BI No 1-36 combinés

le TF Grenchenberg et Sur Grati, la question de l’impact visuel de, la question de l’impact visuel des

L’invité : Jean-Marc Chapallaz, ingénieur EPFL L’USAM défend le lobby des éoliennes au détriment de la démocratie et des PME alors qu’il y a mieux à faire et moins cher

Suite à la publication récente dans la NZZ de la position de l’USAM qui a pour but de favoriser en particulier la coloni- sation de nos plus beaux paysages et nature préservée par des éoliennes importées en réduisant les droits démocra- tiques, on peut se demander quels sont les intérêts que l’USAM défend vraiment.

Rappelons tout d’abord que les éoliennes dites « suisses » sont importées depuis l’Alle- magne et le Danemark, valeur financière de l’ordre de 80% de l’investissement total pour la réalisation d’un parc éolien. On peut se demander où est l’intérêt des PME dans ce contexte, les fournitures venant majoritairement de l’étranger et les travaux de génie-civil et infrastructures annexes étant confiées à de grandes entreprises. De ce fait, l’association Suisse Éole, subvention- née pour défendre cette technologie qui n’a rien de Suisse et n’apporte pas ou peu d’in- novation ou créations d’emplois, est de facto une association de promotion des intérêts de multinationales étrangères. Cherchez où est l’intérêt économique pour le pays, son environnement, ses habitants et son économie nationale à subventionner un tel lobby.

La question du coût des éoliennes et de leur production électrique.

Si au moins l’électricité produite par le vent était bon marché et non subventionnée, les citoyens pourraient encore comprendre. Mais cette technologie est si chère qu’elle ne peut pas vivre sans subventions tout en produisant de l’électricité sans valeur commerciale et souvent lorsque l’on n’en a pas besoin, car dépendante des caprices de la météo. Avec les conditions de vent helvétiques, le prix de revient de l’électricité éolienne se situe aux environs de 20cts/kWh, voire plus selon les sites (jusqu’à 40cts/kWh au Nufenen, par exemple). Cette électricité est produite dans des régions éloignées des centres de forte consom- mation, si bien qu’elle nécessite des lignes à haute tension pour être amenée où elle serait utile, ce qui a un coût à ajouter au prix de re- vient.

Solaire et éolien, entre technologie adaptée et technologie démesurée

En Suisse, le solaire photovoltaïque est présenté comme solution suffisante pour couvrir les besoins futurs. Alors pourquoi y ajouter des éoliennes dont le prix de revient final est au moins deux fois celui du solaire ? Surtout que le solaire est une technologie décentralisée qui donne du travail aux PME et non à un nombre limité de multinationales ou autres grandes entreprises de génie-civil.

Le solaire deux fois moins cher que l’éolien en Suisse.

Le solaire photovoltaïque est produit à proximité des consommateurs sur le réseau basse tension, il n’entraîne pas de coûts de transport en haute tension et de manière limitée en moyenne tension, car consommé majoritairement sur place. Si on veut comparer le coût de l’électricité éolienne au photovoltaïque, il faut le faire au niveau du réseau basse tension. Au prix de revient déjà très élevé de l’électricité éolienne, s’ajoutera le prix du transport sur les réseaux de haute et de moyenne tension, En conséquence, l’électricité éolienne produite loin de chez vous au prix de 20cts/kWh doit être augmentée au moins du prix de transport HT (env. 1.5 cts/kWh) plus moyenne tension (env. 2.5cts/kWh) plus réseau basse tension jusqu’au consommateur final. Ce qui nous donne un prix éolien en basse tension de l’ordre de 24-28 cts/kWh, soit deux fois plus que le prix de revient du solaire produit localement (actuellement 14 cts/KWh et moins). Nous pouvons donc nous questionner sur les motivations de l’USAM à promouvoir l’électricité éolienne qui n’apporte rien de positif ni à l’environnement, ni même aux PME et favorise des multinationales étrangères au détriment d’emplois suisses. En oubliant que le solaire est non seulement suffisant, mais qu’il est un moteur pour l’économie locale et les PME et ceci pour un prix de revient deux fois plus faible que l’éolien importé .

Vous comprenez quelque chose à la position de l’USAM , antidémocratique et anti-PME ?

Secrétariat : Paysage-Libre Vaud, Chemin de Mandou 5 - CH-1041 Bottens info@plvd.ch - www.plvd.ch - Tél : + 41 (21) 881 37 53 l de

Made with FlippingBook - Online magazine maker