Bulletin d’information No 25 – avril 2022
…PERSEVERARE DIABOLICUM !
Vaud
Vaud est bientôt le dernier canton à croire dans le développement de l’éo- lien industriel. Au moment où la Suisse alémanique fait surtout semblant de suivre sagement la politique fédérale, nos autorités multiplient les démarches pour décourager et discréditer les op- posants (voir ci-contre). Et les médias qui ont pratiquement perdu ce qui leur restait d’esprit critique suivent benoîte- ment sans chercher à comprendre. Un exemple récent est la magnification par la RTS de Nant-de-Drance en Valais. Cet ouvrage remarquable à 2 milliards est présenté comme la solution à l’intermit- tence de l’éolien. Il peut en effet pro- duire pendant une vingtaine d’heures l’équivalent d’une centrale telle que Leibstadt (900 MW). Ensuite de quoi, il faut à nouveau remonter l’eau pendant une durée équivalente. Ne reste plus qu’ à prier pour que le prix de l’électri- cité consommée pour ce faire soit bien inférieure à celle qui a été vendue en turbinant. Vous avez dit hasardeux ?
La table ronde éolienne carrée-bossue* de Mme Métraux!
Dans le cadre de la « Plateforme éolienne vaudoise », les huit « Cinq-à-sept » organisés dès 2015 par Mme de Quattro avaient pour vertueuse ambition d’établir un vrai dialogue entre les différents acteurs concernés par l’éolien vaudois. Ils réunissaient au début des dizaines de participants et on avait même donné aux opposants l’occasion de s’exprimer. Toutefois, en ayant le sentiment d’avoir au mieux été écoutés mais jamais entendus, ces derniers s’étaient progressive- ment détachés de la démarche. En 2018, l’affaire avait fini en queue de poisson, pratiquement faute de combattants.
L’an dernier, Mme Métraux a repris l’idée mais dans le cadre bien plus intime d’une « Table ronde éolienne » au château de Prangins. Celle-ci visait encore une fois à « ouvrir une fe- nêtre de dialogue » entre les parties prenantes. Probablement pour tenter de débloquer la situation avant la fin de son mandat au Conseil d’Etat mais également sous la pression du Grand Conseil . Sans trop d’illusion, PLVD a accepté l’invitation qui lui était faite sachant qu’au pire, des informations intéressantes allaient être apportées et qu’au mieux, il serait possible d’infléchir quelque peu la politique éolienne vaudoise. Malheureusement, Il a été très vite évident que le dialogue n’allait pas porter sur la politique éolienne vaudoise mais uniquement sur la manière très organisée d’implanter celle-ci dans le canton. Le plan d’action du canton est désormais connu dans ses grandes lignes. Il est très structuré et traite de nombreux aspects. Mais à aucun moment la fenêtre ne s’est ouverte pour les opposants. Ceux-ci se sont trouvés placés devant une série de faits accomplis et réduits au rôle d’alibi et de faire-valoir. A la deuxième séance, qui ne réunissait plus qu’une dizaine d’invités encadrés par une forte délégation de l’état-major de la DGE (Direction générale de l’environnement), Paysage-Libre Vaud a quitté en claquant la porte cette table ni ronde ni plate mais carrée-bossue*!
Jean-Marc Blanc, secrétaire général
* expression vaudoise tirée du lexique de l’excellent site http://topio.ch/dico.php#C
EolJorat Sud : autour de Lausanne, la deuxième bataille sera décisive Le Tribunal fédéral persiste, signe et s’englue dans ses erreurs. Les considérants de son arrêt du 1er mars montrent qu’il continue à prétendre contre toute logique que l’éolien est une énergie souple. Ils révèlent également une propension à survoler distraitement les arguments des opposants ainsi qu’un agacement à peine voilé à traiter des problèmes techniques aux- quels il ne comprend visiblement pas grand-chose. Ses conclusions qui suivent les directives politiques à la mode sont affligeantes :
Secrétariat : Paysage-Libre Vaud, Chemin de Mandou 5 - CH-1041 Bottens info@plvd.ch - www.plvd.ch - Tél : + 41 (21) 881 37 53
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