Bulletin d’information No 18 – février 2021
ENCORE UN ARGUMENT DES ÉOLIENS QUI PART EN FUMÉE À bout d’arguments, l’OFEN et ses va- lets martèlent depuis des mois, que la production éolienne est deux fois plus importante en hiver qu’en été. Par con- séquent, les machines géantes auraient toute leur place dans le mix énergé- tique pour compléter le solaire, en Suisse comme ailleurs. Il faut donc la fa- voriser par des voies légales et finan- cières. Certes, la production est plus im- portante en hiver, mais jamais dans les proportions affirmées par le lobby éo- lien. De plus, quand il n’y a pas de vent (ce qui vient de se produire plusieurs fois en janvier) le recours aux importa- tions serait nécessaire et immédiat.
International
Le mythe de la complémentarité nécessaire de l’éolien anéanti par les faits
Ces chiffres de janvier 2021 en provenance d’Allemagne sont éclairants : dans les périodes de grande production de renouvelable, surtout éolien (en jaune ici), les prix du marché (ligne bleue) descendent jusqu’à être négatifs autour du 21.01.21. Cela signifie que les sub- ventions ont servi à produire une électricité que l’Allemagne a dû payer pour l’écouler.
Jean-Marc Blanc, secrétaire général
Source : Fraunhofer Energy Charts 2021
Cette absurdité est due à la cohérence du régime des vents terrestres européens. Comme presque toutes les éoliennes produisent en même temps : plus la production est grande, plus l’offre dépasse la demande et plus les prix baissent. On peut donc multiplier leur nombre à l’infini, cela ne change rien : quand il n’y a pas de vent, l’électricité vaut cher mais les éoliennes n’en produisent pas. Et quand elles en produisent beaucoup, l’électricité ne vaut presque plus rien. Pendant ce temps (tableau ci-dessous), les subventions vont jusqu’à représenter 87.9% de la rétribution globale des producteurs suisses en 2019 : huit fois les prix du marché !
Source : H. Weidmann selon rapports annuels RPC - Pronovo
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