BOURSE & FINANCES
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FINANCES NEWS HEBDO JEUDI 30 OCTOBRE 2025
Parti du progrès et du socia- lisme (PPS) a lui aussi mis l’accent sur «le sprint final du gouvernement pour initier les différentes réformes et réaliser les chantiers structurants avant fin de son mandat» . Rachid Hamouni, membre du bureau politique du parti, a déclaré que «nous allons exa- miner le PLF 2026 pour appor- ter nos remarques, et éventuel- lement les amendements qui s’imposent. Le texte doit veiller à la réalisation des projets de nouvelle génération à carac- tère territorial pour soutenir les régions qui en ont besoin» . Nabila Mounib, secrétaire géné- rale du parti socialiste unifié (PSU), relève pour sa part que «les indicateurs du Royaume ne sont pas satisfaisants tant aux niveaux économique que social. Les derniers chiffres du haut-commissariat au Plan (HCP) confirment ce constat. La pauvreté et l’analphabé- tisme atteignent des niveaux inquiétants. Le PLF 2026 ne comprend pas de dispositions pour relancer l’économie et créer des emplois» . La dépu- tée fait savoir que «de nom- breuses familles démunies ne perçoivent pas la subvention de 500 DH. Ce programme de soutien social est à revoir pour qu’il soit équitable». Elle note par ailleurs que «le PLF 2026 ne comporte pas les réformes fiscales tant attendues, notam- ment l’élargissement de l’as- siette et la réduction des exo- nérations». Certains partis de la majori- té ont, eux aussi, critiqué le PLF 2026 à demi-mot. C’est l’exemple de l’Association des économistes istiqlaliens qui a estimé qu’il faut prendre avec beaucoup de précaution les hypothèses retenues par le PLF 2026, notamment le taux de croissance qui dépend de la pluviométrie. Les écono- mistes préconisent de revoir le fonctionnement du Registre social unifié, qui exclut une partie de la population cible des programmes de subven- tions allouées. ◆
Les budgets dédiés à l'enseignement et la santé ont été sensiblement revus à la hausse dans le PLF 2026.
Projet de Loi de Finances 2026
Les formations de l’opposition ont été les premières à formu- ler de vives critiques à l’en- contre du texte. Le secrétariat général du Parti de la justice et du développe- ment (PJD) a affirmé, à l’issue de la dernière réunion de la for- mation politique, que «le PLF n’est pas à la hauteur des défis auxquels est confronté le pays et n’a pas pris en considération le contexte actuel marqué par des incertitudes et des troubles sociaux». Ils estiment qu’il n’a pas pris en considération le contexte particulier et difficile actuel. C’est le dernier PLF du mandat de ce gouvernement. Par C. Jaidani L Des partis de l’opposition déçus par le contenu du texte
e projet de Loi de Finances 2026 était particulièrement attendu. Dès sa publication, il a immé- diatement suscité des réactions de l’ensemble des partis poli- tiques, des associations pro- fessionnelles ainsi que de nom- breux autres acteurs. Dans son intervention, le chef du gouver- nement a souligné que le PLF 2026 s’inscrit dans la continuité de la stratégie conduite par l’Exécutif ces dernières années. Il articule ses priorités autour de plusieurs axes majeurs : la consolidation de l’Etat social, la relance de l’investissement et de l’emploi, la poursuite des réformes structurelles ainsi que la préservation de la stabilité des finances publiques.
répond pas aux attentes des citoyens en ce qui concerne l’emploi ou la réduction des inégalités sociales et régio- nales» . Bouanou reconnaît toutefois « l’effort budgétaire conséquent consenti pour sou- tenir les secteurs de la santé et de l’enseignement» , mais précise que «cette décision a été prise à la suite des ins- tructions royales et non à l’ini- tiative du gouvernement» . Et de préciser que «l'objectif final sera les résultats atteints et non les effets d’annonce. Notre pays doit réduire les déficits et combler les retards constatés dans ces deux secteurs, qui influent sur le classement mon- dial de l’Indice de développe- ment humain. L’urgence avec laquelle ces chantiers doivent être lancés ne doit pas omettre de veiller à la transparence et au respect de l’équité des mar- chés publics à attribuer». Toujours dans l’opposition, le
Abdallah Bouanou, membre du secrétariat du parti et président de la Commission des finances à la Chambre des représen- tants, a indiqué que «ce PLF revêt une grande importance, puisqu’il sera exécuté pendant la dernière année du mandat de l’actuel gouvernement, mar- qué par différents enjeux tant sur le plan économique que social. Il ressort de ses dif- férentes dispositions qu’il ne
De nombreuses familles démunies ne perçoivent pas la subvention de 500 DH. Le programme de soutien social est à revoir pour qu’il soit équitable, selon Nabila Mounib.
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