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ECONOMIE

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JEUDI 30 JUILLET 2020

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ou africains et qui sont estimés à plus de 150.000 personnes ne bénéficient pas de protection sociale. Ces personnes ont besoin d’un système de protec- tion sociale spécifique. Notre département a réalisé une étude en partenariat avec d’autres institutions concernées. Celle-ci a permis de diagnostiquer la situation du système de protection sociale actuel des MRE. Les conclusions de cette étude seront la base pour mener les discussions avec les institu- tions et les administrations concernées. Des réunions ont été organisées à ce sujet avec le ministère de l’Emploi et la CNSS. Les rencontres ont abouti à intégrer cette population dans la catégorie des bénéficiaires prévue par les lois 15-98 et 15-99, qui concernent les professionnels indépendants. Il est prévu de concevoir la mouture finale du projet. Dans un premier temps, cet écosystème ne prévoit que la retraite pour les MRE, avant de passer, dans une seconde étape, à l’étude de l’intégration de la couverture sanitaire dans le système. La création d’un écosystème de protection sociale des MRE qui ne disposent pas de couverture

nous ciblons les compétences spécialisées dans les énergies renouvelables, l’économie verte, la valorisation du développement durable, la transi- tion énergétique, la transition écologique… Ces profils auront la possibilité de collaborer avec les institutions nationales comme l’Iresen. Il est essentiel d’ériger un pont entre les compétences marocaines à l’étranger et celles au niveau natio- nal. Nous avons également prévu des dispositions pour inciter les investisseurs MRE à lancer des projets au Maroc. Un plan de travail est décliné en partenariat avec la CGEM et le département de l’Enseignement supérieur. Nous devons changer de paradigme dans nos relations avec les compétences marocaines pour qu’elles soient intégrées. Nous devons faire en sorte que ces compétences apportent une valeur ajoutée à notre pays. Le portail maghribcom sera lancé prochainement. Nous allons développer ce portail à partir du site fincom afin qu’il soit une plateforme institution- nalisée comportant une base de données riche et variée. Notre pays a pu, au cours de la crise de la Covid-19, profiter des compétences maro- caines à l’étranger. Par exemple, le réseau AMCN a fourni beaucoup d’efforts comme la réparation du matériel médical, la formation des innova- teurs marocains et l’accompagnement de quelques hôpitaux. Le réseau de compétences médicales des Marocains du monde a lancé une plateforme d'assistance médicale et psychologique, à dis- tance et à titre bénévole, au profit des Marocains résidant à l'étranger. L’opération a ciblé les MRE dans 17 pays. Nous voulons conforter le capital de confiance des MRE dans leur pays pour les rapprocher davantage de leur mère-patrie. Notre deuxième chantier concerne l’amélioration des services, surtout l’administration consulaire, qui a connu une nette évolution pour qu’elle soit à la hauteur des attentes. Parmi les priorités, figure également la revalorisation des conventions signées avec les pays d’accueil. En effet, dans les évolutions constatées chez les MRE, on note l’apparition d’une population vulnérable de la pre- mière génération regroupant des femmes et des enfants. Une équipe d’experts s’attelle à revoir 18 conventions qui datent de 20 ans. A cet égard, nous allons organiser prochainement, en partenariat avec le ministère de la Justice et d’autres acteurs, une conférence pour un bilan d’évaluation. La rencontre traitera des sujets ayant trait à des domaines qui touchent directement les MRE, comme l’exécution des clauses de la Moudawana à l’étranger. Nous travaillons également sur le chantier de l’offre culturelle, du fait des évolutions que connaissent les MRE. La promotion cultuelle doit faire valoir l’identité nationale. Un programme de travail est en cours pour répondre aux aspirations des MRE. ◆

sociale dans leurs pays d’accueil est une étape impor- tante dans la mise en œuvre de la poli- tique éclairée de SM le Roi Mohammed VI en matière de généralisation de la couverture sociale à tous les Marocains et aussi pour se conformer à l’esprit de la Constitution à ce sujet. Il s’agit

à l’étranger ont besoin d’un nouveau dispositif pour renforcer leur lien avec la mère patrie. Le deuxième élément très important, et qui a été marginalisé auparavant, concerne le traitement du dossier des MRE qui doit être transversal. Tout programme dédié à ces personnes doit prendre en considération tous les aspects et impliquer tous les intervenants dans le secteur. Nous avons à cet égard travaillé étroitement avec les administrations et les acteurs concernés. Aujourd’hui, nous avons trois priorités. La pre- mière concerne la mobilisation des compétences et leur insertion dans les différents chantiers économiques et de développement nationaux. Nous avons opté pour une nouvelle approche évitant les rencontres et autres rassemblements. Actuellement, nous avons lancé le programme MRE Académie, dont la philosophie consiste à relier l’expertise marocaine dans le monde (évaluée à 17% de l’expertise mondiale par l’OCDE) avec les secteurs concernés. Nous avons signé une convention-cadre avec l’OFPPT, qui prévoit d’insé- rer les réseaux organisés d’une façon pragmatique pour assurer le transfert de savoir-faire dans des domaines pointus comme l’ingénierie de la forma- tion et la compétitivité économique. A cet égard, nous avons également scellé un partenariat avec Maroc des Compétences, comme les médecins d’origine marocaine ou le réseau en Allemagne qui regroupe près de 1.200 personnes réparties entre experts, ingénieurs et techniciens dans plusieurs domaines, pour ne citer que l’industrie automobile. Le réseau implanté au Canada est spécialisé dans l’aéronautique. Aux Etats-Unis, on note la présence du réseau American Moroccan Competencies Network (AMCN), qui est spécialisé dans plusieurs secteurs. Nous envisageons des conventions pour la formation des formateurs. Pour MRE Green,

Les MRE basés dans des pays du Golfe ou africains et qui sont estimés à plus de 150.000 personnes ne bénéficient pas de protection sociale.

également d’exprimer la volonté du département de tutelle et du gouvernement en matière d’accom- pagnement des MRE, et ce dans le cadre des évo- lutions profondes que connaît le monde, et d’effec- tuer un travail de fond pour préserver leurs acquis. F.N.H. : Enfin, quel bilan faites-vous de l'action de votre département au cours des derniers mois marqués par la crise liée à la pandémie dans les pays euro- péens, qui abritent la majeure partie des MDM ? N. E. O. : Parler aujourd’hui du bilan nous pousse à évoquer deux éléments sur lesquels nous nous sommes attelés depuis ma nomination. Premièrement, il faut une nouvelle approche pour gérer le dossier des MRE et prendre en considéra- tion les mutations profondes que connaît la popula- tion des Marocains vivant à l’étranger. 20% d’entre eux sont nés dans leurs pays d’accueil, 50% sont de jeunes femmes. Par ailleurs, 70% des MRE ont moins de 45 ans. Ils présentent des compétences de qualité dans tous les secteurs. Nos concitoyens

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