Votes et consultations populaires : les refus se multiplient ! Rien qu’au cours des 3 dernières années, 12 parcs éoliens sur 15 ont été rejetés par la po- pulation ou ses élus lors de votations. Comme on le sait, les Fribourgeois ont fait très fort et de leur côté, les Jurassiens qui les ont acceptées à Cortébert et Corgémont sont trop loin des éoliennes pour les voir, ceci expliquant cela. Notons tout de même que ces bons résultats sont dus en partie au fait que les opposants ont su tirer les enseignements des expériences parfois douloureuses faites dans les années précédentes par leurs homologues des cantons de Vaud et Neuchâtel. Mais aujourd’hui, la population suisse ne veut pas d'éoliennes, n’en déplaise à Mme Som- maruga qui, à tort, persiste à claironner le contraire et veut passer en force !
POUR EN FINIR AVEC L’EXEMPLE AUTRICHIEN : UN « FAKE » DE SUISSE ÉOLE… Largement repris par des médias peu scrupuleux, Suisse Éole cite l’exemple au- trichien en boucle pour déplorer le retard honteux de l’éolien suisse. L’argument ne résiste à une comparaison concrète des deux pays. Sur un territoire double du nôtre, l’Autriche abrite une même popu- lation. Son éolien est concentré à son ex- trémité orientale dans des plaines peu habitées où il produit 6.4 TWh/an avec 1160 machines, soit 90% de la produc- tion éolienne du pays. Malgré une puis- sance moyenne par machine peu élevée de 2.4 MW, le facteur de charge s’élève à 26%, largement au-dessus de la moyenne suisse actuelle.
Votations en Suisse depuis 2019 – en rouge : majorité aux opposants
Vaud Victoires dans l’affaire des conventions secrètes
Éoliennes en Basse Autriche
Par contre, si l’on compare avec la Haute- Autriche dont la géographie est proche de la nôtre, les choses prennent une tout autre tournure.
À Fribourg, avec les films de simulation réalisés par PLCH, l’affaire des conventions secrètes a été le déclencheur des oppositions acharnées qui ont débouché sur les résultats réjouis- sants que l’on sait. Dans notre canton, de nombreuses démarches ont été lancées afin de contraindre les communes à publier les conventions passées avec les promoteurs, chaque fois en invoquant la loi du 24 septembre 2002 sur l’information.
Les résultats sont prometteurs :
• Plusieurs conventions avaient déjà été révélées dans les années précédentes, par exemple à Bavois, Villars-le- Terroir et Ste-Croix. • en 2021, ce sont celles du projet de Grandsonnaz, si- gnées par Fontaines-sur-
Haute Autriche - capitale Linz
Seules une trentaine d’éoliennes y sont installées (2020). Le gouvernement du Land a publié un “ Guide 2021 pour la promotion de l'énergie éolienne en Haute-Autriche “. On constate avec envie que les contraintes y sont plus sévères que chez nous : La distance minimale entre machines et habitations est de 1000m pour les éoliennes de puissance supérieures à 0.5 MW. La prise en compte du paysage local et distant est nettement affirmée. Les grandes zones forestières sont préservées. Les subven- tions sont moitié moins généreuses que chez nous : 8ct/kWh pendant 13 ans.
Grandson, Bullet, Mauborget et Fiez qui ont été publiées sous la contrainte, mais en traînant les pieds et trop tard. Le Tribunal cantonal a donc condamné lesdites communes à payer aux recourants une bonne partie des frais d’avocat. • Tout récemment, c’est la commune de Provence qui, face au même type de recours, n’a pas attendu le jugement du tribunal pour céder et publier la convention signée avec le pro- moteur du parc éolien du même nom. • Aujourd’hui, c’est à Essertines-sur-Rolle que la même démarche est lancée et l’on peut supposer que les autorités communales auront alors la même sagesse que leur collègues du pied du Jura. À qui le tour ?
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