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JEUDI 28 JANVIER 2021
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F.N.H. : Les vaccins Sinopharm et AstraZeneca sur lesquels le gouvernement marocain a misé sont-ils aujourd’hui efficaces contre les nouveaux variants ? Pr S. M. : Jusqu'à ce jour, tous les vaccins anti-Covid développés récemment restent heureusement actifs sur les variants. A l'instar des autres vaccins, ceux d'AstraZeneca et de Sinopharm sont actifs sur les variants. Pour l'instant, le Maroc a reçu officiellement 2 millions de doses du vaccin AstraZeneca, ce qui va permettre de vacciner 1 million de candidats, comme annoncé par le ministère de la Santé. Et ce, dans l’attente de l’arrivée mercredi du vaccin chinois Sinopharm. Le public ciblé dans un premier temps est le personnel médical, âgé de plus de 40 ans, le personnel de première ligne, notamment les autorités sécuritaires, l’armée, le personnel de l'éducation nationale de plus de 45 ans. Suivront les personnes âgées de plus de 75 ans. F.N.H. : Que sait-on des variants du virus apparus à l'étranger, notamment en Angleterre, au Brésil, en Afrique du Sud ou encore au Japon, qui inquiètent les autorités sanitaires ? Allons- nous vers une 3ème vague ? Pr S. M. : Depuis l'apparition de la pan- démie, la Covid-19 a connu plusieurs mutations qui ont été découvertes par la surveillance génomique du virus. Nous assistons actuellement à l'émer- gence de trois principales variantes : la souche anglaise, qui a atteint plus de 60 pays, la souche brésilienne, qui est la même que la souche japonaise, présente dans plus de 20 pays, et la souche sud-africaine. La souche anglaise se caractérise par une forte contagiosité, avec une vitesse de dif- fusion rapide mettant sous tension le système sanitaire, et une augmenta- tion du nombre de morts en absolu. Elle touche aussi les jeunes et les enfants. Les problèmes posés par ces souches sont la mise sous tension du système de santé, le problème de l'efficacité des tests de diagnostics et le doute sur l'efficacité des vaccins mis récem-
Depuis l'apparition de la pandémie, la Covid-19 a connu plusieurs mutations qui ont été découvertes par la surveillance génomique du virus.
F.N.H. : Les réunions s'en- chaînent pour vous, en tant que membre du Comité scientifique et technique national. Quel est l’apport du comité concernant la campagne de vaccination, les variants, les vaccins … ? Pr S. M. : Le rôle du Comité technique et scientifique est de suivre l'évolution de la pandémie sur les plans national et international. Il répond aux ques- tions posées par le département de la Santé et les autres départements en émettant des recommandations. Le comité se focalise sur l'évolution dynamique de la pandémie, fait le suivi des développements des variants, des résultats des différents vaccins dans le monde et le suivi de leur sécurité ... ◆
ment sur le marché. Les premières réponses dont nous disposons sont comme suit : a) la virulence ne semble pas plus importante, ils sont moins mortels; b) les tests de diagnostic sont valables pour ces souches; c) les vaccins restent efficaces contre ces souches. Ces trois variants sont responsables d'une troisième vague dans les pays qui connaissent actuellement cette pandémie. En Angleterre, par exemple, ils sont responsables d'une satura- tion du système de santé, avec une augmentation du nombre de décès quotidien. Par ailleurs, nul ne peut attester quand le Coronavirus cessera de muter.
L'agence européenne chargée des épidémies (ECDC), basée à Stockholm, a appelé ses membres à se tenir prêts à prendre des mesures plus strictes «dans les semaines à venir». Et ce, pour contenir la progression des nouveaux variants du coronavirus, en relevant d'un cran son niveau de vigilance. L'ECDC, qui regroupe les 27 pays de l'Union européenne ainsi que le Royaume-Uni, la Norvège et l'Islande, a relevé à «élevé / très élevé» son évaluation des risques sanitaires liés aux nouveaux variants, contre «élevé» dans sa première évaluation fin décembre. «Etant donné que les populations responsables de la transmissionne seront pas vaccinées pendant encore quelques mois, il est recommandé aux Etats membres d'être prudents avant de «relâcher» leursmesures de restriction», plaide l'ECDC dans son rapport. Elle recense au 19 janvier quelque 1.300 cas du variant anglais dans ses pays membres, hors Royaume-Uni où la souche est désormais dominante. 27 cas du variant sud-africain ont été détectés dans dix pays de la zone ECDC, dont l'Allemagne, la France et la Belgique, selon son pointage du 19 janvier. L’alerte de l’Agence européenne chargée des épidémies
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