BI No 1-36 combinés

Bulletin d’information No 15 – août 2020

LA MESSE SERA-T-ELLE DITE PAR LE TRIBUNAL FEDERAL ? Quatre recours vont être jugés par le TF, le premier d’ici la fin de l’année. Dès lors, deux scénarios sont imaginables. 1. L’acceptation de tout ou partie des recours : victoire des opposants ! La po- litique éolienne vaudoise serait au tapis et aurait de la peine à se relever. 2. Le rejet des recours : victoire du Con- seil d’Etat et des promoteurs ! Mais dans le contexte actuel de prise de conscience des populations, le début d’une période de confusions et de troubles, tous les moyens légaux étant bons pour éviter la destruction pro- grammée de nos paysages et de l’envi- ronnement. Dans tous les cas, on n’est pas près de voir tourner des éoliennes dans notre canton.

Suisse

La SES et les réalités du marché

La Fondation Suisse de l’Énergie (SES) a notamment pour mission de déplorer les trop lents progrès de notre transition énergétique (passage à l’éolien et au solaire) et de sermonner ses différents acteurs, ce qu’elle fait régulièrement avec application.

Dans un récent communiqué re- pris par 24 Heures, elle obser- vait que « le mix énergétique moyen de l’électricité produite en Suisse en 2019 se composait de 56,4% d’énergie hydraulique et de 35,2% d’énergie nu- cléaire ». Mais elle constatait aussi que le courant vendu par les grands acteurs énergétiques suisses est encore, pour deux tiers, issu du nucléaire et des énergies fossiles (voir schéma) regrettant par là-même que les émissions de CO2 par kWh vendu n’aient guère diminué.

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Jean-Marc Blanc, secrétaire général

Mais les réalités du terrain montrent que ce n’est pas si simple : les grands fournis- seurs d’électricité doivent optimiser leurs affaires dans l’intérêt de leurs actionnaires (collectivités publiques pour l’essentiel). C’est ainsi qu’ils exportent la moitié de notre l’électricité hydraulique (totalement verte) à bon prix puisqu’ils peuvent en piloter la production. Parallèlement, ils importent de l’électricité provenant du nucléaire, du gaz ou du charbon à prix cassés en raison des diverses surproductions européennes ré- currentes. Résultat des courses, de jolis bénéfices. On ne peut leur en vouloir car ils font leur boulot. Mais l’on cherche vainement la cohérence chez les partisans de la transition énergé- tique actuelle qui sont de grands naïfs ou se moquent carrément de nous. Les Suisses payeurs de subventions vertes font de gentils moutons faciles à tondre, pen- dant que les Axpo, Alpiq, BKW et Repower font de gros bénéfices avec du fossile et du nucléaire étranger échangé contre notre bonne vieille hydraulique !

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