FNH N_ 1213

BOURSE & FINANCES

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FINANCES NEWS HEBDO JEUDI 30 OCTOBRE 2025

cice budgétaire de ladite année. Celle-ci prévoit des indicateurs stra- tégiques au niveau départemental, ministériel et institutionnel, destinés à apprécier l’efficacité des politiques publiques à moyen et long terme et d’en mesurer les effets sur l’amé- lioration du bien-être de la société sectoriellement et territorialement. Une avancée saluée par les experts, qui y voient un outil de pilotage iné- dit pour améliorer la redevabilité et la bonne gouvernance. ◆

futur des finances publiques est une question stratégique. Les rapports de force au sein du Parlement, entre opposition et majorité d’une part, et entre le Parlement et le gou- vernement d’autre part, affectent l’action législative et gouvernent toute volonté et bonne humeur de réforme» , explique-t-il. A côté de la volonté politique, El Fakir pointe aussi la complexité juridique et institutionnelle. En effet, la mise en place de l’obligation des résultats suppose des précisions légales et des mécanismes opérationnels en termes de sanctions, d’incitations et de liens formels entre résultats et crédits. Ces précisions demandent des amendements ou des décrets d’application. Cependant, les pro- blèmes de capacités de pilotage et de l’insuffisance des données et des systèmes d’informations fiables et performants, biaisent encore toute opérationnalisation de ladite obligation. Bref, les capacités, les ressources humaines et techniques conditionnent tout passage de l’obli- gation de moyens à celle de résul- tats. PLF 2026 : Un nouvel élan ? L’introduction de l’obligation de résultats dans le PLF 2026 présage quelques retombées positives sur l’action politique. El Fakir estime que cette approche constitue une réponse aux critiques récurrentes sur l’inefficience de l’investissement public, estimée à 66% selon Bank Al-Maghrib, contre une moyenne de 75% dans les pays à revenu inter- médiaire supérieur. Pour le HCP, les retombées du grand effort public d’investissement en matière de croissance économique, de créa- tion d’emplois et de productivité demeurent mitigées. Face à ces constats, une budgé- tisation axée sur la performance pourrait être la solution. Toutefois, «avec la clause de l’obligation de résultats sur l’exécution des inves- tissements, on ne pourrait s’attendre à une transformation du PLF 2026 en instrument d’efficacité et de gou- vernance que si elle combine un cadre légal clair, des capacités opé- rationnelles effectives, des contrôles externes renforcés et une transpa- rence plus active axée sur de fiables systèmes d’information», affirme

La réforme de la LOF est un chantier qui s’inscrit dans une logique de performance publique où chaque Dirham investi doit désormais être évalué en fonction de la valeur ajoutée qu’il crée pour la collectivité.

Rachid El Fakir. Dans ce cadre, l’amélioration conti- nue des documents de performance est un chantier ouvert par le minis-

tère de l’Économie et des Finances. Le PLF 2026 introduit une nouvelle maquette d’appui à l’élaboration des projets de performance pour l’exer-

u Maroc, la période a été marquée par l’attribu- tion des licences 5G et la préparation du lance- ment imminent du service, une étape décisive pour l’innovation et la création de nouveaux relais de croissance. Le partenariat stratégique avec Inwi se concrétise à travers la mise en œuvre des joint-ventures FTTH et 5G, qui ren- forcent la modernisation des infrastructures et l’accès au très haut débit. À l’international, les filiales Moov Africa main- tiennent une dynamique robuste, soutenues par la progression du très haut débit fixe et mobile, l’essor du Mobile Money et l’amé- lioration continue de l’expérience client. Ces performances traduisent la pertinence de la stratégie d’investissement ciblée du Groupe. L’opérateur confirme sa solidité au 3 ème trimestre 2025 Maroc Telecom poursuit sa trajectoire de performance au troisième trimestre 2025. Porté par le déploiement de la 5G, la montée en puissance du très haut débit et la dynamique de ses filiales africaines, le Groupe confirme la pertinence de son modèle intégré. Maroc Telecom A Le parc global dépasse désormais 81 millions de clients, en hausse de 1,8% sur un an. Le chiffre d’affaires consolidé atteint 27,3 milliards de dirhams (+1,2%), tiré par la performance des filiales (+6,5% au T3) et du très haut débit fixe au Maroc, compensant la baisse des acti- vités mobiles domestiques. L’EBITDA s’établit à 13,7 milliards de dirhams (-2,2%), avec une marge solide de 50,2%. L’EBITA ajusté ressort à 8,8 milliards de dirhams (+0,3%), tandis que le résultat net ajusté part du Groupe s’élève à 4,4 milliards de dirhams (-0,6%). Les investissements, hors fréquences et licences, progressent de 23,1% et repré- sentent 23% du chiffre d’affaires, conformé- ment à la stratégie d’accélération du déploie- ment 5G. Les flux nets de trésorerie opération- nels atteignent 6,6 milliards de dirhams, et la dette nette reste maîtrisée à 0,9 fois l’EBITDA. Cette performance confirme la résilience du modèle intégré de Maroc Telecom et son rôle clé dans l’accompagnement de la transition numérique au Maroc et sur l’ensemble de ses marchés africains. ◆

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