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JEUDI 28 JANVIER 2021 FINANCES NEWS HEBDO
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Libertés individuelles
◆ Le vaccin est là, mais l’apparition des variants pousse certains pays à se reconfiner. ◆ La souche britannique détectée au Maroc fait craindre une détérioration de la situation épidémiologique. ◆ L’arrivée des vaccins ne va finalement rien changer à la situation que nous vivons depuis mars 2020. Tous en otage malgré les vaccins L e Maroc a désormais ses vaccins. Du moins, il en a réceptionné une partie et la campagne de vaccination va démarrer de façon imminente. Par D. William jusqu’à présent, on est loin d’avoir cerné tous les mystères du coronavirus.
pratiquement jamais eu aucune certi- tude. Mais juste des hypothèses scien- tifiques qui, au fur et à mesure, ont été détricotées par le coronavirus. Et, aujourd’hui, à cause notamment des mutations du virus qui ont eu pour effet d’accélérer la pandémie et de pousser plusieurs pays à se remettre sous cloche, s’ajoute le doute sur l’effi- cacité des vaccins sur ces variants (britannique, brésilien, sud-africain, japonais…). D’ailleurs, à ce jour, seule la société de biotechnologie Moderna a annoncé officiellement que son vaccin reste efficace contre les variants britan- nique et sud-africain du coronavirus. Quid des vaccins AstraZenaca et Sinopharm utilisés par le Maroc ? Protègent-ils des variants, surtout quand on sait qu’un premier cas du variant britannique, réputé très conta- gieux, a été découvert le 18 janvier au Maroc ? «Jusqu'à ce jour, tous les vaccins anti-Covid-19 développés récem- ment restent heureusement actifs sur les variants. A l'instar des autres vaccins, ceux d'AstraZeneca et de
En effet, dans tous les pays où la vac- cination a commencé, les mesures res- trictives ont été maintenues, voire dur- cies. L’Angleterre a totalement reconfi- né sa population depuis le 4 janvier et les écoles ont été fermées. Pareil en Allemagne où le confinement est accompagné de mesures drastiques, comme la fermeture des commerces non essentiels et des écoles. En Italie, une partie de la population est confinée, au Portugal, les 10 millions d’habitants ont été placés de nouveau sous cloche. Israël s’est de nouveau barricadé, alors qu’en France l’option d’un troisième reconfinement est sur la table. Bref, entre couvre-feux, confinements, restrictions des déplacements…, l’on se rend compte, au final, que l’arrivée des vaccins n’a rien changé dans l’absolu. Vaccins vs variants Il faut dire que depuis le début de cette crise sanitaire mondiale, il n’y a
Rappelons-nous cependant qu’en mars dernier, en pleine crise sanitaire, le monde scientifique affirmait qu’avec ce coronavirus, la seule alternative était un vaccin, dont le développement prend, d’habitude, au moins une dizaine d’an- nées. Mais face à l’urgence sanitaire et des économies figées, les scientifiques se sont démenés et ont fait preuve d’in- novation pour mettre sur pied, non pas un, mais plusieurs vaccins en seulement quelques-mois. Une dose d’espoir pour reprendre enfin une vie normale ? Est-ce la fin de nos ennuis ? L’économie va-t-elle reprendre son cours normal ? Pas tout à fait. Car, avec le temps, le discours scientifique a bien chan- gé, montrant, à bien des égards, que
Aucun pays ne pourra boucler sa campagne de vaccination en trois mois, vu les ten- sions sur les livraisons.
Sinopharm sont actifs sur les variants» , affirme le Pr Said Motaouakkil, membre du Comité scientifique et technique national. Le Dr Moundir Souhami est, pour sa part, moins affirmatif, précisant que «jusqu’à présent, il n’y
Pour l’instant, les mesures restrictives décidées jusqu’ici par les autorités marocaines n’ont
aucune chance d’être allégées.
a pas d’études scientifiques sûres qui montrent leur efficacité sur les variants. Il faudra attendre d’avoir plus d’éclair- cissement à ce sujet». Pour sa part, ce professionnel de santé qui souhaite garder l’anonymat reste plus nuancé. «On a très peu de don-
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