si je joue les héroïnes,

c’est juste par intérêt person- nel…

et je parie

qu’on agit tous dans cette optique- là !

À moi de cau- ser !

Ouaip !

n

Très franche- ment, j’suis un pauvre débile qu’a jamais réussi à trouver du boulot et qu’a même essayé de se suicider !

Y avait pas de quoi essayer de te sup- primer !

BUZZER Vautour famélique -

n

Partenaire d’Allslimer

J’étais persuadé qu’il n’y avait pas de place pour moi dans ce bas monde ! Quand j’y pense, je débloquais grave… J’avais pas toute ma tête, à ce moment- là…

J’ai sauté du toit d’un immeuble !

Sauf que pendant ma chute, je me suis mis à flipper et à vouloir vivre…

Et qu’au moment de m’écrabouil- ler par terre, je me suis transformé en slime !

Non, mais quel boulet !

Ah…

Alors…

je suis hyper content d’avoir trouvé ma place parmi les hhh !

Ha ha ha ha ha !

n

OK…

J’ai 35 ans, je suis

De mon côté, il n’y a pas de quoi être fier…

divorcé, je n’ai pas de responsa- bilités…

J’ai tendance à forcer sur la bouteille et à vivre au jour le jour, comme un reclus…

Voilà ce que

“Les gens respec- tables et moi, on ne vit pas dans le même monde…”

je pense quand je picole tout seul,

RONFLARD Cacatoès léthargique - Partenaire de Mad Drunk

comme à mon habitude …

Ce pouvoir qui réagit à l’alcool et qui fait passer mon système nerveux tout entier en

Au fond de moi, j’ai toujours souhaité ne plus être un humain comme les

autres, et c’est

mode sur- vitaminé…

exactement ce qui m’est arrivé.

c’est ma façon à moi d’atteindre l’illumina- tion !

En tout cas, si Yumama n’avait pas été là, Moroha et moi serions morts à l’heure

tous ceux pré- sents ici saluent

tes mé- rites…

Et recon- naissons

aussi qu’on n’aurait pas pu remporter la victoire sans Jagasaki !

qu’il est !

et te dissua- dent de

quitter le groupe…

Bien parlé !

L’entraide, c’est cru- cial pour entretenir l’esprit d’équipe !

ARISTIDE

Pivert savant - Partenaire de Cutwoman

En somme…

Merci …

à vous tous !

navré, mais…

je n’ai pas changé d’avis…

Ah bon ?

il y a une personne à qui je tiens beaucoup dans ma vie…

Tu rac- croches vraiment ?

Ma place…

On dirait que je ne peux plus

me changer en Détraqué si elle n’est pas impli- quée…

n’est pas parmi vous.

Ah…

bon…

C’est beau !

OK…

Puisque ta déci- sion est prise…

Quoi donc ?

Enfin, bref ! J’ai un

La boule de crotte que j’ai ramassée hier soir, après avoir collé une trempe à Cheva- liéxaspéré !

truc pour

tout le monde !

L’amour est plus impor- tant que la paix, alors ?

Voilà pour toi !

Hmm…

Tu es le mieux placé pour savoir ce

Exact…

Mer- ci…

que tu veux…

C’est trop bête…

On ne se verra plus, du coup…

Personne ne pourra te faire changer

d’avis, pas même Dieu, n’est-ce pas ?

Oui, dom- mage…

C’est pas parce que tu quittes les Triple H qu’on n’est plus potes !

Mais on pourra en- core venir te rendre visite !

À ton avenir, Jaga- saki !

il a rai- son !

Mer- ci…

Et mainte- nant, une petite ligne pour se remonter le moral !

Une…

Deux…

trois !!

Désor- mais, le reste de ma vie…

sera consacré à Belle.

Rendez-vous le 14 août en librairie pour découvrir la suite !

ATTENTION Pour atteindre directement la première page et lire en sens français l'extrait exclusif du roman The Promised Neverland,

La Lettre de Norman, cliquez sur la flèche !

BLACK CLOVER GAIDEN QUARTET KNIGHTS © 2018 by Yuki Tabata, Yumiya Tashiro All rights reserved. First published in 2018 by SHUEISHA Inc., Tokyo. French translation rights in France and French-speaking Belgium, Luxembourg, Switzerland and Canada arranged by SHUEISHA Inc. Traduit du japonais par : Yohan Leclerc JIGOKURAKU © 2018 by Yuji Kaku All rights reserved. First published in 2018 by SHUEISHA Inc., Tokyo. French translation rights in France and French-speaking Belgium, Luxembourg, Switzerland and Canada arranged by SHUEISHA Inc. Traduit du japonais par : Thibaud Desbief

JAGAAAN MUNEYUKI KANESHIRO, KENSUKE NISHIDA JAGAN Vol.4 by Muneyuki KANESHIRO, Kensuke NISHIDA © 2017 Muneyuki KANESHIRO, Kensuke NISHIDA All rights reserved. Original Japanese edition published by SHOGAKUKAN. French translation rights arranged with SHOGAKUKAN. Traduit du japonais par : Jean-Benoît Silvestre YAKUSOKU NO NEVERLAND -NORMAN KARA NO TEGAMI- © 2018 by Kaiu Shirai, Posuka Demizu, Nanao All rights reserved. First published in 2018 by SHUEISHA Inc., Tokyo. French translation rights in France and French-speaking Belgium, Luxembourg, Switzerland and Canada arranged by SHUEISHA Inc. Traduit du japonais par : Manon Debienne et Sayaka Okada

Achevé d’imprimer en juin 2019 par L.E.G.O. SpA, Lavis (Italie).

— Hein ? Alors que la fillette pencha la tête de côté d’un air per- plexe, Norman laissa échapper un petit rire. Qui donc lui avait raconté cela ? Peut-être était-ce Oli- via, la plus âgée à l’époque, ou bien Marcus, de deux ans son aîné. Selon l’un d’eux, il y avait un fantôme à l’orphelinat.

* * *

Retrouvez la suite du roman en librairie le 21 août !

La forêt qui s’étendait devant ses yeux était leur terrain de jeu depuis tout petits, et ils la connaissaient comme leur poche. C’était là qu’ils avaient joué au loup ou à chat maintes et maintes fois. Quelle nostalgie… Un sourire se dessinait sur les lèvres de Norman alors qu’il se remémorait tous ces souvenirs. Tous les jours, en compagnie d’Emma et Ray, il avait fait tant de choses. Des pique-niques au printemps, des batailles de boules de neige en hiver. Que ce soient des jours particuliers ou des jours ordinaires, il avait des souvenirs à n’en plus finir. Aussi loin qu’il se souvienne, ses deux amis avaient tou- jours été tout naturellement à ses côtés. C’est pourquoi il ne se rappelait pas le jour de leur rencontre. Mais Ray, quant à lui, avait gardé en mémoire des choses bien plus anciennes, de l’époque où il était encore tout bébé. J’aurais dû l’interroger davantage à ce sujet… Ses souvenirs à lui ne remontaient pas plus loin que ses trois, quatre ans. Et parmi ces réminiscences, il y avait un moment plus net que les autres. C’était ce qu’il appe- lait son premier souvenir avec Emma et Ray. Norman sourit en se remémorant cette époque. Tout en feuilletant son carnet de croquis, Yvette regarda son grand frère assis à ses côtés avec curiosité. — Dis, Yvette, tu crois aux fantômes ?

Un fantôme à Grace Field House

Alors qu’il avait couché sur papier la moitié de

son plan, Yvette lui demanda soudainement : — Dis, tu crois que pour cette toute dernière fois, quelqu’un peut gagner contre toi ? Norman leva les yeux de sa feuille et réfléchit un instant avant de se rappeler qu’il participait à l’origine à une partie de loup. Si Yvette parlait de « dernière fois », c’était parce que Isabella avait informé les autres enfants que Norman allait quitter l’orphelinat ce soir pour rejoindre sa nou- velle famille. — Je me demande bien… fit Norman dans un sourire plein de sens. Yvette se pencha en avant. — Peut-être qu’Emma peut gagner ? Ou alors Ray ? — Non, ni Emma ni Ray ne pourront m’attraper, jusqu’à la fin. — Ah bon ? Ouah, tu es vraiment incroyable, Norman ! s’exclama Yvette en frappant des mains, le prenant au mot. — Des parties de loup, hein… On en aura fait plein…

La dernière vision qu’il avait eue de Conny lui revenait souvent en mémoire. À l’heure actuelle, Ray et Emma pensaient que Norman allait feindre sa disparition pen- dant leur temps libre. Il devait ainsi survivre et les re- joindre ensuite au moment prévu de leur évasion. C’était le plan dont ils avaient convenu. Ce n’est pas très solide… Norman eut un petit rire amer à l’idée que, à l’inverse d’Emma, Ray devait en réalité avoir estimé combien ce plan allait réduire leurs chances de réussite. Cela reflétait bien à quel point il voulait sauver Emma et Norman, même s’il devait se sacrifier pour cela. Mais Norman comprenait parfaitement. Un sacrifice moindre pouvait rendre possible leur évasion. Ce qu’il s’apprêtait à faire répondait à la même logique. « Dans deux mois, probablement la veille de l’anniver- saire de Ray… » Norman commença à rédiger son propre plan sur la feuille à dessin. Ce qu’il allait se passer à partir du moment où il partirait.

Mais Isabella avait au bout d’un moment rompu ses rapports avec lui. Pas parce qu’elle avait compris qu’il était un agent double, mais parce qu’elle n’avait plus besoin de lui pour contrôler les enfants. En effet, leur accord n’avait pour but que de protéger ses meilleurs éléments, les plus âgés, jusqu’à leur livraison. Norman réfléchissait aux agissements potentiels d’Isa- bella après son départ de l’orphelinat. Elle devait être certaine de sa victoire. Elle se pensait capable de livrer ses trois meilleurs produits en bonne et due forme, et de se débarrasser ainsi de tout ennemi potentiel. Les commissures des lèvres de Norman se soulevèrent légèrement. C’est bien pour cela… Il allait faire s’évader tous ses frères et sœurs, sans exception. Emma en est capable. Elle peut y arriver. En ces circonstances, leur plan initial était irréalisable. Isabella avait vu clair dans leur jeu, Emma avait une jambe cassée et Ray avait été destitué de son rôle d’in- formateur. Mais tout n’était pas désespéré. C’est pour cela que Norman inscrivait à présent son nouveau plan dans une lettre. Parce qu’il restait encore de l’espoir. Même s’il allait être « livré » le soir même.

textait leur avoir trouvé une famille pour en réalité les récolter. Ils avaient beau attendre, les enfants n’avaient en effet jamais de nouvelles de leurs frères et sœurs pré- tendument placés dans un foyer. Isabella les consolait toujours à ce propos avec un sourire. Mais derrière ce sourire, combien d’êtres innocents avait-elle envoyés à la mort ? Une expression déforma le visage de Norman à cette pensée. Ils avaient également appris qu’un mouchard était im- planté dans l’oreille de chaque bébé avant d’être confié à l’établissement à leur premier anniversaire. La montre gousset de Maman était en réalité un traceur destiné à les surveiller. Où qu’ils aillent, tant que ces dispositifs étaient actifs, ils ne pouvaient lui échapper. Sa domination absolue ne présentait aucune faille. Cependant, Ray était parvenu à mettre au point une machine afin de neutraliser ces mouchards. Le jeune garçon avait fait beaucoup de sacrifices afin de mener à bien son évasion. Du même âge que Norman et Emma, il agissait comme informateur auprès d’Isabella depuis ses six ans. Connaissant la vérité derrière cet établissement, il jouait le rôle de chien de garde infiltré dans le « troupeau » de Maman qu’il surveillait de l’intérieur, et en profitait pour collecter au passage des informations sur les démons afin de préparer leur évasion.

Une bourrasque secoua les branches au-dessus de la tête de Norman. Les pages du carnet de croquis d’Yvette furent balayées, et les crayons de couleur posés à côté d’elle s’envolèrent. Amusée, la fillette poussa un cri perçant. — Ça va ? Norman ramassa les crayons qui avaient roulé jusqu’à ses pieds. — Merci, Norman. Regarde ! Tu crois que ça va plaire à Maman ? — Bien sûr, répondit le garçon en souriant des yeux à la fillette qui lui tendit son dessin achevé. Tous les enfants de l’orphelinat aimaient leur gentille Maman. Mais celle-ci s’avérait être en réalité au service des dé- mons, autrement dit, leur ennemie. À partir de ce fameux soir, Emma, Ray, Norman, ainsi que Don et Gilda, d’un an leurs cadets, avaient com- mencé à mettre en place un plan d’évasion. Pour ce faire, ils avaient entrepris de découvrir toutes les vérités qu’on leur avait cachées jusqu’alors. Grace Field House, l’orphelinat qu’ils voyaient comme un havre de paix, était en réalité un élevage au service de ces démons. Ceux-ci se nourrissaient de cerveaux d’en- fants humains. Si les enfants passaient tous les jours des tests d’aptitude, c’était uniquement pour cette raison. Ils étaient ainsi classés selon leurs résultats et leur âge, et une fois que leur « livraison » était déterminée, on pré-

n’était pas humain. De longues griffes, un corps noir et déformé, ils avaient bien deux yeux, mais ceux-ci étaient alignés verticale- ment. — Très appétissante, dis donc ! Norman n’en revenait pas. Il n’était pas tout à fait dans le faux en pensant qu’un « monstre » avait assassiné la petite Conny. Mais il ne s’attendait pas à ce spectacle d’horreur. Des démons… Deux créatures difformes se tenaient devant lui. L’une d’elles souleva le corps sans vie de la fillette avant de le fourrer dans un large bocal. Ne comprenant pas ce qui se passait, Norman frissonna en écoutant la conversa- tion des deux démons. De la « viande » ? Un « élevage » ? De la « marchandise » ? Ça signifie que nous ne sommes que du bétail destiné à finir dans le ventre de ces monstres ?! Norman sentit le corps d’Emma tressaillir contre lui. Alors qu’il essayait de tendre la main, il se rendit compte que ses doigts à lui aussi tremblaient. Mais le cauchemar ne s’arrêtait pas là. Lorsque les démons évoquèrent la « prochaine livraison », une voix calme et familière leur répondit : — Entendu. Et cette voix, qu’ils venaient de reconnaître, n’était autre que celle de leur chère maman, Isabella.

résonna vaguement. La jeune fille, Little Bernie toujours serré contre sa poitrine, eut l’idée de déposer la peluche à l’arrière du camion à l’intention de sa petite sœur et jeta alors un œil à l’intérieur de la structure bâchée. Elle lâcha soudain le lapin qui tomba au sol. Avec un visage blême qu’il ne lui avait jamais vu, elle appela le nom de Norman qui accourut aussitôt. C’est alors qu’il la vit. Conny était à l’arrière du camion. Tombée à la renverse, ses yeux sans vie les fixaient. La poitrine transpercée d’une plante qu’ils n’avaient jamais vue auparavant, son corps était à moitié étalé dans une flaque d’un liquide semblable à de l’eau. La même Conny, qu’ils avaient vue un instant aupara- vant, dans ses nouveaux vêtements et coiffée d’un cha- peau, partir main dans la main avec Maman un air ravi sur le visage, était là devant eux dans un état mécon- naissable. — Qui va là ?! Au son de cette voix, Emma et Norman plongèrent en un clin d’œil sous le camion. De toute évidence, quelqu’un avait assassiné Conny. Norman identifia naturellement la voix masculine qu’il venait d’entendre pour la première fois comme le coupable, le monstre qui avait tué sa petite sœur. Toujours allongé sur le ventre, il leva furtivement la tête. Ce qu’il aperçut alors dans son étroit champ de vision

À cette nouvelle, Norman pensa qu’ils pouvaient encore ramener la peluche à temps. En courant, le « portail » était rapidement accessible. — Dans ce cas, allons-y, dit Norman à une Emma confuse. En principe, ils n’avaient pas le droit de quitter l’établis- sement de nuit. Et bien sûr, Isabella avait comme à son habitude fermé les portes à clé. Mais le mécanisme de la porte de derrière n’était pas bien compliqué, et Norman était capable de la déverrouiller avec un simple fil de fer. Ils s’étaient déjà rendus une fois tous les trois jusqu’au portail dans le but de « l’inspecter ». Ils n’étaient d’habi- tude pas autorisés à l’approcher, mais c’était un très grand édifice facile à distinguer même de loin. En sortant de l’orphelinat, il était possible de s’y diriger de nuit sans se perdre. — Conny serait ravie qu’on lui apporte tout de suite, tu ne penses pas ? ajouta Norman. Prise par les sentiments, Emma acquiesça d’un grand mouvement de tête. Ils se faufilèrent alors dehors et arrivèrent jusqu’au fameux portail. C’est là qu’ils apprirent la « vérité » sur ce monde. La cruelle « réalité » des choses. — Conny ? Derrière la grille de fer levée, il n’y avait qu’un camion garé et aucune présence humaine. La voix d’Emma

Et c’est également ce que s’était dit Norman alors qu’il avait accompagné Conny jusqu’à la porte d’entrée de l’orphelinat ce soir-là. C’est seulement une fois l’heure du ménage arrivée, juste après le départ de leur petite sœur, qu’il avait entendu l’exclamation d’Emma. Alors qu’il sortait un balai du placard, il se retourna, surpris par la clameur : — Conny !!! Quelle tête de linotte ! C’est pas possible ! En arrivant dans le réfectoire un balai à la main, Emma avait découvert sur une table Little Bernie, le lapin en peluche que Conny ne quittait jamais et avait manifeste- ment étonnamment oublié. C’était Isabella, la « Maman » de cet établissement, qui le lui avait confectionné pour ses six ans. Avant de partir, Conny, qui adorait leur Maman, avait dit en serrant la peluche dans ses bras : « Little Bernie m’accompagne, alors tout ira bien ! Mon rêve, quand je serai grande, eh ben, c’est de devenir une bonne mère, comme Maman ! » — Qu… Qu’est-ce qu’on fait, du coup ? fit Emma, déconcertée. — Il y a encore de la lumière au portail, l’informa Ray qui venait d’entrer dans le réfectoire. Je l’ai aperçue depuis la salle de bains. Et puis Maman, qui l’accom- pagnait, n’est pas encore revenue. Il n’est peut-être pas trop tard.

Alors qu’ils jouaient dehors, Emma porta la main à sa poitrine, à la fois triste et réjouie du départ de leur petite sœur. Ses cheveux ébouriffés roux clair ondoyèrent au vent. Fidèle à ses habitudes, Ray lisait aujourd’hui en- core un livre avec une expression d’indifférence. — Eh oui ! Encore une qui part avant nous ! fit Norman, ressentant tout de même une part de soulagement au fond de lui. D’aussi loin qu’il se souvienne, Emma et Ray avaient toujours été à ses côtés, endossant le rôle de famille, comme frère et sœur, aussi bien que celui d’amis. Emma était agile, maternante et joyeuse, tandis que Ray était un érudit pragmatique un poil grincheux. Ils avaient tous les trois des caractères totalement opposés, mais quoi qu’ils fassent ensemble, ils étaient toujours sur la même longueur d’onde. Le genre d’amitié qui vous complète. Cependant, dans un futur proche, Emma, Ray et même Norman allaient quitter cet orphelinat. Le fait qu’on trouverait bientôt une famille pour eux était formidable. Mais la tristesse prenait le pas sur ces réjouissances à l’idée qu’ils seraient un jour séparés. Si seulement on pouvait être ensemble à jamais… C’était la pensée qui les habitait à chaque fois que l’un d’eux quit- tait cet établissement.

— Une lettre. La fillette hocha la tête. — Moi, je dessine cet arbre ! annonça-t-elle en faisant courir gaiement son crayon sur le papier. Ses petits frères et sœurs ne savaient pas encore la véri- table nature de cet établissement. Norman jeta un regard vers le toit du bâtiment de l’autre côté de la forêt. Il avait toujours pensé que Grace Field House, l’orphe- linat où les enfants vivaient, était un véritable havre de paix. Il n’avait pas de lien de sang avec eux, mais menait une existence heureuse en compagnie de ses frères et sœurs et de leur tendre maman. Mais les choses n’étaient pas celles qu’il croyait qu’elles étaient. Norman cessa d’écrire. Cette fameuse soirée-là, il avait appris la vérité. Le soir du 12 octobre, leur petite sœur Conny, dont les futurs parents adoptifs avaient été trouvés, avait quitté l’orphelinat. Avant leur douzième anniversaire, tous les enfants de l’établissement étaient dispatchés dans des familles. Du haut de leurs onze ans, Norman, Emma et Ray étaient les plus âgés de la fratrie. — C’est le dernier jour de Conny, aujourd’hui…

Prologue

« Chère Emma, Voici le plan que j’ai concocté. »

Assis dans la forêt, Norman commença à rédiger ces quelques mots sur la feuille de papier à dessin tout blanc. À ses côtés, Yvette, son carnet de croquis sur les genoux, dessinait tout en balançant ses jambes. C’était l’après-midi du 3 novembre. Un vent sec d’au- tomne, tout de même assez frais pour faire frissonner quelqu’un vêtu d’un simple gilet, soufflait entre les arbres. L’été avait pris fin sans crier gare. Norman leva les yeux et fixa l’azur entre les branches. Les nuages filaient doucement dans le ciel. Alors qu’il venait d’apercevoir la triste vérité qui les atten- dait par-delà le « mur », il se sentait étrangement serein. Ce soir, il serait « livré ». C’est ce à quoi il s’était résolu depuis le début. — Dis, Norman, qu’est-ce que tu écris ? demanda Yvette à ses côtés en levant les yeux vers lui. Norman lui rendit son sourire candide avant de lui répondre simplement :

Roman

La Lettre de Norman

L e 3 novembre, jour même de sa “livraison”, Norman écrit dans la forêt une lettre indiquant la marche à suivre pour que ses camarades puissent mener à bien leur évasion. Au fil de sa rédaction, de nombreux souvenirs nostalgiques de moments vécus à l’orphelinat lui reviennent en mémoire. Retrouvez pour la première fois le roman du quotidien paisible et tristement révolu des enfants de Grace Field House !

Roman

La Lettre de Norman

Scénario : Kaiu Shirai Dessin : Posuka Demizu Roman : Nanao

Page 1 Page 2 Page 3 Page 4 Page 5 Page 6 Page 7 Page 8 Page 9 Page 10 Page 11 Page 12 Page 13 Page 14 Page 15 Page 16 Page 17 Page 18 Page 19 Page 20 Page 21 Page 22 Page 23 Page 24 Page 25 Page 26 Page 27 Page 28 Page 29 Page 30 Page 31 Page 32 Page 33 Page 34 Page 35 Page 36 Page 37 Page 38 Page 39 Page 40 Page 41 Page 42 Page 43 Page 44 Page 45 Page 46 Page 47 Page 48 Page 49 Page 50 Page 51 Page 52 Page 53 Page 54 Page 55 Page 56 Page 57 Page 58 Page 59 Page 60 Page 61 Page 62 Page 63 Page 64 Page 65 Page 66 Page 67 Page 68 Page 69 Page 70 Page 71 Page 72 Page 73 Page 74 Page 75 Page 76 Page 77 Page 78 Page 79 Page 80 Page 81 Page 82 Page 83 Page 84 Page 85 Page 86 Page 87 Page 88 Page 89 Page 90 Page 91 Page 92 Page 93 Page 94 Page 95 Page 96 Page 97 Page 98 Page 99 Page 100 Page 101 Page 102 Page 103 Page 104 Page 105 Page 106 Page 107 Page 108 Page 109 Page 110 Page 111

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online