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ECONOMIE
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JEUDI 28 JANVIER 2021
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nées sur l’efficacité des vaccins sur les variants en général, parce ce qu’il n’y a pas d’études à ce sujet. Néanmoins, les spécialistes prédisent que les vaccins seront efficaces» , note-t-il. Retour à la case départ En ce moment, la seule thèse sur laquelle s’accorde le monde scientifique, ici et ailleurs, c’est que le vaccin permet d’éviter de contracter une forme sévère de la maladie et réduit ainsi la mortalité du virus. Donc, à la réflexion, on en est presque au même point. Car, pour le reste, rien ne change dans notre quotidien, même pour les premiers citoyens marocains qui vont se faire vacciner. Cela ne les exonère pas du respect des mesures de distanciation phy- sique, des règles d’hygiène et de porter le masque. De même, rien ne dit que les vaccinés ne sont plus contagieux et qu’ils ne peuvent pas contracter la Covid- 19. Par ailleurs, vu que le variant bri- tannique est présent sur le terri- toire national, et compte tenu de ce qui se passe ailleurs dans le monde, les mesures restrictives décidées jusqu’ici par les auto- rités marocaines n’ont aucune chance d’être allégées : le couvre- feu, les restrictions de déplace- ment et la fermeture de certaines activités… seront de rigueur pour encore longtemps. «Les dernières études estiment que le variant anglais a un pouvoir de dissémination très important. Il faut donc garder les mesures de restriction, voire même les ren- forcer au niveau des frontières maritimes, aériennes et terrestres. Selon l’évolution de la situation épidémiologique, on pourra éven- tuellement procéder à des confi- nements localisés, d’autant que le Maroc ne peut plus se permettre un confinement strict, au regard du coût économique et social que cela engendre» , précise Souhami. Même son de cloche pour notre professionnel de santé qui alerte
Aujourd'hui, ce sont les variants du virus qui inquiètent le monde scientifique.
sur le fait qu’ «on doit craindre une nouvelle propagation du virus, puisque la souche anglaise et d’autres souches (mutants) sont présentes sur le territoire natio- nal». Il estime cependant que «le durcissement des mesures de restriction est une décision poli- tique qui tient compte d’un cer- tain nombre de paramètres, dont l’expansion de la pandémie. Or, aujourd’hui, l’épidémie est à un niveau bas par rapport à ce que nous avions connu il y a quelques semaines. Il n’y a donc pas, pour le moment, nécessité de renforcer les mesures restrictives». En ce moment, l’urgence est donc d’accélérer la vaccination pour atteindre cette fameuse «immu- nité collective». Mais il semble peu évident que le gouvernement reçoive dans l’immédiat ses 65 millions de doses commandées pour boucler sa campagne de vaccination en trois mois seule- ment comme initialement prévu, vu les tensions grandissantes qui existent sur le marché des vac- cins au niveau mondial. «Le Maroc a la chance d’avoir réceptionné son premier lot de vaccins. Mais comme on l’a déjà vu avec les masques, les vaccins vont aussi obéir à la loi du mar- ché. Les pays les plus forts vont être livrés en premier» , constate Souhami. «Aucun pays ne pourra, à mon
Tout cela pour dire que l’activité économique va donc continuer à être otage du coronavirus. Les citoyens aussi. ◆
avis, boucler sa campagne en trois mois, vu les tensions sur les livraisons», conclut pour sa part notre professionnel de santé.
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