• l’essor d’une économie globalisée où les frontières nationales s’estompent ; • les attentes croissantes des actionnaires en matière de rentabilité ; • la volatilité des marchés financiers. Cet environnement de plus en plus complexe génère de nouveaux défis pour les dirigeants et les autres parties prenantes. Il contribue à changer la manière de gérer une entreprise. Ce nouvel écosystème est également à l’origine de nombreuses incertitudes, ce qui conduit les dirigeants à arbitrer entre plusieurs solutions en fonction de leur rentabilité et de leur risque. Par ailleurs, la question de l’horizon temporel de la décision est cruciale. Les dirigeants doivent répondre aux attentes de rentabilité à court terme des actionnaires tout en prenant des décisions permet- tant d’assurer la création de valeur sur le long terme. B. La création de valeur pour les parties prenantes Le principal objectif des entreprises consiste à accroître la valeur pour leurs action- naires. Toutefois, elles prennent de plus en plus en considération les autres parties prenantes : consommateurs, salariés, fournisseurs, etc. L’ éthique et la responsa bilité sociale ou sociétale des entreprises ( RSE ) sont également devenues des enjeux majeurs : • L’éthique correspond à un ensemble de principes, de valeurs et de règles fonda- mentales établi par la société. • La RSE est définie par la Commission européenne comme « l’intégration volontaire par les entreprises de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et leurs relations avec les parties prenantes ». Ces considérations sont de plus en plus souvent prises en compte dans les déci- sions, en complément des aspects comptables et financiers.
DE LA THÉORIE À LA PRATIQUE
La menace des « chatbots » manipulateurs
» Le Comité national pilote d’éthique du numérique (CNPEN) alerte sur les risques liés aux agents conversationnels qui brouillent la frontière humain-machine. » Le 23 juillet [2021], le San Francisco Chronicle a relaté une expérience troublante de conversation entre un jeune homme et un avatar de son amie disparue conçu avec le dernier modèle de langue, GPT-3 [depuis, nous sommes passés à GPT-4, NdA] le modèle, de l’entreprise OpenAI. Pour le CNPEN, une réglementation s’imposera sur ces deadbots après « une réflexion éthique
approfondie à l’échelle de toute la société ». […] Pour les experts, alors que plusieurs entreprises sont déjà sur ce marché de la col- lecte de souvenirs (HereAfter AI ou Toodays en France), un encadrement de ces applica- tions est nécessaire. « Nous ne voulons pas bloquer la technologie. Au contraire, nous posons des jalons pour garantir la confiance et inciter les industriels à bien faire les choses » , rappelle Laurence Devillers. Le débat est lancé.
Source : Le Monde , 17 novembre 2021
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CHAPITRE 1 : Gestion comptable et financière
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