Bulletin d’information No 33 – septembre 2023
CERTAINES DISTANCES AUX EOLIENNES SONT ILLÉGALES Au moment de présenter un projet éo- lien, les promoteurs ne manquent ja- mais de souligner que les normes lé- gales ont été respectées scrupuleuse- ment. En particulier en matière de nui- sances sonores où elles invoquent sys- tématiquement les normes de l’ OPB , ordonnance de 1986 (!) dans laquelle le mot éolienne n’apparaît jamais. Dès lors, sans aucune base légale, une dis- tance de 300 m. est souvent évoquée par les autorités et tribunaux pour fixer un minimum « consensuel ». Les opposants ont beau répéter que de nombreux pays européens exigent des distances égales ou supérieures à 1000m. : rien n’y fait. En Suisse nous dit-on, chaque cas est différent. Circu- lez, il n’y a rien à voir ! Pas de chance pour les promoteurs, la nouvelle étude du physicien J-B. Jean- neret démontre clairement que dans bien des cas, même l’OPB actuelle n’est pas respectée, et de loin. Nous allons nous y atteler et la faire res- pecter…
Suisse
Nuisances sonores, l’OPB violée à maintes reprises ? La question des distances aux éoliennes est loin d’être négligeable. Dans toute l’Europe, divers milieux se sont penchés sur elle. En cause, le bruit sourd et les troubles souvent inexplicables ressentis par des habitants et
des animaux. Les premiers obligés de déménager, les seconds affectés par des maladies inhabituelles pouvant conduire à leur abattage. Imagination autodestructice d’opposants ? syndrome éolien ? les exemples sont nombreux où promoteurs et autorités complices ont tenté de ridiculiser les témoins. Il n’en demeure pas moins que plusieurs pays ont appliqué le principe de précaution et ont fixé des limites légales. En Suisse rien du tout : l’OPB étant jugée suffisamment protectrice, ce qui est presque vrai. Et c’est justement l’application de l’OPB que l’étude Jeanneret remet en cause car dans bien des cas, la réalité de la propagation des sons dépasse largement les simulations actuelles. Quelques extraits : « Les normes et recommandations utilisées jusqu’à aujourd’hui pour le traitement des nuisances sonores éoliennes ne sont pas très bien adaptées à l’augmentation de taille et de puissance des éoliennes. Un document de l’EMPA traite spécifiquement des éoliennes. Publié en 2010, ses exemples traitent de rotors de 50m de diamètre ou moins, et de hauteurs maximales de 100 m. Les basses fréquences sont brièvement discutées comme une source éventuelle de nuisance. » « Aujourd’hui les projets de parc éolien envisagent l’installation de machines hautes de 200 à 250m, avec des axes de rotor à 150m ou plus. Les conséquences sont multiples et convergent vers un poten- tiel de nuisance augmenté en lien en particulier avec les basses fréquences. » Au final, l’étude démontre qu’une série d’aspects nouveaux liées aux éoliennes doivent être considé- rés dans leur ensemble et leurs interactions respectives. Il s’ensuit un tableau des distances aux- quelles les éoliennes devraient au minimum se trouver pour respecter l’OPB (voir ci-dessous). Sa lecture attentive montre que bien des éoliennes actuelles et futures devraient être supprimées.
Jean-Marc Blanc, secrétaire général
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