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FINANCES NEWS HEBDO / JEUDI 7 NOVEMBRE 2024

BOURSE & FINANCES

epuis plusieurs années, la Bourse de Casablanca offre de nombreuses opportunités aux investis- seurs étrangers, notam- ment dans des différents secteurs stratégiques comme l’électricité, les télécommunications ou encore l’agroalimen- taire. En 2023, les capi- Quelles dynamiques pour les capitaux étrangers ? Par Y. Seddik D Bourse de Casablanca ritaires, elles représentent seulement 2,1% de la capitalisation boursière. En 2023, les capitaux internationaux se sont accrus en valeur, mais leur part dans la capitalisation boursière a reculé, selon les dernières données de l’Autorité marocaine du marché des capitaux. Décryptage.

du tourisme. Toujours d’après les données du régulateur, les étrangers ont été à l’origine de 12,6% du volume transac- tionnel global sur les deux marchés central et de blocs, soit 13,5 milliards de dirhams contre 8,3 milliards de dirhams en 2022. Par origine géogra- phique, les investisseurs originaires de l’Asie ont été à l’origine de presque 42% du volume transigé par les étran- gers et 5,3% du volume transactionnel global, suivis par les investisseurs européens et africains avec des parts respectives de 26,5% et 25,1% du volume transigé par les étrangers et 3,3% et 3,2% du volume global des échanges. La concentration sectorielle reste mar- quée, avec près de 80% des échanges étrangers centrés sur quatre secteurs : l'agroalimentaire en tête avec 50% des volumes, suivi par les banques (15,8%), les distributeurs (7%) et les télécommunications (6,8%). ◆

dynamique. Ainsi, le groupe hôtelier Accor SA s'est retiré de la société Risma, dont il détenait 33,3% des parts en 2022. Un retrait qui pourrait refléter une réévaluation des priorités d’inves- tissement européens dans le secteur

Prédominance géographique du Moyen-Orient et de l’Europe L'origine géographique des flux d’in- vestissements étrangers en actions marocaines ne réserve pas de surprise : le Moyen-Orient et l’Europe dominent largement la scène, et captent ensemble 95% des flux. Toutefois, des ajustements sont perceptibles sur les données de 2023. Le Moyen-Orient, longtemps principal pourvoyeur de capitaux, voit sa part reculer légère- ment à 48,3% en 2023, contre 51% l’année précédente. L'Europe, en revanche, consolide sa présence avec 47% des investissements étrangers, portée par des poids lourds comme la France et la Suisse, qui multiplient les positions de contrôle, notamment dans le secteur agroalimentaire avec des acquisitions renforcées dans le capital de Cosumar, fleuron industriel du sucre. En parallèle, les investisseurs étran- gers concentrent leurs participations dans quelques secteurs-clés à la Bourse de Casablanca. L'électricité, où ils détiennent 86% du capital (à travers Taqa Morocco, filiale de l’émi- rati Taqa), suivi par les télécommu- nications (55,5%) et l’agroalimentaire (50%). Le secteur du transport a éga- lement vu sa part étrangère s'élever, avec l'entrée de la financière Clasquin Euromed au capital de Timar, portant à 19,6% le taux de détention étrangère dans ce secteur. En parallèle, des désengagements stratégiques viennent nuancer cette

taux internationaux ont encore vu leur valeur augmenter. À fin décembre, la valeur des stocks d’actions déte- nus par les étrangers a augmenté de 7,9% à 168 milliards de dirhams. De son côté, la part des investissements étrangers dans la capitalisation bour- sière a toutefois baissé de 0,9 point de pourcentage, passant de 27,8% en 2022 à 26,9% en 2023, suite au rythme de croissance plus élevé de la capitalisation boursière par rapport à celui du portefeuille des étrangers. Mais il faut dire que durant les cinq dernières années, la part des investis- sements étrangers dans la capitalisa- tion boursière a connu une tendance à la baisse, passant de 32,6% en 2019 à 26,9% en 2023, soit une baisse de 5,7 points de pourcentage. La nature de ces investissements étrangers reste toutefois largement stratégique : plus de 92% des actions détenues par des non-résidents sont constituées de participations significa- tives, dépassant les 4% du capital des sociétés cotées. Une preuve que les investisseurs internationaux, loin de se limiter à des mouvements spéculatifs, s’ancrent dans une logique de long terme. Quant aux participations mino-

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